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L'inexplicable sort des algériens bloqués à l'étranger.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 19 - 10 - 2020

« Salem aleikoum. J'ai appris à l' instant le décès de mon père Allah yarhmou.
Je sais que c'est impossible de partir, mais je tente ma chance (...) quelqu'un a une idée qui peux m'aider pour partir au bled le plus vite possible s'il vous plaît ? Des pistes des suggestions. Merci »
C'est un des centaines de messages que l'on peut trouver sur les réseaux sociaux, reflet de la situation catastrophique que vivent les « algériens bloqués à l'étranger » du fait de la fermeture des frontières algériennes.
Des centaines d'appels de détresse des citoyens algériens qui ne peuvent retourner chez eux et dont beaucoup vivent dans une insupportable précarité sanitaire, sociale ou financière. Tous ces algériens ne réclament qu'une chose : rentrer chez eux par leurs propres moyens y compris en réalisant le fameux test PCR de dépistage du virus de la Covid 19 et accepter une période de confinement. Tous ces appels sont restés sans réponse ou de vagues réactions du Comité scientifique chargé du suivi de l'évolution du coronavirus en Algérie mettant en avant la nécessité de protéger le pays contre la pandémie avec des arguments qui laissent pantois.
Dans une de ses surprenantes déclarations, Bekkat Berkani, membre de ce comité, affirme qu' « il faut attendre encore un peu. Peut-être que quand les cas vont baisser, les autorités algériennes prendront des dispositions strictes au niveau des aéroports et elles verront comment ça évolue », avant de rajouter « Actuellement, je pense, franchement que cela n'est pas possible d'ouvrir les frontières. On ne peut même pas avancer un délai, dire que ça se fera dans un mois par exemple. On ne peut rien prévoir, parce que la situation, comme elle s'est dégradée dans ces pays peut aussi s'améliorer ». Ubuesque !
Et pourtant nos voisins immédiats – Tunisie et Maroc – ont adopté une tout autre stratégie qui relève du bon sens.
Sur le site de l'ambassade de France à Rabat on peut lire que « Les citoyens marocains, quelle que soit leur situation, ainsi que les citoyens français ayant le statut de résidents au Maroc sont autorisés à entrer sur le territoire marocain. Les membres de la famille immédiate (conjoint-e-s et enfants) de citoyens marocains et de Français résidents au Maroc, quelle que soit leur nationalité, sont également autorisés à entrer sur le territoire, sur présentation d'une attestation qui leur sera délivrée par le Consulat du Maroc en France proche de leur lieu de résidence (justificatifs à présenter au consulat : copie de la carte de résident du membre de la famille et document justifiant le lien de parenté). Cette même page de l'ambassade recommande fortement « de réaliser un test PCR moins de 72 heures » avant l'arrivée au Maroc.
Pour la Tunisie, on peut lire que « Tous les voyageurs entrant en Tunisie, quelle que soit leur provenance ou nationalité, doivent présenter un test PCR négatif au COVID-19, réalisé moins de 72h avant le premier embarquement et ne pas dépasser les 120 h à l'arrivée sur le territoire tunisien. Sont exemptés de cet impératif de test les enfants de moins de 12 ans ».
Et donc, sous certaines conditions, les ressortissants marocains et tunisiens peuvent rentrer et sortir de chez eux sans soucis. Alors pourquoi pas les algériens ?
La nouvelle constitution proposée au referendum du 1 novembre prochain leur garantit ce droit au travers son article 29 qui stipule que « L'Etat œuvre à la protection des droits et des intérêts des citoyens à l'étranger, dans le respect du droit international et des conventions conclues avec les pays d'accueil ou de résidence. L'Etat veille à la sauvegarde de l'identité et de la dignité des citoyens résidant à l'étranger, au renforcement de leurs liens avec la Nation, ainsi qu'à la mobilisation de leur contribution au développement de leur pays d'origine ».
Outre les algériens de passage bloqués à l'étranger, il y a aussi les expatriés algériens qui ont également le droit de rentrer dans leur pays dignement. Comme il y a des algériens qui veulent sortir du pays pour des raisons diverses : soins à l'étranger, voyage d'affaire, de prospection, visite familiale etc.
Tous ces citoyens algériens bloqués à l'étranger méritent qu'on leur réponde et surtout qu'on vienne à l'aide pour les plus nécessiteux. Toutes les manifestations de ces « bloqués » devant les consulats et ambassades algériennes sont restées lettre morte.
Après la folklorique désignation de Samir Chaabna comme secrétaire d'Etat chargé de la communauté algérienne à l'étranger, le Président de la République a finalement supprimé ce poste optant pour la désignation d'un « conseiller auprès du président de la République chargé du mouvement associatif ET de la communauté nationale à l'étranger » avec cette conjonction de coordination dont on se demande à quoi elle sert. En effet, depuis sa désignation à ce poste, M. Nazih Berradmdane semble plus préoccuper à faire la promotion du prochain referendum auprès de la société civile qu'à se soucier de la communauté des algériens expatriés. Comme si ces algériens d'ailleurs étaient des citoyens de seconde zone.
Et dans ces moments douloureux que vit le pays, il est difficile de croire que la nouvelle constitution soit une priorité pour les algériens, qu'ils soient bloqués ou non.
Toute constitution n'a de sens que si elle est appliquée dans son intégralité en particulier quand il s'agit de défendre la dignité de l'algérien, les libertés publiques, la liberté de la presse et le droit des personnes à se déplacer. Ce qui est loin d'être le cas chez les différents gouvernements qui se sont succédé. Les récentes arrestations arbitraires de citoyens algériens, leurs condamnations et leur emprisonnement, pour ne citer que cet exemple, ne plaident pas pour l'adhésion des algériens à cette constitution déjà approuvée par un parlement très contesté.
Outre les effets désastreux sur le plan humain, la fermeture des frontières sans aucune perspective d'ouverture n'est pas sans conséquences sur le plan économique. A l'ère de la mondialisation des échanges, le « penchant insulaire » du pays aura un prix qu'il faudra payer tôt ou tard.
La souffrance des algériens bloqués à l'étranger est grande et mérite une attention particulière du pouvoir en place. Il y va de sa crédibilité !


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