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Sauver nos campagnes pour préserver notre avenir
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 20 - 10 - 2014

Il y a des erreurs rattrapables, et d'autres qui ne le sont pas.
Il y a des fautes mineures, et d'autres graves, impardonnables.
Quelle est la part d'erreurs pardonnables à ceux qui nous gouvernent depuis des décennies ?
Comment évaluer les dommages causés par des cohortes de gestionnaires incompétents ou inconscients ?
Tous les domaines sont concernés par ces politiques suicidaires.
Gouverner, c'est prévoir.
Peut on imaginer que toutes les « stratégies » adoptées par le pouvoir étaient inconséquentes ?
Si on s'en tient juste à la dernière décennie, réputée pour être une des plus favorables sur le plan des ressources financières, et même de la pluviométrie, quelles sont les politiques qui l'ont caractérisée ?
Pour ce qui est de la construction et de l'urbanisme, Farid Younsi, Ingénieur en génie civil et urbanisme, dans un article intitulé « Urbanisation débridée » paru dans le journal El Watan, a parfaitement mis en évidence la relation entre la politique de l'habitat et le gaspillage des ressources foncières.
« Pour illustrer cette gabegie, il n'y a qu'à emprunter l'autoroute Alger–Blida ou celle d'Alger-Koléa et constater que les vergers et les cultures maraîchères ont le plus souvent laissé place à des unités industrielles, à des hangars, à des espaces commerciaux »
Mais au-delà de ces considérations techniques, il faut bien se résoudre à admettre que ces déviations, ces incohérences, ont une seule origine, la mauvaise gouvernance. C'est de la politique, tout simplement, et on ne pourra pas éternellement se dispenser d'en faire, de la politique, car tout est politique.
Les programmes de logements lancés ces dernières années ont fait fi de tout plan d'urbanisme, ou de stratégie d'aménagement des territoires. Le ministère d'aménagement du territoire ne sert à rien, il n'intervient pas en amont du choix des assiettes de terrain pour ces projets, ni même en aval, pour résoudre les problèmes causés par ces implantations anarchiques.
Des « quartiers structurants » sont implantés au beau milieu de champs de patates ! À des kilomètres de toute agglomération, même rurale.
Des forêts d'immeubles surgissent au cœur des campagnes environnant Alger, comme à Birtouta, Baba Hassan, ...
De très beaux terrains sont destinés à la construction de centres pour le compte d'institutions militaires, en plein terres agricoles, comme tout le monde peut le constater, à Blida, Cherchell, Tipaza,...
On nous dit que ce sont des terres à faible rendement, ..., mais un faible rendement est préférable à pas de rendement du tout !
On nous dit qu'il faut bien loger les gens,..., mais il y a d'autres solutions, plus respectueuses de notre environnement, et qui n'obèrent pas notre avenir, en matière d'autosuffisance alimentaire !
On nous dit qu'il y a urgence, ..., mais l'urgence sera là bientôt, quand il s'agira de faire face aux fléaux sociaux qui naîtront de cette absence de prévoyance !
L'être humain sait faire preuve d'ingéniosité pour résoudre toutes sortes de problème, mais la paresse intellectuelle lui fait prendre des mauvaises décisions, aux conséquences dramatiques. L'Homme a su s'adapter aux milieux les plus hostiles, et bâtir des civilisations au milieu des déserts, en répondant à toutes les contraintes posées, et pas seulement à une seule contrainte, l'habitat.
L'urbanisme, ce n'est pas chercher des terrains pour y construire des immeubles. L'urbanisme, c'est réfléchir à tous les aspects entrant dans l'édification d'un cadre bâti. Les villes anciennes, que ce soient les nôtres ou celles d'autres cultures, ont beaucoup de leçons à nous donner. Regardons comment , à Ghardaïa par exemple, mais c'est le cas pour toutes les villes vernaculaires, l'homme a choisi d'implanter la ville sur le piton rocheux, pour préserver la vallée à des fins agricoles. Et nous, aujourd'hui, nous sacrifions nos plus belles terres, et les moins belles, avec insouciance ! L'homme se sent il si puissant qu'il se croit exempté de préserver son environnement naturel ? Il ne s'agit pas là d'écologie, mais de survie, car demain, il n'y aura pas assez de terres agricoles pour nous nourrir.
Il y a des erreurs rattrapables, et d'autres qui ne le sont pas.
