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L'Algérie notre paradis, nos décideurs… Notre enfer !
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 12 - 05 - 2012


12 Mai 2012 Par Samir BENBOUALIA
Je découvre le slogan des élections législatives Algériennes actuelles : notre printemps, c'est l'Algérie. Gloup ! Mais ils oublient de rappeler qu'avec eux c'est l'enfer. Quand on voit certaines postures qu'adoptent sur les affiches des candidats aux législatives on a de la peine à croire que c'est vraiment sérieux tant on les confond à des stars du rai ou autres.
Comme l'a chanté Lucio Dalla dans son texte « caro amico ti scrivo » où il adressait une lettre à un ami décédé pour lui raconter les péripéties de cette vie devenue tellement tumultueuse. L'idée m'est venue de faire de même en écrivant à titre posthume aux Présidents Ferhat Abbas et Mohamed Boudiaf (Rabi yerhamhoum). Sans oublier nos chers disparus tels Tahar Djaout, Said Mokbel, Docteur Boucebci, Alloula, Kateb Yacine, Djilali Liabes, Issiakhem, Abane Ramdane, Amirouche, Asselah, Dr Belkhenchir et bien d'autres encore emportés par la guerre d'indépendance, la jalousie, les années noires du terrorisme, la maladie ou tout simplement le poids de l'âge connus ou inconnus à qui le devenir de l'Algérie importait énormément. L'Algérie, cette terre qu'ils chérissaient tant et pour laquelle ils souhaitaient le meilleur. Au Président Mohamed Boudiaf, je dis : vous qui êtes revenu dans votre pays suite à l'appel de personnes qui cherchaient juste un faire valoir pour continuer à légitimer leur règne vous vous étiez vite rendu compte que vous aviez atterrit dans un panier à crabes ! Qu'importe vous vous êtes dit, après tout le peuple est avec moi. Le résultat est qu'ils vous ont assassiné lors d'un meeting en direct sur « l'unique » sous les yeux de ce peuple qui était censé vous protéger mais qui hélas n'on avait pas la possibilité et du monde entier. Ce « pouvoir maffieux » illégitime a essayé de mettre ce fait ô combien lâche sur le dos des islamistes. C'est ceux la même qui vous ont ramené qui vous ont assassiné au nom d'intérêts occultes auxquels ils sont sans doutes mêlés. Derrière hadj bettou il y avait des décideurs très bien introduits au sein des différents gouvernements fantoches ou l'homme devient juste un outil exécutif de sales besognes comme par exemple… Tuer ou en donner l'ordre ! Les membres de la commission que vous avez envoyée en France pour enquêter sur différentes affaires illégales sont tous morts comme par hasard de mains de « terroristes islamistes », comme le terrorisme avait bon dos en ces temps là. Sinon depuis que vous avez disparu, rien de neuf à part que boutef est revenu aux « affaires » et s'accroche au pouvoir comme un forcené, qu'il y a plus d'argent vu l'envolée des prix du brent. L'Algérie dispose de 200 milliards de dollars de réserves mais n'en fait quasiment rien sauf se l'accaparer en partie à des fins personnelles. La dette a été remboursé (encore heureux) grâce à nos ressources naturelles, le métro qui enfin a vu le jour cela fait 2 mois après 30 ans de disettes, le tram réhabilité, la fameuse autoroute est ouest qui traverse le parc naturel d'El Kala et ses merveilles pourtant sous l'égide de l'Unesco se targue d'être l'autoroute la plus chère au monde. Tout le monde trouve cela « normal » et reste impassible devant ce gâchis monumental fait de rapines, de roublardise, de mensonges et de sabotage. Je me demande si Boukrouh le Benabiste du parti du renouveau Algérien s'était trompé en qualifiant de « râachi » (foule) le peuple Algérien tout comme Said Saadi du RCD (rassemblement pour la culture et la démocratie) en disant qu'il c'était sans doute trompé de peuple en s'adressant aux Algériens n'avaient sans doutes pas tout à fait tort. La clinique oranaise qui a osé prélever un rein à une dame sans son consentement, est ce un acte déontologique ? Est-ce la première fois que de pareils agissements ont lieu ? Pourtant c'est bien une équipe médicale qui a procédé à l'ablation de l'organe en toute conscience. Ce râachi (peuple) a fini par légitimé le pot de vin (la rechwa) en affirmant que même le prophète le percevait en le nommant hâdiya (cadeau), ou sont les limites à ne pas dépasser ? Je crains qu'il n'y en ait pas, désormais rien ne résiste au profit. Vos seules erreurs ont été de regrouper les islamistes dans des camps dans le sud Algérien leur donnant ainsi une occasion inespérée de s'organiser et de comploter en toute quiétude. La deuxième a été de faire confiance aux personnes qui vous ont ramené au pays pour vous assassiner car vous connaissant, ils savaient bien que vous étiez loin d'être un vulgaire mouton de panurges. Rabi yerahmek ou wessâa allik.
