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AUX DEMOCRATES SAISONNIERS
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 24 - 03 - 2014

Celui qui a compris le concept du larbin et des dés pipés,
a une avance considérable sur l'évolution, et je l'accueil comme un frère.
C'est bien au Nom du concept de démocratie, que le onze février mille neuf cent quatre vingt douze, date de la sauvage agression de la volonté populaire, et du détournement du choix de tout un peuple. Première violence, matrice du drame planifié qui restera la tache la plus sombre, que nul ne pourra effacer des pages noires de l'histoire de notre nation, du psychisme collectif de notre communauté et surtout de la conscience de toutes celles et ceux qui ont une part de responsabilité pour un rôle tenu dans les coulisses. De la notion qui a été faite de la démocratie, de la manière hypocrite dont il a été fait usage et surdosage par une clique jubilant à la vue d'un homme terrassé sous les coups de bâtons et de bottes, sous couvert de la sauvegarde janvièriste. Un concept d'ou il n'en est ressorti aucune Idée, encore moins une quelconque utilité pratique ou bien morale, aucune maxime de sagesse pour une existence paisible, sereine, communautaire et surtout égalitaire, et s'il fut un temps ou il paraissait utile de crier au feu démocratique, n'en sommes-nous pas arrives au point, ou les résultats parlent plus forts que n'importe quel commentaire ou analyse de Politologue de renom soit-il. Les faits sont la, visibles, parlants, marquants, et choquants, en un mot : inhumains. A quel Titre ? au Nom d'une démocratie de façade, ayant légalisée des errements politiques, et permis aux tenants de la violence érigée en système, soutenus par des nostalgiques d'un rêve colonial que l'héroïque tempête de Novembre a définitivement balayée, et cautionnés par des objecteurs de consciences dissimulés au sein d'un carnaval droit hommeiste.
Un cheque à blanc portant la griffe de l'auteur de la violence janvièriste, renforça l'ambiguïté, et de très lourdes et graves conséquences allaient résulter de cette imposture. Le but recherché n'était rien d'autre que de mettre en péril l'unité du corps social, le désordre était opposé a l'Ordre, les représentants de la Loi aux justiciables. Clair était l'objectif, c'était la confrontation sans égards aux résultats évidents. La violence étant dépourvue de sens, le comble est que peu de voix s'étaient alors élevées. A quelques rares exceptions, ni avocats, ni gens de lettres, ni scientifiques, ni intellectuels, ni syndicat, ni partis politiques, ni Gens du culte, ni la prétendue société civile, chez laquelle, le syndrome du larbin est un comportement pathologique visant à prendre systématiquement la défense des maitres de l'heure, au détriment de celles de la classe dont elle est issue. Syndrome diminuant les capacités d'analyse des larbins qui se traduit par un blocage psychologique l'incitant à agir préférentiellement contre ses propres intérêts au profit de ceux qu'il sert, et qui l'exploitent, or que nul n'était a l'abri des concepteurs et des commanditaires de la folie janvièriste. A quelques rares regrets, surprenant, mais parfaitement logique
Ce qui alors était certain, bien entendu sauf chez les imposteurs, c'est que chacun avait non pas l'impression mais la certitude qu'il n y avait ni gouvernants, ni Etat. Des hommes libres ont lutté et libéré le pays de la tyrannie coloniale, mais une fois parvenus au pouvoir par la ruse et la force, une poignée d'individus aux desseins obscurs et aux passés douteux, sont devenus pires que ceux qui ont été chassé. A un problème pose en pleine lumière et avec une grande force, se résumant par deux mots : Autorité et Justice, le système pourri le plus corrompu que la terre ait connu, apportait une réponse en un seul mot : Répression. L'objectif était si clair au point ou la sauvegarde tant louée, paraissait aussi clairement n'être qu'un alibi trompeur et mensonger, faisant preuve d'un non sens et de l'irresponsabilité. Et ce n'est sûrement pas une hasardeuse coïncidence si l'on trouve parmi ces acteurs, bien d'individus au sommet de fortunes colossales, bâties sur le dos d'une imaginaire tentative d'insurrection, mais qu'elle insurrection ? On appréciera la subtilité du motif évoqué, remarquable dans sa perfidie que l'histoire jugera. Elle jugera ceux qui l'ont conçu, ceux qui ont accepté de l'exécuter, et pourquoi pas, ceux qui l'ont soutenu, comme si la démocratie formelle s'accommodait docilement d'une dictature militaire. Une tyrannie aujourd'hui décriée par ceux-là même qui hier l'ont applaudi. Une duplicité nommée sauvegarde, au Nom de quoi des intellectuels de haute culture seront détenus arbitrairement dans des camps de concentration, dignes d'un fascisme d'un temps révolu au profit de menteurs et de tricheurs, inspirés d'un mélange d'aventures mi-fasciste mi-coloniales.
Dieu admet-il une passion faite d'intrigues dangereuses ? Bien sur que non mesdames et messieurs les éradicateurs. il ne faut ni former des intrigues, ni jouer avec la liberté ou la vie des gens. Où seraient donc votre piété, votre raison, et votre humanité, lorsqu'apparaît dans une société au passe glorieux,
Une âme vile, sordide, nommée nezzaresse,
sans générosité et sans noblesse,
que vous aviez soutenu sans aucune sagesse,
alors que nul que l'auteur déclaré de la première violence n'aura offensé avec un orgueil si impie, la charpente sociale d'une Nation qu'une déshonorante et sanglante colonisation, n'aura pas réussi à déstabiliser. Nul que lui n'a fait succéder l'anarchie à l'Ordre. Nul n'aura fait tant de mal engendrant douleurs, souffrances, frustrations, désespoirs, océan de sang de victimes, mêlé de larmes de veuves et d'orphelins, et quel gâchis ! Un gaspillage où seul des parasites éhontés peuvent y parvenir, en détournant tout à leur usage. C'est une chose monstrueuse de voir dans un même individu une insensibilité pour les choses inhumaines et cette étrange dose d'insensibilité à la douleur humaine. Etrange aveuglement que l'on rencontre chez tout coupable de haute trahison, et chez ses ouailles
* Cellule droits de l'homme du Front du Changement National


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