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La confusion des pouvoirs en Algérie
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 25 - 11 - 2019

« Tout cela sera possible, grâce à la fédération des efforts entre le peuple et son armée, car le peuple est l'armée et l'armée est le peuple », extrait du discours politique du général Gaid Salah, le 19 novembre 2019.
Est-ce que cette affirmation est valable dans tous les pays ? Ce n'est sûr. En effet, en mettant au même niveau le peuple et l'armée, le chef des armées confirme le rôle hégémonique de celle-ci depuis l'indépendance. Car, cette égalité oblige les deux entités à partager le pouvoir.
Dans la réalité, ce sont les peuples qui possèdent des armées. Bien qu'elles soient issues des peuples, les armées ne sont qu'un organe de sécurité. En contrepartie de cette tâche, à la fois difficile et essentielle, chaque engagé est rémunéré pour le travail accompli. Là s'arrête le rôle du militaire dans les Républiques qui se respectent.
En Algérie, le haut commandement militaire s'est substitué, depuis 1962, à la volonté populaire. Avant même le cessez-le-feu, l'armée des frontières, commandée par Houari Boumediene, avait choisi le futur chef de l'Etat en la personne d'Ahmed Ben Bella. Trois ans plus tard, c'est le haut commandement militaire qui a mis fin à sa mission.
Issu de l'état-major de l'armée, le successeur de Ben Bella a assumé seul les pouvoirs. Lors de cet exercice, il n'a respecté ni la République ni les institutions. De 1965 à 1977, l'Algérie a été gouvernée sans constitution ni parlement. Et à sa mort, son successeur a été désigné par ses pairs comme le militaire le plus ancien de l'institution. C'est comme si le plus ancien dans n'importe quel domaine est forcément le plus qualifié.
Cette opération se renouvelle avec Zeroual et Bouteflika. Si je ne cite pas Boudiaf, c'est parce qu'il n'est pas venu sauver le système. Toutefois, des deux premiers cités, c'est Bouteflika qui a donné l'impression de gouverner. Après le 2 avril 2019, ces doutes sont dissipés. Ainsi, comme en 1992, l'état-major de l'armée a détrôné le chef de l'Etat. En tout cas, à chaque fois, les personnes éjectées sont présentées à l'opinion comme le nœud gordien. Et aussi paradoxal que cela puisse paraître, à chaque coup de force, cela se fait au nom du peuple.
Néanmoins, depuis le 22 février 2019, ces coups de balai ne suffisent pas. La langue de bois, les mensonges et le passé « glorieux des dirigeants » –certains ont attendu sagement aux frontières la fin de la guerre pour prendre le pouvoir – ne font plus recette. De la même manière, toutes les solutions proposées par le régime sont rejetées par la rue algérienne. La dernière démonstration du vendredi 22 février 2019, bouclant le neuvième mois du hirak, le rappelle avec force.
En tout cas, s'il y a un seul enseignement du quarantième vendredi de la contestation, c'est que les Algériens ne veulent plus confier le sort du pays à une équipe inamovible qui a échoué sur tous les plans, et ce, depuis le recouvrement de la souveraineté nationale. Pour forcer le destin, le régime militaire –quand le peuple et l'armée se confondent, le pouvoir est occupé par le plus fort –joue sa dernière carte.
Comme par le passé, le haut commandement militaire va tenter d'octroyer le trône à l'un de ses cinq sous-traitants. D'ailleurs, est-ce un hasard si aucun d'eux ne parle de séparation des pouvoirs ? Cela veut dire simplement que le système Bouteflika ne disparaîtra pas. Il s'agit ni plus ni moins d'un cinquième mandat sans Bouteflika.
Pour toutes ces raisons évoquées, il est du devoir de chaque Algérien épris de justice et de démocratie de continuer à s'opposer par des moyens pacifiques à ce système. Bien que la propagande du régime présente les élections du 12 décembre comme une chance de dépasser la crise, pour les observateurs, cette énième ruse ne vise qu'à perpétuer un système qui a tourné le dos à tous les idéaux de novembre 1954. Parmi les points essentiels de la plateforme de novembre, il y a la restauration de la République. Et dans une République, le peuple est toujours supérieur à toutes les institutions.


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