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L'aboutissement du processus démocratique en Tunisie.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 02 - 02 - 2014

« La Tunisie est un Etat à caractère civil, basé sur la citoyenneté, la volonté du peuple et la primauté du droit », article 2 de la constitution tunisienne, adoptée le 28 janvier 2014.
Si cet article est convenablement appliqué, la Tunisie inaugurera alors la phase de la démocratisation de ses institutions. Cela dit, bien que cette démocratie ait besoin d'être consolidée, pour un scrutateur de la scène politique tunisienne, il n'y a pas de raison pour que cette voie n'aboutisse pas. En effet, malgré un chemin truffé d'embûches, les représentants du peuple tunisien ont réussi, dimanche dernier, à concrétiser le rêve de tous les peuples vivant sous les dictatures.
Ainsi, après un règne sans partage de Benali, en réussissant à maintes reprises à éviter le chaos, la Tunisie devient le premier pays nord-africain à aller jusqu'au bout du processus démocratique. Bien que l'Algérie ait pu le faire en 1963, les propensions dictatoriales de ses chefs de l'époque ont renvoyé sine die ce rendez-vous avec l'histoire. Mais, là c'est une autre affaire. Pour traiter ce sujet, il faudra lui consacrer un sujet à part.
Cependant, pour revenir au cas tunisien, il ne faudrait pas s'enflammer tout de suite. Comme le rappelle si bien le Président Moncef Marzouki, « il reste un grand travail à faire pour que les valeurs de notre constitution fassent partie de notre culture. » Faut-il, encore une fois, rappeler que la Tunisie a vécu plus d'un demi-siècle sous la dictature. En outre, depuis la chute de Benali en janvier 2011, la révolution du jasmin a fait face à une campagne de déstabilisation tous azimuts. « Le terrorisme financé par certains pays golfiques, sous traitants d'Israël, ouvre une voie royale à l'installation de l'Occident dans la région et favorise le retour des fachos-dictatures », souligne Mustapha STAMBOULI.
À cette difficulté déjà assez lourde de conséquences s'ajoute la crise économique. En effet, ne disposant pas de ressources naturelles, le régime de transition avait du mal à apporter les solutions aux attentes des Tunisiens. « À l'intérieur et au centre du pays, à Sidi Bouzid, là d'où la contestation était partie fin 2010, la situation économique et sociale est toujours difficile », argue le spécialiste du « monde arabe », Vincent Geisser. Cela dit, faut-il avoir les caisses pleines pour que le pays se démocratise ? Le cas algérien est la preuve que la richesse ne rime pas forcément avec la démocratie effective.
De toute évidence, pour qu'un pays puisse se démocratiser, il faudrait que les ambitions personnelles soient mises de côté. En effet, bien que le délai imparti à l'Assemblée nationale constituante pour rédiger le texte fondamental soit passé [l'ANC a été élue en octobre 2011 pour un mandat d'une année], le processus démocratique n'a pas été remis en cause. Mieux encore, pour éviter à la Tunisie de sombrer dans une crise politique, le parti majoritaire cède la chefferie du gouvernement. Comme quoi, quand on aime son pays, on ne s'accroche pas, contre vents et marées, au fauteuil.
En tout cas, cette victoire de la démocratie est rendue possible grâce à la prise de conscience des représentants du peuple tunisien. En effet, bien que le parti Ennahda soit majoritaire, au nom des intérêts suprêmes de la Tunisie, les élus de ce parti ont voté pour une constitution consensuelle. Saluant cette réalisation historique, le chef de file d'Ennahda, Rachid Ghannouchi, se projette dans l'avenir. « Il faut être fier de ce qui a été réalisé et traduire cela par des élections mettant fin au provisoire et aboutissant à faire de la Tunisie la première démocratie arabe », déclare-t-il.
Pour conclure, il va de soi que cet exemple tunisien doit être longuement médité par les peuples vivant encore sous le joug des dictatures. En allant jusqu'au bout du processus, la Tunisie apporte une réponse à tous ceux qui ont conclu à l'incompatibilité de la démocratie avec la tradition musulmane. Or, dans les pays où l'échec du processus démocratique est latent, cela est dû à la propension des chefs, généralement autoproclamés, à priver les peuples de leur droit fondamental.
Ait Benali Boubekeur


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