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Hommage aux étudiants algériens.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 19 - 05 - 2014


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La grève générale du 19 mai 1956, déclenchée à l'initiative de la section d'Alger de l'UGEMA (Union Générale des Etudiants musulmans algériens), constitue la preuve, si besoin se fait sentir, de l'engagement massif des étudiants Algériens pour la cause nationale indépendantiste. Bien qu'il existe des réticents parmi eux, il n'en reste pas moins que beaucoup d'entre vont rejoindre, après l'appel du 19 mai, le FLN (Front de Libération nationale) et son bras armé, l'ALN (Armée de Libération nationale). D'ailleurs, la lutte des étudiants, depuis la création du mouvement nationaliste en 1926, s'inscrivait en parfaite symbiose avec les revendications du mouvement national. En effet, dans les années 1920 et 1930, les étudiants algériens ont créé respectivement l'AEMAN (Association des Etudiants musulmans d'Afrique du Nord) et l'AEMNA (Association des Etudiants musulmans nord-africains). Toutefois, l'existence de plusieurs partis a fait que chaque parti nationaliste avait ses militants et ses sympathisants parmi les étudiants. D'où l'existence de plusieurs associations estudiantines.
Cependant, le combat politique ne pouvant conduire le peuple algérien à son émancipation, les militants nationalistes ont opté, deux ans plus tôt, pour la lutte armée. Et dans ce contexte, toutes les organisations algériennes ont été invitées à rejoindre le Front de libération. Sous la houlette d'Abane Ramdane, tous les partis algériens, ayant existé avant 1954, sont sollicités pour qu'ils rejoignent individuellement le FLN et l'ALN. Pour encadrer la lutte, les dirigeants du front ont besoin de l'apport des étudiants. C'est dans ces conditions qu'a lieu, le 8 juillet 1955, le congrès constitutif de l'UGEMA en vue d'unifier les syndicats estudiantins. D'ailleurs, la présidence est revenue à Ahmed Taleb El Ibrahimi, de l'association des Oulémas. Ainsi, tout en gardant un lien étroit avec le FLN, l'UGEMA s'ouvre à d'autres formations.
Cependant, dix mois après la création de l'UGEMA, les dirigeants vont inviter leurs camarades, inscrits à l'université d'Alger et ailleurs, à boycotter les cours et les examens. Ainsi, les universitaires algériens, mais aussi les lycéens, rejoignent sans réticence les maquis pour lutter contre le joug colonial, imposé injustement au peuple algérien. En effet, l'appel du 19 mai souligne qu' « avec un diplôme en plus, nous ne ferons pas de meilleurs cadavres ! » A quoi serviraient-ils, arguent les rédacteurs du document, ces diplômes si le peuple continuait à souffrir. En signe de solidarité avec les combattants, les étudiants et les lycéens décident de mettre cursus en sourdine. « Nous observons, tous, la grève immédiate des cours et des examens et pour une durée illimitée. Il faut déserter les bancs de l'université pour le maquis», écrivent-ils.
Par ailleurs, une semaine plus tard, le comité directeur de l'UGEMA, dont le siège se trouve à Paris, exhorte, à son tour, les étudiants algériens en France, au Maroc et en Tunisie à adhérer au mouvement lancé par la section d'Alger. Au même moment, les étudiants, établis en Algérie, prennent le chemin du maquis. Pour ces derniers, leur rôle consiste, dans le premier temps, à renforcer l'organisme politique, le FLN. Evidemment, cet apport est bien accueilli par les dirigeants du FLN. En revanche, la puissance coloniale qui a tablé dès le début de la guerre sur la compréhension des universitaires algériens en vue d'une éventuelle coopération a été vite déçue. C'est en effet un pari insensé dans la mesure où les étudiants sont pour la plupart acquis, depuis au moins les événements de mai 1945, au combat nationaliste. Bien que la scolarisation, dans les années de colonisation, soit réservée à certaines familles préconisant l'assimilation, il n'en reste pas moins que leur progéniture ont une conscience nationaliste précoce. D'ailleurs, plusieurs étudiants et lycéens ont quitté, suite aux événements de Sétif et de Guelma, les bancs de l'école pour militer au sein du principal parti nationaliste le PPA (Parti du Peuple algérien) et ensuite le MTLD (Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques).
Cependant, bien que la mission soit périlleuse, les étudiants en France ont pour mission d'expliquer aux ouvriers, désorientés par le MNA (Mouvement national algérien), mouvement concurrent créé par Messali Hadj, que le FLN se bat pour la libération nationale sans qu'il y ait la moindre compromission avec la France. D'ailleurs, sur le sol hexagonal, le président de l'UGEMA a rejoint la direction de la fédération de France. Sur le plan international, l'UGEMA devrait mener le combat sur trois fronts : l'anticolonialisme, l'indépendance et l'action. Pour ce faire, l'UGEMA définit sa politique en clarifiant sa politique : « Notre but était clair : informer, expliquer la tragique réalité algérienne, démystifier le monde étudiant qui distingue mal la France culturelle de la France colonialiste, gagner les sympathies à notre juste cause, obtenir l'engagement concret de la communauté étudiante mondiale dans la lutte que nous menons. »
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cet engagement sera chèrement payé. Du côté colonial, les étudiants subissent, durant toute la période de la guerre, les arrestations, les procès, voire les liquidations physiques. Mais grâce à la mobilisation, ces abus sont portés à la connaissance de la communauté internationale. La campagne menée par l'UGEMA auprès de l'UIE (Union Internationale des Etudiants) aboutit à la mobilisation internationale. Du côté algérien, l'intoxication des maquis par les services psychologiques va semer le doute chez certains maquisards. Cette tactique, qui a déclenché la terrible vague de « bleuite », va causer la disparition d'un nombre considérable des étudiants.
Pour conclure, on peut dire que les étudiants algériens ont été à la hauteur des attentes placées en eux. En effet, ils se sont acquittés convenablement de leur tâche. D'ailleurs, lors des négociations franco-algériennes, plusieurs militants de l'UGEMA ont représenté le peuple algérien lors des pourparlers de cessez-le-feu, conclus à Evian, le 18 mars 1962.
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