Demain, nous paierons cher cette politique de construction désordonnée, imprévoyante, lorsqu'il n'y aura plus assez de terres pour nourrir tout ce beau monde.
L'impact sur la déstructuration des territoires, souvent irréversible, ne relève pas l'esthétique ou des convenances personnelles, mais il y va de la survie de futures générations.
Les gouvernements qui , depuis des décennies de toutes couleurs, se sont succédés chez nous, sont issus du même pourvoir, et sont réputés pour clamer des principes, et agir de manière exactement contraire à ces principes.
Gouverner, c'est prévoir.
Et nos gouvernants ont failli. De manière dramatique.
Aujourd'hui, on ne peut plus se contenter de se dire, chacun dans son coin « ce n'est pas grave, moi, je ne fais pas de politique, je fais mon boulot », car les décisions prises par nos dirigeants conditionnement notre avenir.
Il faut bien comprendre que tout est politique, et que si nous ne faisons rien, demain nos enfants n'auront toujours pas où loger, n'auront toujours pas de travail, mais n'auront même plus à manger.
Et notre responsabilité, en tant que parents, est entièrement engagée. Car en dehors du départ pour ceux qui ont choisi cette option, il ne reste que le combat politique pour faire cesser ces politiques suicidaires.
Ce qui été fait est irréversible, mais on peut, on doit arrêter le massacre.
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مقال حول سياسة التعمير في الجزائر/ السيدة أمال حاج حمو
هناك أخطاء يمكن تداركها و أخرى لا يمكن تداركها؛
هناك خطايا صغيرة و أخرى جسيمة لا يمكن غفرانها؛
ما هي حصة الأخطاء التي يمكن غفرانها بالنسبة للذين يحكومننا منذ عشرات السنين؟
كيف يمكن تقييم الأضرار المسببة من قبل مجموعات من المسيرين غير الأكفاء أو غير الواعين؟
كل الميادين هي معنية بهذه السياسات الإنتحارية؛
أن تحكم، هو أن تتوقع؛
هل يمكن تصور أن كل « الاستراتيجيات » المتبعة من قبل السلطة كانت غير مجدية؟
فإذا رجعنا إلى العشرية الأخيرة، المعروف عنها أنها من أكثر الفترات الايجابية على مستوى الموارد المالية، و حتى من حيث كثافة سقوط الأمطار، فما هي السياسات التي تميزت بها؟
لقد بين السيد فريد يونسي، وهو بالمناسبة مهندس مدني و معماري، في مقال له نشر في جريدة « الوطن » تحت عنوان » تعمير غير مضبوط » بصفة دقيقة العلاقة بين سياسة السكن و تبذير الوارد العقارية.جاء في مقاله: » و لاظهار هذه الفوضى، فما عليكم سوى استعمال الطريق السيار الجزائر- البليدة أو الطريق الآخر الجزائر- القليعة و معاينة أن الأراضي ذات الأشجار المثمرة و مزارع الخضراوات قد تركت مكانها إلى وحدات صناعية، إلى مستودعات، إلى مساحات تجارية »
و لكن بغض النظر عن هذه الإعتبارات التقنية، يجب علينا أن نتقبل أن هذه الإنحرافات، هذه الأمور غير المتناسقة، لها أصل واحد هو سوء التسيير. إنها السياسة بكل بساطة، و لا يمكن إلى الأبد التغاضي عن عدم ممارسة السياسة، لأن كل شيء هو سياسة أو مسيس.
لقد تجاوزت برامج السكن المبادر بها في السنوات الأخيرة كل مخطاطات التعمير، أو استراتيجيات التهيئة العمرانية. و من ذلك، فإنّ وزارة التهيئة العمرانية أصبحت لا تصلح لأي شيئ، لا تتدخل في « المنبع » لإختيار القطع الأرضية لأجل إنجاز هذه المشاريع، و لا في « المصب »، لأجل حل المشاكل التي تسببت فيها هذه الإنجازات الفوضوية.
لقد تمّ غرس « أحياء مهيكلة » في وسط أراضي البطاطا! على بعد كيلومترت من كل بلدة حتى و لو كانت ريفية.
لقد برزت إلى الوجود غابات من العمارات في قلب الأرياف المحيطة بالعاصمة، كبئرتوتة، بابا حسن،…؛
كما تمّ تخصيص قطع أرضية جد جميلة لبناء مراكز لفائدة مؤسسات عسكرية، في وسط أراض فلاحية، كما يمكن أن يلاحظ، في البليدة، شرشال، تيبازة..
