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De l'Etat entre zaïmisme et pères fondateurs.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 06 - 06 - 2013

« En général, la vie et les membres doivent être préservés. Néanmoins, il arrive qu'un membre soit amputé pour sauver une vie. Mais donner la vie pour sauver un membre n'est pas un signe de sagesse » Abraham Lincoln
Les propos que nous venons de lire sont ceux d'un génie, d'un patriote, d'un libérateur, d'un sauveteur et d'un pilier de ce que sont devenus les Etats-Unis d'Amérique. Il fut l'un des pères fondateurs de cette nouvelle Nation multi-nationale,trans-nationale et Nation-Empire.
La naissance et la grandeur de cette nouvelle puissance impériale nous interpellent, pour diverses raisons, à « repenser » l'histoire des nations entre grandeur et décadence. Elle nous invitent également à « reconsidérer » sans préjugés, allergies ou représentations fantasmagoriques du monde nos conceptions de l'histoire, de la civilisation,de l'Etat, de la Nation et de la société.
Pour qu'elles soient traduisibles en mouvements productifs et dynamiques innovantes, ces conceptions et valeurs doivent échapper à la thaumaturgie et à la sorcellerie. Là sont les questions fondamentales que nous nous sommes interdits ou abstenus à poser et à y répondre en terre algérienne ou en terre d'Islam depuis des siècles.
Dans le concept Lincolien, la vie, celle de la Nation en gestation, est plus importante que celle d'un membre,d'un organe fussent-il incontournables.Il ne s'agit pas de substituer, dans l'écrasement, l'un par l'autre mais de ne pas arrêter la dynamique de l'histoire par la panne d'un mécanisme ou la mort d'un homme.
C'est,principièllement, l'idée-moteur de l'Islam dans sa genèse.Mais,au fur et à mesure de l'expansion de l'idée comme de la Oumma, l'esprit civilisateur et la technicité de l'Empire ont été du ressort d'acteurs venus, dans leur immense majorité, de traditions civilisationnelles et impériales importantes telles l'Inde,la Perse,Byzance,etc.
Je ne remets pas,ici,en cause le génie local d'Arabie ou d'une quelconque sphère culturelle mais je tente de repositionner les sens de l'Etat,de l'Empire et de la Civilisation dans leurs dimensions objectives et appeler à une « réflexion rigoureuse » sur les fondements de la puissance et les mécanismes de tout décollage et/ou déclin.Car si la civilisation comme l'Empire ont un début,une ascension,un temps de stabilité et un déclin, ce dernier traduit par la « Décadence » a un début mais n'a point de fin.
A ce degré de perception et compte tenu de notre anomie quasi chronique, notre compréhension comme notre démarche collectives devraient s'articuler conjointement autour de nos mentalités et psychés d'un côté et de notre relation à l'idée de l'Etat de droit, de la modernité et de la libération cérébrale et spirituelle de tout un peuple de l'autre côté.
Les Hommes sont malades et l'Algérie est en danger. Un danger qu'elle ne voit pas venir et qu'elle entretient et finance. Un danger qui ne secouerait pas cette fois-ci une partie de la société ou du pouvoir mais atomiserait ce qui est déjà vulnérable avant de désintégrer l'entité globale. Par conséquent, et pour revenir à la sagesse d'Abraham Lincoln, la vie (survie) de l'Algérie ne devrait dépendre éternellement sur la santé d'un homme qui s'appelle Abdelaziz Bouteflika. Un homme qui,avec ses cosa nostra et piovra, a coûté trop cher à l'Algérie et à son peuple.
Notre mère patrie, l'Algérie, a connu beaucoup de prétendus « pères». De tout genre. Du libérateur au confiscateur, du salvateur au dictateur, du martyr au traître et conspirateur. Jamais ou presque de civilisateurs ou pères fondateurs.
Entre les civilisations et Empires d'Egypte pharaonique, de la Grèce ou de Rome, nos aguellids, c'est-à-dire nos aïeux numides, se sont contentés d'acheter ou de vendre, de conspirer ou de s'entre-tuer aux seules fins du culte de la personnalité ou de plaire à leur alter ego d'ailleurs.
Dans une autre Algérie, musulmane cette fois-ci,nos autres valeureux ancêtres, message et épée à la main, ont réussi leur grandes « Fûtûhat » en terre ibérique et ont contribué avec d'autres cultes et cultures à la grande civilisation espagnole, passerelle d'arts, de sciences et de tolérance entre plusieurs mondes.
Chez nous, par contre, la modernité dans le concept de l'époque, s'était limitée à quelques fiefs et n'avait, par conséquent, pas pu « fonder » un « moi collectif algérien » dans la cadre d'une géographie politique et culturelle qui avait tout les atouts pour être une puissance. Seuls des chefs, des conquérants et des figures emblématiques avaient marqué leur temps et leur espace.
De même pour l'époque Ottomane et de la colonisation française.
Des leaders charismatiques, des Hommes et des Zaïms, oui mais pas de grands projets d'Etat puissant ou de Nation forte. Arrive la guerre de libération, résultante de mouvements de lutte et de conscientisation. Un mouvement libérateur majeur car il fut collectif, unificateur et national. Une première éventuellement dans toute notre histoire séculaire. Une fois l'objectif atteint ou presque, l'indépendance s'était rapidement transformée en une contre révolution aussi bien dans les valeurs que dans les pratiques.
Si la guerre de libération a forgé « ses Hommes » et forcé le cours de l'histoire, l'indépendance, quant à elle, avait ramené le colonialisme au totalitarisme et au despotisme. Avions-nous réussi le grand pari, ô combien coûteux, de la décolonisation ou bien sommes-nous toujours dépendants et colonisables?
Dans cette dualité Révolution-Contre Révolution, l'équation, devenue plus complexe, reste jusqu'à présent sans solution. Des légitimités passéistes, des capacités de nuisance multiples, une remise en cause dangereuse de nos « valeurs communes», un échec structurel aux échelles de l'Etat, de l'économie et de la société, un pouvoir barbare reposant sur les chimères, le mensonge institutionnalisé, le pillage et la rapine, la corruption massive et la répression.
A chaque passage du pouvoir à l'intérieur d'un même régime, les acteurs du « changement dans la continuité » sont appelés à trouver la perle illustrant le diktat de la médiocrité et du statu quo. L'Algérie a la recherche de son président perdu et de son homme providentiel. A défaut d'en trouver dans le musée de la honte,faudrait-il en concevoir un autre et un autre mais toujours avec les mêmes ingrédients et dont la date d'expiration est manifeste depuis au moins Octobre 1988.Les libérateurs ont été trahis par les usurpateurs du pouvoir.
Cette génération qui prétend être novembriste a non seulement dénaturé l'histoire et son cours, cassé le rêve de tout un peuple en l'assujettissant et dilapidant ses richesses mais elle a hypothéqué son avenir et mis en danger son devenir.
L'Algérie d'aujourd'hui n'a point besoin de Zaïm que les Algériens se doivent d'idolâtrer mais d'un grand cerveau à plusieurs équipes en mesure de la basculer dans le XXIè siècle. A la place du parti-Etat,de l'Etat-Providence ou de « l'Etat c'est moi », l'Algérie de demain sera celle d'un Etat-Stratège bâti sur le droit et des institutions démocratiques et fiables ou elle ne sera pas.
Cette même Algérie doit se débarrasser au plus vite de ces « mythes non fondateurs » et s'inscrire dans la perspective d'une deuxième République digne de ce nom.
F.Boumala


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