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Après les scandales du siècle, la françalgérie s'invite dans la cabale de la santé du président
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 02 - 06 - 2013

À chaque fois que nous pensons avoir atteint le fond de l'humiliation et du désarroi face à ce régime de l'insolence, surgissent ses agitateurs de sable pour gratter sous nos pieds et nous enfoncer plus bas. Décidément, ce pouvoir sordide, non seulement n'apprend pas de ses erreurs pour se donner un semblant de crédit, mais pire, il semble qu'il a complètement perdu le sens de la dignité. De ce fait, il cumule les bourdes et les humiliations comme d'autres cumulent des exploits ou des réalisations qui rajoutent au prestige de leur pays.
Opacité et mépris du peuple
Au cours de ce cahoteux épisode autour de la santé du président, on aura tout vu des manœuvres et de l'opacité qui font la carte de visite du régime, et par-delà, son mépris quasi viscéral vis-à-vis du peuple algérien, auquel il n'accorde aucune parcelle de liberté.
Quelle que soit l'issue de cette affaire de maladie, qui en est une de souveraineté nationale grossièrement bafouée par le régime de Bouteflika, et quoi qu'en disent ses relais qui le veulent vissé sur le siège présidentiel, la commotion qu'elle a produit sur le pays est incommensurable et donne la mesure de la rupture consommée entre le tenants de ce régime et les populations. Alors qu'une grande majorité d'Algériens se disent choqués par l'hospitalisation de leur président dans un hôpital militaire de l'ancienne puissance coloniale de l'Algérie, et ce, 50 ans après son indépendance, le régime lui, ne voit aucune anomalie dans sa démarche, et pire, culpabilise ceux et celles qui osent la critiquer. Le discours du régime en cette circonstance ne fait que trahir le déni de droit dont il afflige le peuple depuis des décennies. Cette fois, il monte d'un cran le déni en soumettant l'ensemble des Algériens à la « bienveillance » d'une puissance étrangère, qui plus est la France, pour s'informer de l'état de santé du président. Plus que cela, de l'avenir de l'Algérie. Comment dès lors, ne pas dire que la souveraineté nationale est mise à mal par ce régime, d'autant que sous l'impulsion de la crise, la France s'active tous azimuts pour redéployer ses réseaux françalgériens et françafricains et assurer la pérennité de ses intérêts dans ses anciennes colonies.
Un peuple toujours exclu des affaires du pays
En clair, le régime algérien a décidé que le peuple n'a pas à savoir ce que font ses dirigeants, excepté les messes d'inaugurations et autres « couper de ruban » folkloriques qui remplissent les journaux TV du régime. Que ce peuple soit confronté à un système de soin des plus sous-développés, que les cancéreux soient privés de traitements, alors que le pays croule sous des milliards de dollars et que les pontes du régime font des allers-retours entre la France, la Suisse et l'Algérie pour toutes sortes de bobos, rien de scandaleux, décrète le régime en faisant passer l'idée que le peuple n'est pas assez mûr pour en décider! Pas plus qu'il n'est mûr pour juger si le fait de mettre les secrets de la santé du président algérien entre les mains des autorités françaises est un acte de forfaiture! Rien d'anormal, décrète le régime, et même quand le président est transféré pour repos, non parmi les siens, mais au lieu-dit Les invalides, endroit symbolique s'il en est de l'armée française, puisqu'il est justement réservé aux militaires invalides de la république française. Malgré toutes ses outrances, le régime menace les Algériens qui osent penser que cette affaire est une atteinte à la souveraineté de l'Algérie, un affront à la mémoire de ses martyres et une insulte à son histoire.
Succession de scandales, même impunité
Aujourd'hui, il n'est de secret que pour ceux qui ne veulent pas voir l'étendue de l'engrenage affairiste multinational, de tendance criminelle, dans lequel le régime a précipité l'Algérie. En fait, cette dernière affaire ne dévoile que la pointe de l'iceberg des énormes magouilles qui se trament entre le régime de Bouteflika et les réseaux d'intérêts étrangers, en l'occurrence de l'ancienne puissance coloniale de l'Algérie. Et on ose accuser les jeunes chômeurs, qui revendiquent un emploi et une vie décente, d'être de connivence avec la main étrangère!
Après les prises de parole, c'est le temps des actes
Il est temps que l'expression citoyenne prenne le dessus sur cette incroyable cacophonie qui entoure la santé du président et toutes ses incidences, puisque la succession n'est plus une vue de l'esprit. Au-delà de la tristesse de la circonstance (maladie), il nous faut saisir l'occasion pour stopper l'exclusion des Algériens des affaires de leurs pays. Que les « élites » jouent enfin un rôle dans le changement auquel est due l'Algérie. Ils sont nombreux ceux qui se disent indignés et choqués par cette succession de scandales que le régime inflige à leur pays. Pourtant, même si leur présence est remarquable dans la presse écrite et autre médias, peu d'entre joignent le geste à la parole afin de donner vie à une véritable alliance pour le changement du régime et l'instauration d'un Etat de droit. N'est-il pas temps que les nombreux initiateurs d'Appels au peuple, les auteurs d'initiatives en faveur du changement se parlent entre eux, se rencontrent et décident d'une résolution commune pour ce changement avant qu'il ne soit trop tard. Avant que ceux qu'on appelle les « décideurs » choisissent le jeu et les jockeys, distribuent les cartes, et déclarent tous les autres acteurs hors jeu. Comme de coutume.
C'est le moment où jamais d'influer sur le destin démocratique de l'Algérie de façon pacifique. Et c'est aux « élites » vouées à l'option démocratique et l'Etat de droit, d'organiser ce changement politique. Peu importe le label ou la structure qui les unira, Mouvement national de transition, Union nationale, etc., l'important est que sa composante puisse, dans un élan de maturité exemplaire, parler d'une seule voix et s'imposer rapidement comme l'acteur du changement. Il appartient à ces Algériens et Algériennes du peuple d'agir, de manière à faire comprendre à ceux qui détiendraient le « pouvoir réel » que toute stabilité qui les exclut est éphémère.
Zehira Houfani Berfas


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