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Ali Yahia Abdennour : «Un clan va éliminer l'autre si…»
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 15 - 01 - 2014

Je pense que Bouteflika ne va pas se présenter.» C'est ce qu'a déclaré Me Ali Yahia Abdennour lors d'une conférence de presse organisée avant-hier au siège des éditions Barzakh, à Alger, et dédiée principalement à la présentation de son dernier opus, La crise berbère de 1949.
A Ghania Mouffok qui lui demande : «Est-ce que vous pensez qu'il y aura des élections présidentielles ?», Me Ali Yahia répond : «Moi, je suis inquiet. Je suis contre la violence d'où qu'elle vienne. Mais le système politique depuis 1962 est basé sur la violence. Il ne discute pas.» L'ancien président de la LADDH estime que nous sommes en présence de deux scénarios, l'un étant plus plausible que l'autre : «Il y a ceux qui vous disent : si élection il y a, c'est le (candidat du) pouvoir qui va l'emporter. Et ceux qui y participent, c'est uniquement pour préserver leur avenir personnel. Et il y a ceux qui vous disent : il faut une transition sans élection, désigner un comité de 15 membres qui seront chargés de préparer la révision de la Constitution et organiser des élections libres».
Me Ali Yahia n'écarte pas l'hypothèse d'une situation de violence «si, au niveau du système, ils ne trouvent pas de solution. Un clan va éliminer l'autre». Si son état de santé lui laisse très peu de chances de rempiler, Bouteflika a au moins deux bonnes raisons de ne pas «lâcher le pouvoir», selon l'auteur de La Dignité humaine : d'abord, «parce qu'il risque de payer», ensuite parce que «tant que l'argent du pétrole» coule à flots, «il n'abandonnera pas». Et de poursuivre : «Que Bouteflika se présente ou pas, on va dire qu'il a fait le bonheur des Algériens et c'est ce que fait Sellal.» Un bilan que remet profondément en cause le conférencier, avec, à la clé, ce chiffre saisissant : «L'Algérie a dépensé 1000 milliards de dollars depuis l'indépendance. Tous les gouvernements qui se sont succédé depuis Ben Bella jusqu'en 1999 en ont consommé 300. Bouteflika, lui, a dépensé 700 milliards de dollars depuis qu'il est arrivé au pouvoir. » Le régime, appuie-t-il, n'a produit «ni développement humain ni développement moral, alors que l'Algérie aurait pu faire partie des pays émergents
En termes de contre-pouvoir, Ali Yahia Abdennour considère qu'il n'y a pas de vraie société civile. «Pour moi, elle n'existe pas au sens propre du terme. Il y a des jeunes qui ne sont pas canalisés, qui ne sont pas formés politiquement.» Toutefois, il est convaincu que dans l'armée, «il y a des patriotes qui ne veulent ni de Bouteflika ni de Toufik». Ces officiers, dont de jeunes généraux-majors, s'étaient déjà exprimés en 2004, à l'heure de négocier le deuxième mandat, assure-t-il, et s'étaient positionnés contre le président de la République et le patron du DRS, «le parti politique de l'armée». Et de s'interroger : «Mais cette élite militaire a-t-elle un candidat ?» Il croit savoir que «leur candidat, c'est Hamrouche, car il ne va pas les poignarder dans le dos. Et beaucoup pensent que Hamrouche peut créer l'ouverture vers la démocratie.»
Mustapha Benfodil


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