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Il y a 50 ans était lâchement assassiné Mohamed KHIDER par la sinistre sécurité militaire de Boukharouba.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 03 - 01 - 2017


Par Tarik Khider (fils du défunt) in Facebook.
Déjà 50 ans. Janvier 1967, une date qui restera gravé dans notre mémoire. Mohamed Khider, leader algérien, opposant au régime de son pays dirigé par Houari Boumediene, est assassiné froidement par un homme de main envoyé par la sécurité militaire algérienne.
50 années durant lesquelles beaucoup d'encre vont coulés à propos de ce meurtre abject. Le régime de Boumediene, contre lequel luttait Mohamed Khider, ne se privera pas de travestir la vérité faisant passer cet assassinat en simple règlement de compte entre truands. Mais l'évidence du crime politique est vite déclarée par d'autres leaders, notamment Hocine Ait-Ahmed, opposant également à cette dictature qui assassine ses propres concitoyens de surcroit héros de la révolution algérienne. Nous ne pouvons mieux illustrer la responsabilité du pouvoir algérien dans cet acte odieux, qu'en joignant le ‘'J'accuse'', écrit quelques jours après le drame par son compagnon de lutte. Une maniète aussi de rendre hommage à Hocine Aït-Ahmed à l'occasion du premier anniversaire de sa mort.
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F.F.S. – FRONT DES FORCES SOCIALISTES
DECLARATION DE M. AIT-AHMED
J'accuse le régime de Boumediene …
« ..Ce crime monstrueux, commis de la façon la plus lâche contre un homme sans arme, en présence de sa femme, eut lieu dans une rue de Madrid, le 3 janvier 1967 à 22 h.
Les circonstances du crime sont les suivantes :
Mon beau-frère, sa femme et un de ses parents en visite à Madrid, sortirent de l'immeuble dans lequel Mohamed Khider résidait depuis plus de deux ans et prirent place dans sa voiture personnelle qui était parquée près de l'entrée. A ce moment un étranger s'approche de M. Khider assis au volant de son auto et demande à lui parler en privé. M. Khider, ne le connaissant pas, lui propose de fixer un rendez-vous pour plus tard. Alors, sous prétexte de lui donner son adresse, l'individu sort son pistolet et tire. L'arme s'enraie. Il tire de nouveau et la balle pénètre à travers le pare-brise, sans toucher Khider. Celui ci sort de la voiture et se dirige vers l'immeuble. L'assassin tire encore et Khider s'affale, sérieusement blessé à l'épaule. Le meurtrier alors s'agenouille aux côtés de sa victime et, froidement, sauvagement, lui tire à bout-portant quatre balles, deux au cœur et deux à la tête. La mort fut instantanée. L'assassin s'échappa vers la voiture qu'il avait louée deux heures auparavant, poursuivi par Mme Khider qui appelait au secours. L'assassin voulut même tirer sur elle, mais le chargeur était vide. Le courage de Mme Khider l'obligea à abandonner la voiture qu'il avait louée …
Qui est le responsable de ce crime ?
Nous avons la certitude maintenant, sur la base d'informations recueillies en Algérie et au dehors, que l'assassin est Dakhmouche Youcef, un truand, faux-monnayeur, affairiste louche, qui fut arrêté en Algérie, en 1966, pour contrefaçon. En juin de la même année, un officier de la Sécurité Militaire le fit libérer, après avoir conclu un marché avec lui. Dakhmouche reçut un passeport en juin 1966 et quitta l'Algérie. L'homme qui conclut ce marché et recruta Dakhmouche dans son propre service, n'est autre que Rabah Boukhalfa, actuellement attaché « culturel » à l'Ambassade algérienne à Madrid. Ce nom n'est pas inconnu de la presse, puisque la police espagnole chargée de l'enquête sur l'assassinat de Khider, l'avait emmené et interrogé le mois dernier.
Quel rapport y a-t-il entre ces deux hommes ?
Boukhalfa est un officier de la Sécurité Militaire de longue date. Ami de Boumediene, il a la confiance du clan d'Oujda, car il fut dépêché à Madrid un mois avant le putsch, pour y prendre en main l'Ambassade. Depuis le 19 juin, il garde par radio un contact direct avec ses « caïds » d'Alger. Il est un ami ancien et intime de Dakhmouche. La preuve est faite que si Dakhmouche est l'exécutant de ce crime, Boukhalfa en est l'organisateur. C'est sur les instructions de ce dernier que Dakhmouche suivit Khider de Madrid en Suisse du 7 au 14 décembre 1966. A cette date, Dakhmouche retourne à Madrid et est accueilli par Boukhalfa à l'Ambassade Algérienne. Depuis, il est pris étroitement en main par ce dernier. Les gérants et les employés des pensions où logea successivement Dakhmouche, pendant la préparation du lâche assassinat, ont témoigné que seul Boukhalfa lui rendait visite et que Dakhmouche était en possession de fortes sommes d'argent.
Le 27 décembre 1966, Dakhmouche eut une crise de nerfs et disparut, faisant faux-bond à Boukhalfa avec lequel il avait rendez-vous à la pension. Ce dernier entre dans un état d'agitation et parcourt la ville pour le retrouver. Il s'adresse à de nombreuses personnes, à l'associé de Dakhmouche en particulier. Il réussit à le retrouver, pour le prendre dans son appartement, où Dakhmouche logea jusqu'au 2 janvier, date à laquelle il alla sans bagages, passer la nuit à l'Hôtel Régina.
Les témoignages sont irréfutables. L'associé en bijouterie de Dakhmouche est formel. Boukhalfa lui avait montré le même pistolet qui a servi au crime et qui a été découvert le 4 janvier près du lieu où se déroula le drame. Au lendemain de l'assassinat, Boukhalfa est allé menacer ce témoin : « Vous ne me connaissez pas, lui dit-il, mais si vous êtes forcé de parler de moi, dites que nous n'avons que des relations commerciales. »
Cet abominable crime fut préparé méticuleusement dans tous les domaines. Au lendemain de l'assassinat, les tenants du pouvoir néo-fasciste :
1° essayèrent de faire transférer à Alger le corps de la victime ;
2° demandèrent aux autorités espagnoles la mise sous séquestre des biens du frère Khider;
3° lancèrent une « offensive de coopération » avec l'Espagne;
4° suscitèrent dans certaines presses, des campagnes de mensonges et de mystification.
J'accuse le régime de Boumediene d'avoir conçu, organisé et perpétré l'assassinat.
Cette pratique honteuse de gangsters politiques porte le sceau de ce clan d'aventuriers sans scrupules qui ont usurpé le pouvoir et détruit dans notre pays les principes de liberté, de démocratie et de justice, pour lesquels des millions d'Algériens, parmi lesquels Khider, ont donné le meilleur d'eux-mêmes.
Le Peuple Algérien partage cette conviction.
Nous avons l'espoir que les criminels seront arrêtés et châtiés, que toute la vérité sera faite sur l'assassinat du frère Khider et que des mesures énergiques seront prises contre la dictature de Boumediene. »


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