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Les Moines de Tibhirine : un aval français à l'horreur...plus que probable !
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 16 - 05 - 2013

Une bavure est une bavure, mais ce n'est pas aussi grave qu'un grand tissu de mensonges et de cachotteries, surtout sous couvert d'un secret-défense d'une république démocratique fondatrice de la matrice de la charte universelle des droits de l‘homme.
Et c'est d'autant plus grave et inquiétant pour la « politique » française et son électorat, lorsqu'il s'agit d'actes barbares et de mutilations commis sur des religieux, inertes, puisque déjà réellement morts, criblés et déchiquetés inhumainement par balles de gros calibres, puisqu'une des têtes des victimes dans les cercueils, suivant un témoignage crédible, avait complètement la moitié du visage arrachée.
Si les moines aurait été non mutilés, tués simplement par balles de « calibre humain » et peu importe qui aurait tiré, le GIA ou les « services », la bavure aurait été « banale » comme on en constate souvent dans les conflits terroristes ou autres, et que l'information aurait été diluée subtilement de manière à la faire accepter auprès de l'opinion publique française comme un autre drame et un autre dommage collatéral de cette « guerre subversive contre-insurrectionnelle » des années noires du « terrorisme algérien ».
Sachant qu'une coopération opaque existe depuis toujours entre les « services » algériens et français, principalement la DST, comme par exemple la mascarade de l'époque, lors de l'enlèvement des otages consulaires français en 1993 à Alger, qui avait abouti par magie à l'opération de ratissage « d'islamistes » en France, sous le nom de code « chrysanthème » supervisés par Charles Pasqua et le barbouze de Marchiani, et qui avait donné, il faut le rappeler, un antécédent de confiance mutuelle entre les « services tordus » pour recommencer une opération similaire comme celle du rapt des moines qui devait avoir comme principal objectif, l'augmentation du sentiment exécrable du terrorisme islamiste en Algérie dans la sensibilité de l'opinion publique française et mondiale, ainsi que dans les clergés internationaux chrétiens.
Et évidemment de surcroit, réconforter le pouvoir algérien en place pour un délai indéterminé après le « pétard » mouillé de force de l'opposition algérienne à San Egidio et également du slogan assassin de « qui tue qui », commandé et téléguidé par certains clans de part et d'autre de la méditerranée envers l'oligarchie militaire algérienne et de son équilibre en exercice du moment.
Malheureusement, on ne saura jamais pourquoi l'opération avait mal tourné et c'est une énigme clé jusqu'à date. Ce qui apparaît que la DGSE – sous les auspices d'un certain clan de la droite politique française – avait doublé non seulement sa consœur la DST et en même temps le DRS pour avoir noyauter dès le départ, le groupe de ravisseurs – téléguidés déjà par les algériens – en créant et en maintenant un contact « direct » avec ce dernier, et surtout en le plaçant de visu sous une surveillance GPS, vu la nature accidenté du terrain sur les monts du Tibhirine. Une tactique différente par rapport à celle du rapt du couple Thouvenot en 1993, lequel avait été une « opération urbaine » mise sous la filature discrète de la DST avec la bénédiction de bon aloi du DRS, depuis le début de l'opération.
Et c'était ce fameux « œil » en plus (satellite) qui avait conduit probablement au cafouillage, à la compétition et à l'excès de zèle des « services » quant à cette bavure inévitable, en rendant le DRS et principalement Toufik tellement furax pour donner l'ordre d'arrêter la manipulation immédiatement – malgré les conseils contraires de son adjoint omnipotent et proche de la DST, le général Smain Lamari – et de donner l'ordre d'éliminer tout le bivouac des moines en le bombardant sur le champ par des hélicoptères.
Peu importe, après tout l'Algérie était sous état d'urgence depuis 1992 et en guerre contre le terrorisme, la bavure devait être « naïve, naturelle et calculée » de la part du DRS.
Aussi, Toufik avait l'appréhension de se faire découvrir et localiser par le satellite du DRM français, tous les groupes de la « toile active » à la solde des services algériens avec leurs kasmates disséminés dans le maquis, et par cette opération, évacuer l'essentiel, c'est-à-dire, toutes traces de gestion du terrorisme par les services de renseignements algériens.
Pour que le DRS ne court aucun risque, l'opération fut réalisée et achevée globalement avec le référendum sur la concorde civile qui avait permis de faire redescendre, sous un statut de repenti-pardonné, plus de 400 agents-doubles du DRS infiltrés dans les groupes armés. Il parait que même parmi ces agents qui n'ont pas vu leurs familles depuis des années, quelques uns auraient menacé carrément Samain Lamari en personne, l'informant de commettre l'irréparable s'il ne presserait pas Bouteflika à l'adoption du pardon généralisé.
Et dieu seul sait combien d'actes barbares ont été commis juste pour montrer leurs humeurs fâcheuses vis à vis de leurs patrons, lesquels temporisaient pour leurs comptes personnels à cause de l'équilibre des forces en jeu, en les « oubliant » dans une jungle inextricable de guérillas et « d'opérations tordues ».
D'après les propos crédibles de l'adjudant-chef Tigha du CTRI de Blida, il disait que pour remonter à la source de la preuve irréfutable que le DRS était bien impliqué dans ce rapt, il fallait déjà mettre la main sur Zitouni, hélas liquidé certainement – malgré la rumeur du contraire – le même jour que les moines, et sur son officier traitant qui avait disparu depuis, un certain neveu du patron actuel de la DGSE algérienne.