قد يقال أنها أراض ذات مردودية ضعيفة، و ليكن .. لكن مردود ضعيف خير من انعدام أي مردود!
يقال لنا أنه يتوجب علينا إسكان الناس.. لكن هناك حلول أخرى، أكثر إحتراما لمحيطنا، و لا ترهن مستقبلنا، في مجال الإكتفاء الذاتي في الغذاء!
يقال لنا أنّ هناك استعجال… لكن الاستعجال سيكون مبكرا أمامنا، عندما يحين الوقت لمواجهة الآفات الإجتماعية التي ستظهر من هكذا انعدام للتفكير!
إنّ الكائن البشري يستطيع أن يبدي مهارة لحل كل أنواع المشاكل، لكن الخمول العقلي يؤدي به إلى اتخاذ قرارات سيئة، ذات آثار درامتيكية(كارثية).
إنّ الإنسان قد تمكن من التلاؤم و التكيف مع الأوساط الأكثر عداء، و بناء حضارات في وسط الصحاري، مستجيبا لكل العوائق المطروحة، و ليس لعائق واحد، ألا و هو السكن.
إنّ التعمير ليس هو البحث عن الأراضي لأجل بناء عمارات. إنّ التعمير هو التفكير في كل الجوانب التي تدخل في تشييد إطار مبني. إنّ المدن القديمة، سواء كانت مدننا أو مدن ثقافات أخرى، عندها دروس كثيرة لتقدمها لنا.فلننظر إلى غردايةعلى سبيل المثال – لكن هو نفس الحال بالنسبة لكل المدن المنغلقة، فإن الإنسان قد اختار انجاز المدينة فوق ربوة أو قمة جبل صخري، لحفاظ السهل لأغراض زراعية.
و نحن، اليوم، نضحي بأجمل الأراضي، و بالتي هي أقل جمالا، بدون شعور.
فهل إنّ الإنسان يشعر أنه أشد قوة حتى يظن أنّه معفى من الحفاظ على بيئته الطبيعية؟ إنّ الأمر لا يتعلق هنا بعلم البيئة، لكن يتعلق الأمر بإنقاذ الحياة، لأن في يوم الغد، سوف لا توجد أراض زراعية كافية لتغذيتنا.
هناك أخطاء يمكن تداركها، و أخرى لا يمكن تداركها.
في الغد، سندفع ثمنا باهظا سياسة البناء هاته، التي هي غير منتظمة، غير مقدرة، و ذلك عندما لا يكون هناك أراض فلاحية كافية لتغذية كل هذا العدد من البشر.
إنّ الأثر المترتب على « الهيكلة المدمرة » للأقاليم، التي لا يمكن في غالب الأحيان تداركه، لا يرجع إلى الناحية الجمالية أو اللياقات الشخصية، لكن الأمر يتعلق هنا بإنقاذ حياة الأجيال المستقبلية ..
أنّ الحكومات التي، تعاقبت عندنا، منذ عشرات السنين من كل الألوان، هي منبثقة من هذا النظام، و هي تدعي أعلان مبادئ، و العمل بطريقة مخالفة تماما لهذه المبادئ.
أن تحكم، هو أن تتوقع؛
و حكوماتنا قد فشلت.. بكريقة درامتيكية(كارثية).
في هذا اليوم، لا يمكن أن نكتفي بالقول، كل في زاويته « ليس الأمر خطير، و أنا لا أمارس السياسة، أنا أقوم بعملي على أكمل وجه »، لأنّ القرارات المتخذة من قبل مسؤوليينا ستحدد مستقبلنا.
يجب أن يفهم جيدا أن كل شيء هو سياسي و أنّه إذا لم نعمل شيئا، فإنّ أولادنا غدا لا يكون لديهم مساحات أين يسكنون، لا يجدون دائما العمل، و لكن أيضا لا يجدون ما يأكلون.
و مسؤوليتنا – كآباء – هي ملقاة على عاتقنا كاملة.. لأنّه، خارج المغادرة(إلى الخارج) بالنسبة للذين اختاروا هذا الخيار، لم يبقى سوى الكفاح السياسي لأنهاء هذه السياسات الإنتحارية.
أنّ الذي تمّ فهو أمر لا يمكن تداركه، لكن يمكن بل و يجب إيقاف المجزرة..
لأجل الحماية و الوقاية وجب التفرغ و التضحية..
السيدة أمال حاج حمو


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