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Pas de majorité en Tunisie avant la présidentielle
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 31 - 10 - 2014


In « Le Soir » du 31 octobre 2014
BAUDOUIN LOOS
Les Tunisiens vont bientôt apprendre à connaître les « joies » du système électoral proportionnel : c'est la méthode que la classe politique avait avalisée avant le scrutin du 26 octobre et les résultats du scrutin confirment que les problèmes ne font que commencer !
En effet, le nouveau paysage politique tunisien, même s'il voit émerger deux grands partis, va obliger les acteurs à de savantes négociations pour qu'une majorité parlementaire claire et stable puisse soutenir le prochain gouvernement.
Nidaa Tounès en tête
Voici à quoi ressemble le nouveau Parlement tunisien : avec 85 députés, Nidaa Tounès, formation hétéroclite créée en 2012 comportant d'ex-caciques de feue la dictature Ben Ali, l'emporte comme annoncé lundi, devant les islamistes d'Ennahda (69 sièges contre 89 en 2011). Suivent l'Union patriotique libre (UPL), formation cataloguée populiste dirigée par le jeune homme d'affaires Slim Riahi (16 députés), le Front Populaire, qui groupe des mouvements de la gauche radicale (15 sièges), Afek Tounès, de tendance ultra-libérale (8 élus) et le Congrès pour la république, du président Moncef Marzouki (4 députés contre 29 en 2011). Le reste des 217 sièges se répartit entre treize formations qui obtiennent entre trois et un siège.
Selon la nouvelle Constitution adoptée en janvier dernier, la balle va donc se retrouver dans le camp de Nidaa Tounès, dont le chef, le vétéran Béji Caïd Essebsi (on dit « BCE ») devrait se voir confier dans les deux semaines la tâche de former une coalition.
Le vétéran Béji Caïd Assebsi en charge de la coalition
Evident ? Non ! Car BCE, qui aura... 88 ans le 26 novembre, fait partie des 27 candidats à l'élection présidentielle dont le premier tour est programmé pas plus tard que le 23 novembre. L'homme fut plusieurs fois ministre sous Bourguiba, président du Parlement au début de l'ère Ben Ali et même Premier ministre en 2011 après la fuite du dictateur. Au vu des résultats des législatives, il devient même le premier favori pour le siège suprême. C'est dire que la formation du gouvernement risque d'être retardée par l'échéance présidentielle. Ce n'est pas du tout une surprise, en réalité.
Et, surtout, cela permettra aux différents partis de prendre leur temps avant de se positionner sur la question d'une participation au prochain gouvernement. Car personne ne pavoise. Même pas Nidaa Tounès, qui, sans programme idéologique clairement marqué, a indiqué par la voix de son vieux mentor qu'il entendait gouverner « avec les plus proches de nous, la famille démocratique entre guillemets ». Une étrange formule qui doit être lue comme destinée à écarter d'office Ennahda.
Le Front populaire courtisé
Reste à voir si Nidaa pourra trouver des partenaires suffisamment loyaux pour stabiliser une majorité au sein de « la famille démocratique entre guillemets ». Le Front populaire devrait être courtisé à ce titre, mais d'une part son idéologie ancrée dans la gauche radicale l'éloigne du libéralisme prôné par Nidaa où, d'autre part, on trouve des gens qui incarnent le retour de l'ex-dictature que ces « frontistes » ont combattue souvent jusqu'à en payer le prix en tortures et en années de prison...
Si le rassemblement de « la famille démocratique entre guillemets » devait échouer – un scénario de prime abord très crédible – il ne resterait plus à BCE qu'à se tourner vers les islamistes contre lesquels il a basé sa campagne électorale victorieuse. Une alliance contre-nature, qu'Ennahda paraît pourtant souhaiter au nom des intérêts bien compris du pays. Après une expérience difficile aux affaires entre décembre 2011 et janvier 2014, Ennahda semble presque soulagé par sa défaite honorable de dimanche dernier. Elle lui permet d'incarner un possible partenaire solide sans devoir assumer les responsabilités les plus hautes. La meilleure preuve : les islamistes n'ont pas désigné de candidat pour l'élection présidentielle.
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