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Le vœu pieux d'une deuxième indépendance
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 09 - 09 - 2014

Le jour du déclenchement de la révolution armée de novembre 1954, est le jour le plus important de notre histoire. Il a suscité de grands espoirs, mais aussi de grandes souffrances et des sacrifices. Des millions de personnes ont été déracinées et des milliers de personnes – hommes, femmes et enfants – ont été massacrés par l'armée française et ses colons, des milliers d'autres ont abandonné leurs maisons et leurs villages pour se frayer un chemin vers les grandes villes. Combien de femmes et de filles ont été enlevés ou ont tout simplement disparu au cours de cette prestigieuse lutte armée de libération nationale. Et depuis, tels pères tels fils, chacun a choisi son camp.
Le jour de l'indépendance de juillet 1962, est un jour non moins important dans l'histoire de l'Algérie. Ce jour-là, l'Algérie a obtenu son indépendance du colonialisme français et a émergé comme le seul Etat sur la carte du monde à cette date, à avoir mené une lutte armée à son terme. Chaque année, du vivant de ses enfants légitimes et patriotes, ces deux journées étaient marquées en grande pompe dans toute l'Algérie. Le jour de l'Indépendance de ces vingt dernières années et le jour du déclenchement de la lutte armée sont de moins en moins célébrés. Sans aucune ferveur dès l'usurpation des Etats-majors par les officiers déserteurs de l'armée française (DAF) et les gouvernements formés par les derniers pieds-noirs autour du Haut Comité d'Etat.
L'arrivée au pouvoir de ces visages recyclables, après le coup d'Etat de janvier 1992 qui mit fin à notre indépendance, chaque nouveau gouvernement doit redorer son blason auprès des Masters français ; quelle meilleure façon de le faire que par la cession d'une part importante de l'histoire et de la souveraineté du peuple par la pratique de la culture de l'oubli.
Les tragédies récurrentes des gouvernements successifs de l'Algérie ne résident pas seulement dans le fait que ses élites dirigeantes sont corrompues et incompétentes ; c'est le cas avec les élites dans une grande partie du monde musulman. La plus grande tragédie, c'est cette pensée stérile qui continue à imposer les mêmes hommes, des pillards et des brigands, qui ont amené l'Algérie à son triste sort en premier lieu. Même les praticiens de l'art de gouverner admettent que le pays est sur le point de l'effondrement politique et économique.
Fort des recettes des hydrocarbures, le nouveau gouvernement des Fakakirs contrairement aux autres pays qui vont avec leurs bols de mendiants au Fonds monétaire international (FMI), l'Algérie a jugé utile d'effacer carrément des dettes substantielles de pays africains. Encore plus, mettre d'énormes sommes à la disposition de ce même FMI. Et pire encore, des milliards de dollars sommeillent dans des banques américaines « plus dangereuses qu'une armée en champagne ». Loin de voir leur aliénation comme une malédiction débilitante pour le pays, cette pègre dirigeante interprète ses excès comme des signes de succès dans leur quête de la confiance de l'occident dans leur capacité à gouverner. L'épée de l'orfèvre, menace latente, mais réelle que représente l'absence de soutien populaire, leur seul moyen de continuer à détenir le pouvoir est de rester à tout prix dans les bonnes grâces des dirigeants politiques et financiers occidentaux.
L'Algérie a gagné la distinction méritée d'un « Etat en faillite » avec de sévères avertissements sur son intégrité et sa survie par la faute d'un pouvoir qui a donné naissance à cette culture d'éternel assisté qui a pris racine en Algérie avec l'arrivée en force des Franco-laïcs a El-Mouradia et aux Tagarins et dont le comportement, le mode de vie, le niveau de corruption et la nature voleuse de ses dirigeants feraient rougir de honte même les gangsters les plus notoires.
L'écart entre les riches et les pauvres se creuse ; tandis que les élites, sans comportement patriotiques menent une vie de rapaces extravagants, les masses souffrent des grandes difficultés de cette régression imposée.
