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Pour une justice équitable en Algérie : retour sur le cas de Youcef Ould Dadda.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 08 - 09 - 2014

La condamnation de Youcef Ould Dadda, à deux ans de prison ferme pour avoir mis sur internet une vidéo incriminant des policiers, est une preuve supplémentaire de l'acharnement du régime contre tous les Algériens qui se battent pour une Algérie juste. En fait, pour nos dirigeants, il n'y pas de place pour ceux qui contestent la conception qui se font de l'Algérie. D'ailleurs, les chefs d'inculpation sont uniment de nature à protéger le régime contre toute forme de déstabilisation. Hélas, ils confondent sciemment l'Algérie et le régime.
En tout cas, pour se donner les moyens de châtier légalement les « fautifs », le régime mobilise tous ses services. Ainsi, les juges, qui exécutent scrupuleusement les consignes, nous sortent le principe sacro-saint « d'atteinte à la sécurité nationale ». Et c'est justement à ce niveau que des citoyens, réunis autour du comité de soutien à Youcef Ould Dadda, se mobilisent pour s'élever contre ce énième abus de pouvoir. Dans leur déclaration du 2 septembre, ils en appellent à la mobilisation des Algériens –épris de justice –en vue d'obtenir la libération de leur compatriote, victime d'un procès inique.
Quoi qu'il en soit, le cauchemar de Youcef Ould Dadda a commencé en mars dernier lorsqu'il a posté une vidéo –en plus, il avoue que ce n'est pas lui qui a filmé –où l'on voit trois policiers en train de commettre un vol. Alors que dans les pays libres, l'auteur de l'acte héroïque aurait fait le tour des plateaux télés pour mettre en valeur son patriotisme, en Algérie, ce geste est assimilé à une machination visant à déstabiliser l'Etat. Cela dit, l'intérêt national n'a pas la même signification chez les dirigeants que chez les citoyens. Si pour ceux-ci cela signifie l'instauration d'un Etat de droit et une justice équitable, pour ceux-là, il s'agit d'invoquer ce principe pour sauver le régime.
Cependant, à en croire les représentants de la DGSN, la vidéo en question serait un montage visant à nuire à l'image de ses agents. Dans ce cas, la justice doit-elle se solidariser systématiquement avec ce corps constitué ? La réponse est non. Les policiers ou leurs responsables hiérarchiques ne devraient pas avoir un titre de super citoyen, mais ils ne devraient pas non plus être injustement punis. En toute indépendance, la justice doit vérifier les arguments des uns et des autres. Or, dans cette affaire, et c'est là que le bât blesse, il semblerait que les juges aient un parti pris flagrant. « Des juges qui exécutent magnifiquement bien leur mission : protéger les maitres, les décideurs et leurs agents contre ces citoyens qui éprouvent le besoin de réclamer la justice, l'égalité et la fin des abus impunis », note l'éditorialiste d'Algérie Focus, Dahmane Semmar. Et c'est ce que tentent de dénoncer plusieurs organisations ainsi que des citoyens réunis au sein du « comité de soutien à notre compatriote Youcef Ould Dadda ».
Enfin, malgré les promesses de campagne pour la présidentielle d'avril 2014 sur le renforcement de l'Etat de droit, force est de reconnaitre que le cas d'Ould Dadda confirme que les annonces médiatiques ne sont qu'un leurre. Dans la réalité, pour que le pouvoir politique change, il faudrait que la société civile l'exige. Et cette exigence de justice doit commencer par une large mobilisation en vue d'obtenir la libération de notre compatriote incarcéré. Et comme dans les pays de droit, la présomption d'innocence doit prévaloir. Et s'il doit y avoir une condamnation, il faudra que la procédure soit irréprochable. En fait, les enquêteurs, qui sont censés établir la vérité, ne peuvent pas être les plaignants. En d'autres termes, la DGSN étant directement incriminée dans cette vidéo, les juges ne devraient pas se baser sur ses conclusions. Seule une commission indépendante, et en accordant les moyens de contrôle à la défense, pourra jouir de la crédibilité en vue démêler le vrai du faux. A partir de là, on pourra parler d'un procès équitable. Et surtout, on tournera définitivement la page des pratiques héritées de la période coloniale qui a institué le concept de super citoyen en opposition aux citoyens de seconde zone.
Ait Benali Boubekeur


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