Au Président Ferhat Abbas je dirai en toute honnêteté qu'avec vous, on a raté un rendez vous avec l'histoire. Vous saviez qu'on n'était pas aptes à gérer ce pays sinon qu'on l'aurait fait très mal pour cela vous avez opté pour l'autodétermination et non la révolution par les armes tout comme Abane Ramdane l'architecte de la révolution Algérienne qui était beaucoup plus pour une issue politique et non à un conflit armé comme le préconisait houari boumediene entre autres. Vous savez que votre livre « l'indépendance confisquée » pour lequel vous avez été placé en résidence surveillée des années durant se vend à présent en toute liberté dans les rares librairies d'Algérie sans qu'il y ai mort d'hommes. Toutes ces années, privé de liberté auront-elles servies à quelque chose ? Sauf à vous faire taire afin de ne pas dénoncer leurs plans machiavéliques, je ne vois pas d'autres raisons. Votre analyse de la situation pour l'Algérie était très bonne mais ne tenait pas compte de la mentalité colonialiste de la France qui n'a pas évolué depuis l'école indigène, dans l'armée les bataillons présentant des Arabes étaient nommés ainsi : des Français de souche Nord Africaine. Comment favoriser l'intégration ainsi ? Au moment où j'écris ces lignes, on assiste à la défaite de Nicolas Sarkozy (droite) et à la victoire de la gauche Française avec François Hollande mais je suis persuadé qu'absolument rien ne changera en France tant que beaucoup de Français continueront à stigmatiser les musulmans pour noyer leurs faiblesses socio-économiques et chercher à conquérir les voix de l'extrême droite xénophobe. Je tiens à rappeler à tous que les extrémismes de tout bord ne peuvent être que dangereux. Quand beaucoup de Français s'arrêteront de voir en nous des êtres de seconde zone surtout quand elle n'est pas chrétienne on n'avancera pas et feront du sur place et dire qu'on est dans un état laïque ou le slogan est égalité, fraternité. Ce n'est pas parceque nos grand parents, nos parents sont venus en France comme immigrés économiques à un moment ou on avait besoin d'eux et que beaucoup de Français refusaient certaines professions car les trouvant pénibles ou réductrices que leurs descendances devraient faire de même. Ce n'est pas comme cela que ca marche. Peut-on parler d'intégration quand sa politique est réactionnaire ? Ou quand on parle de nous seulement quand il y a des histoires d'insécurité, d'identité, de halal ou autre ? Le problème de la France n'est pas l'islam ni les musulmans mais il passe surtout par l'intégration réelle d'une frange de sa société Franco musulmane.
Monsieur le président, à l'heure ou je vous écris on fête nos 50 ans d'indépendance et rien n'a évolué ni dans les mentalités, ni les hommes. Malgré des liens provoqués par notre histoire commune, notre ex statut de département Français avant la Savoie même, nous sommes encore considérés comme des sous hommes juste bons à exécuter les ordres reçus par nos « maitres » ! Servir de chaire à canons ou bien sportifs de haut niveau là c'est bon on est Français sinon pour les autres… A voir ! Au suivant ! Vous avez même demandé à l'assemblée Française de vous écoutez ne serait ce que 10 minutes après des acquiescements qui avaient duré un siècle, la dénonciation par René Vauthier dans son film « le sang de mai encensait déjà novembre » de la colonisation et son extrême rudesse barbare, la déportation des insurgés de Cheikh El Mokrani dans le pacifique (Nouvelle Calédonie) en 1873 et bien des faits encore que l'histoire ne manquera pas de nous dévoiler un jour. Comme vous constatez, rien à changé. L'ordre des choses doit se poursuivre ainsi, le Français dans son rôle de maître sans avoir rien à prouver et nous dans notre rôle de bouffons du roi à la merci du maitre suivant son humeur et ce des générations durant. On ne réussira jamais à nous affranchir tant que le colonisateur restera réactionnaire et que l'ex colonisé servira de bouc émissaire à chaque élection pour contrer les desseins de l'extrême droite qui suscite les haines entre les peuples. Tant que subsistera cet état d'esprit de la part du colonisateur, le colonisé ne s'intégrera pas à un projet réducteur qui lui demande aussi d'asservir sa descendance qui se sent complètement Française et prête à adhérer aux lois de la république si on voulait d'elle et qui ne connaît et n'a pas d'autre pays que la France, que connaissent ils du pays de leurs parents ? Rien, leur seul pays c'est la France et s'ils s'en sentent rejetés plusieurs options s'offrent à eux : s'approprier le pays de leurs parents, marquer leur différence par la religion, par la langue alors que très souvent ils ne la parlent pas correctement enfin tous les moyens pour s'opposer au rejet de leur véritable pays qui n'en fini pas de les rejetter.
Comme vous le remarquait Monsieur le Président, les choses n'ont pas du tout évolué. Pour faire la paix il faudrait être au minimum deux, avoir beaucoup de bon sens et pour finir de la bonne volonté s'impose. On demande seulement une égalité des chances, serait ce trop vous demander ?
A tous nos morts (Rabi yerhamhoum) je dirai vous nous manquez mais vous a-t-on seulement mérités ? Je ne pense pas.


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