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Ces khobzistes qui font la chasse aux privilèges sans aucun état d'âme.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 26 - 09 - 2013

Ayant eu 20 ans au début des années 70, j'ai toujours eu un préjugé contre le libéralisme. Mais avec le temps et le recul, je me suis rendu compte que le libéralisme bien compris – celui des origines – consiste à donner à l'individu la possibilité de se prémunir de la tyrannie de l'Etat et du « système ». Nos grands-parents – en particulier en milieu rural –, bien qu'ayant subi la domination et l'oppression coloniales, n'avaient pas abdiqué et ils avaient toujours refusé de dépendre de l'Etat. Ils s'efforçaient de produire tout ce dont ils avaient besoin, n'ayant recours à l'achat en ville que pour quelques produits (sel, café, thé, sucre, allumettes...). Ainsi, les céréales, les fruits et les légumes, les viandes et les volailles, l'huile, les ustensiles, les vêtements, les chaussures, la literie, etc., étaient produits au sein de la famille. Il y avait même une médecine traditionnelle très efficace qui permettait de soigner beaucoup d'affections.
C'est lorsque le peuple algérien abandonna ce principe cardinal – autonomie et indépendance par rapport à l'Etat – que tout notre système de valeurs s'effondra et disparut progressivement. 90% des Algériens et Algériennes dépendent aujourd'hui de l'Etat pour la subsistance, le logement, la santé, l'éducation, etc. L'Etat est tout, l'individu n'est rien.
La situation n'aurait pas été dramatique si cet Etat avait joué son rôle et procuré aux citoyen ce dont ils ont besoin pour mener une existence normale, instauré des normes dans tous les domaines et les avait fait respecter par la majorité de la population. Malheureusement, le « système » mis en place à l'indépendance et « perfectionné » par les différents groupes qui se sont succédé à la tête du pays depuis 51 ans a dès le départ privilégié la fuite en avant et le mensonge et fait disparaître toute forme de rationalité. Ce système est d'abord et avant tout une culture – au sens où on parle de culture d'entreprise –, culture qui a vu le jour à l'indépendance et qui s'est développée de manière insensible, jusqu'à prendre possession de tous les esprits et tous les lieux – famille, rue, école, université, administrations, entreprises, etc.
Ceux et celles qui ont eu la chance de connaître la société algérienne d'avant 1962 sont capable de décrire en détail cette nouvelle culture, par opposition à la culture de nos grands-parents. Il suffit de dresser un tableau de tous les comportements humains en société, de remplir la colonne « Avant 1962 » puis, pour remplir la colonne « 2013 », il suffit de prendre le contraire. Par exemple, là où il y avait le respect de l'effort et du travail bien fait, il y a aujourd'hui la « q'fâza » et le principe de « kewwer wa 3ti elle3wer »...
Ce qui est terrible, c'est que ce système – cette nouvelle culture, donc – façonne les hommes et les femmes et les fait passer dans le moule de la médiocrité et de la roublardise qui est le sien, afin de les pervertir et en faire des individus qui travaillent à la perpétuation du système et de sa culture. Les hommes et les femmes de ma génération qui ont fait des études supérieures dans les années 60-70 ont certainement tous un ou une camarade de classe qui a « percé » et atteint le sommet dans la hiérarchie du système (que ce soit dans l'Exécutif, le Législatif, le Judiciaire, l'Armée, le secteur économique, l'UGTA, les médias, les secteurs de l'Education, de la Santé, etc.). Ils se souviennent certainement d'eux comme d'étudiants sérieux, travailleurs, doués, même. Que sont-ils devenus une fois intégrés dans le système au plus haut niveau? Pas difficile à deviner : au mieux des khobzistes qui font la chasse aux privilèges sans aucun état d'âme. Le nouveau responsable de la DSI (DRS), un général qui a un diplôme d'ingénieur des années 70, et l'actuel PDG de la Sonatrach, lui aussi ingénieur diplômé de la même époque, en sont de bons exemples. Il y a aujourd'hui une majorité de diplômés de l'enseignement supérieur des années 60 et 70 à la tête de la plupart des institutions et ils seront de plus en plus nombreux à l'avenir. Mais quel sera leur apport en termes de redressement de la situation du pays et de bonne gouvernance? Il y a fort à parier qu'il sera très limité, car le système les a pervertis au préalable avant de leur permettre d'accéder aux plus hauts postes de responsabilité. Ils ont été « châtrés », en quelque sorte.
Terrible situation que celle de notre pays aujourd'hui : l'intelligentsia formée par l'Etat de l'Algérie indépendante afin de prendre progressivement la relève des « anciens » issus du mouvement nationaliste et des différentes branches de l'ALN, bien qu'ayant reçu une formation très valable, comparable à celle que recevaient les jeunes Français dans leur pays, à l'époque, est aujourd'hui totalement pervertie, incapable d'imposer des normes et une rationalité économique et politique, seules à même de permettre au pays de retrouver la voie de la « normalité » universelle. Cette intelligentsia est devenue une caste prédatrice que rien ne distingue de la caste des prédateurs SLE et caporaux de l'armée française qui a dirigé le pays depuis l'indépendance. Le p'tit saïd qui s'apprête à hériter du pouvoir de son grand frère n'était-il pas professeur à l'université de Bab-Ezzouar avant de se découvrir des talents de manipulateur de haut niveau et de maître ès-pillage?


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