Cette situation est aggravée par la corruption, qui a atteint des hauteurs vertigineuses. Chaque Général et chaque Ministre reconnaissent publiquement que la corruption est endémique, mais hélas, tous se livrent ouvertement à sa pratique.
Le dilemme fondamental de l'Algérie réside dans la dichotomie non résolue entre les souhaits des masses qui veulent un Etat aux fondements islamiques, et l'avait voulu, au moment de l'indépendance, aujourd'hui la montée de l'islamisme place la barre encore plus haut, et les élites dirigeantes du pays qui sont le pur produit du colonialisme, qui ne pouvait produire rien d'autre qu'un Etat-Nation laïque laissé par les maîtres coloniaux. Certes, quelques symboles de l'Islam ont été cooptés dans le système, mais le cadre général est resté laïque.
Alors, que doit-on faire pour arrêter ce cycle sans fin du chaos pour mettre le pays sur un cours que les Algériens méritent ? Rien de moins que ce qu'une révolution, ce qui n'est pas nouveau pour nous, ferait. Aller vers une deuxième indépendance. Maintenant si une nouvelle indépendance s'impose, et c'est absolument le cas, elle doit réparer les manquements et les erreurs du passé. Une indépendance effective où les assassinats, les assignations à résidence et les exiles forcés seront bannis du langage politique et du lexique juridique.
Toutes les autres options ont été essayées et ont échoué. Certains observateurs bien intentionnés de la scène politique algérienne récusent une telle approche. Le terrorisme, arme privilégiée de cet Etat illégitime, risque d'être mis à profit encore une fois, comme en 1991.
Oh que oui 1991/1992 ! Une fois est toujours coutume. Tels pères, tels fils. Des milliers de déportés vers les camps de concentration du sud et des milliers d'arrestations à la sortie des mosquées, d'abord. Des centaines de condamnations à des peines capitales et à perpétuité et des dizaines d'exécutions, ensuite. Et enfin pas moins de 250 000 morts par balles, pas moins de 20 000 enlevés (disparus) des milliers de prisonniers, dont certains à ce jour, et près d'un million d'exilés. Un remake digne de la Wehrcmart et de la Gestapo.
Qu'est-ce qui pourrait être pire que la crise actuelle ? Pour les citoyens ordinaires, la vie est devenue insupportablement difficile. Pour ne lister que quelques problèmes auxquels le citoyen moyen est confronté, il suffit de mentionner le manque d'eau dans la chaleur torride de l'été (surtout pendant le Ramadan), le manque d'hygiène dans les établissements publics, la flambée des prix des produits alimentaires de base, l'absence totale de sécurité… Etc.
Sans surprise, la majorité des Algériens souhaiteraient fuir le pays, si seulement ce maudit passeport vert leur permettait l'entrée dans un autre pays. Les travailleurs algériens en Europe travaillent dans des emplois éreintants, pour les moins qualifiés, pour beaucoup plus qu'une bouchée de pain, dans un froid parfois intenable, et ils considèrent cela comme une meilleure option et une alternative à l'incertitude... et à l'insécurité.
Leurs familles attendent avec impatience les sommes conséquentes qu'ils acheminent par des voies tortueuses, mais plus efficaces que les institutions pourries de l'Etat. Ces envois de fonds à partir de l'étranger, plus particulièrement, de Grande-Bretagne, de France, du Canada et des Etats-Unis sont devenus une source importante de survie pour un nombre important de familles algériennes.
Les Algériens sont travailleurs, ils l'ont prouvé par l'exemple en dehors de nos frontières. L'Algérie dispose de nombreuses ressources naturelles et est stratégiquement bien située. Nous avons les hommes capables de relever les nombreux défis. Nous avons la volonté du changement.
Maintenant que l'échec de l'indépendance de 1962 est définitivement consommé, que faudrait-il faire? Aller vers une nouvelle indépendance et se débarrasser des locataires d'El-Mouradia et des Tagarins. Surmonter l'insurmontable, en quelque sorte.


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