Aujourd'hui, les chances sont de plus en plus probantes pour prouver que la junte militaire algérienne était bien impliquée et avait pris ses précautions comme d'habitude, sous la supervision directe du général Toufik, en doublant carrément les deux services (DST/DGSE) pendant la circonstance « anormale » de l'époque de la présidence de Zéroual et de sa politique de rapprochement vis à vis de la frange islamiste. D'ailleurs, les plus grosses « boucheries humaines » – Bentalha, Beni-Dessous, Rais etc.- ont été commises par des « terroristes » par hasard pendant son mandat avec une assistance apparemment experte et confondue de tous les « services » en question.
Toujours est-il que cet opération conjointe des services algériens et français avait été un échec, vu la perte des otages religieux, mais aurait été au demeurant « un succès » par rapport à l'idée diabolique et à l'objectif qui auraient motivé depuis le début de ce rapt, les futures retombées médiatiques pour forger une opinion mâtée et voulue du publique français et occidental en général.
Mais les questions qui gênent encore l'Elysée – comme un caillou dans une chaussure – desquelles rendaient le témoignage du général Buchwater crédible, et en même temps suspect sur un point : Pourquoi ce général aurait inventé ce canular d'un frère militaire algérien au pilote d'un des hélicoptères assassins pour assoir sa déclaration devant le juge d'instruction ?
S'il voulait soulager complètement sa conscience, pourquoi avoir caché que lui même et sa hiérarchie directe (DGSE, DRM, Alain Juppé et consorts) étaient aux premières loges quant à l'écoute et au « pistage électronique en direct » de l'opération des moines au plus complet de ses épisodes grâce au satellite espion Hélios du DRM, lancé fraichement en 1995.
D'ailleurs, il n'y avait aucun mal à déclarer dans la circonstance de l'instruction judiciaire que la DGSE remplissait son rôle constitutionnel d'espionnage et de « protection » de ses ressortissants à l'étranger. Pourquoi ce général essayait par tous les moyens d'escamoter le rôle flagrant joué par la DST dans cette opération ? En addition, le contre espionnage français a paradoxalement une antenne à l'ambassade d'Alger et de surcroit est en dehors de sa mission et de sa juridiction constitutionnelle ?
De l'avis de nombreux observateurs par rapport à ce qui avait motivé ce cas des moines à le classer secret-défense, inaccessible et ultraconfidentiel, est le fait de savoir, qui aurait pu avoir l'idée de poursuivre et de donner l'ordre « d'exploiter inhumainement» cette opération machiavélique jusqu'à l'horreur en décapitant ces moines déjà morts pour l'endosser d'une « signature » islamiste ?
De toute façon, l'objectif avait atteint son paroxysme macabre en opérant déjà le rapt. Et malgré le cafouillis des services, bien que les moines achevés accidentellement ou intentionnellement par balles d'armes lourdes, ce qui était tout de même, avant d'être irrécupérable, une bavure tragique certes, mais encore « humainement acceptable » aux yeux de l'opinion française avant leur mutilation.
Et qui voudrait soustraire cette vérité probante de jour en jour à l'opinion publique française et algérienne, sous la pression permanente de ses « services » depuis le début à l'encontre des parties civiles constituées légalement enfin depuis 2003, et de l'élimination de tout intrus étranger à l'affaire, comme la chute inexpliquée d'un immeuble à Paris le 15 février 2004, du rédacteur en chef de l'agence Gamma, Didier Contant, alors qu'il enquêtait pour le Figaro Magazine sur l'assassinat des moines ?
S'il y aurait eu un « Aval à l'Horreur » – et cela parait de plus en plus flagrant présentement malgré les années passées – de la part d'une partie ou d'un clan du pouvoir français de l'époque et d'aujourd'hui, ce dernier se retrouverait responsable co-auteur et complice de la manipulation, du massacre et de la mutilation inhumaine de ses propres ressortissants d'une manière sans foi ni loi avec un DRS comme maitre d'œuvre et sous-traitant d'excellence, une étiquette collé à sa peau depuis sa création et plus particulièrement depuis le 11 Septembre 2001.
Est ce que ce général Buchwater était-il à ce point assez stupide pour mettre dans l'embarras tout l'establishment politique français avec un témoignage mi-figue mi-raisin ?
Ou bien était ce encore à l'époque un coup de semonce de Sarkozy, avec un Bajolet en laisse pour donner un coup de main au clan Bouteflika et à sa coqueluche jadis montante, Saïd son frère, pour « déboulonner » définitivement Toufik de son poste et de par ricochet, éliminer tous les réseaux impénétrables constitués naguère par Larbi Belkhir, le cerveau du régime depuis 30 ans, décédé en 2010 et qui avait été mis hors jeu depuis 2005 ?
Une ère d'accointances déjà mort-née avec le printemps arabe, entre les nouveaux et anciens acteurs de part et d'autre de la méditerranée, laquelle accoucherait certainement de beaucoup de surprises à l'aube des échéances électorales futures. Autant de questions bonnes à savoir inéluctablement sur ce que serait le consensus final général dégagé de la part tous les clans et « services » en Algérie, en France et aux Etats-Unis, quant au choix du dauphin remplaçant de Toufik et de Bouteflika.
Si par exemple une justice impartiale réelle des hommes devait aller loin dans les dossiers de coups tordus à complicité franco-algérienne, une secousse tellurique politique certaine se ferait sentir en provoquant sans doute une garantie inévitable de l'entrée de la France en sa sixième république et de l'Algérie en sa véritable première.
Un vœu si cher que caresse déjà au moins un acteur politique de la génération de demain, le français socialiste aux racines algériennes, Arnaud Montebourg qui est né en postindépendance de l'Algérie et qui est disposé à demander pardon aux pays de ses ancêtres.
A.By


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