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Ces révélations de la presse sont l'expression d'une lutte des clans
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 10 - 09 - 2009


Rififi ou guerre ouverte au sommet de l'Etat ?
par MTM
Cette histoire de « ministre 20 % » et des « responsables 5 % » rapportée par El Khabar Hebdo qui n'est pas une feuille de chou, dévoile une série de scandales tout aussi horribles les uns que les autres puisqu'il s'agit de malversations astronomiques et de dilapidation de deniers publics dont les responsables se trouvent au sommet de l'Etat. La saignée économique induite par cette affaire serait si importante qu'elle devient une question de sécurité de l'Etat et de souveraineté nationale. Cette hémorragie risque de dégonfler très vite le matelas financier sur lequel est allongé confortablement le président Bouteflika. D'autant plus qu'on peut craindre qu'elle ne représente que la partie visible de l'iceberg.
Il est très curieux que personne ne remarque ce « scoop du siècle » dans le milieu journalistique ni dans la classe politique. Pas la moindre vague en dehors d'El Khabar, qui a « révélé » le scandale. Pourtant, ces révélations sont si terribles qu'ils auraient dû faire trembler tout le régime et faire les choux gras de l'opposition et la presse dite indépendante. Du côté de la société civile, il n'y également aucune réaction. Elle laisse peut-être passer l'orage...Il faut se rendre à l'évidence que les chocs tel que celui voulu par El Khabar Hebdo, n'ont plus d'effet sur les Algériens. Meurtris et démolis par tant de souffrances, de douleurs et de déceptions le peuple caresse d'autres rêves qui se trouvent au-delà des mers. Les affaires de corruption et les convulsions sociales qui pullulent dans les médias sont reléguées dans la rubrique des chiens écrasés. Cette apathie générale est préoccupante et constitue mal profond mis en évidence de cette affaire de l'autoroute Est-Ouest.
Pour la partie encore indemne de cette gangrène de la fatalité programmée, les accusations sont trop violentes pour ne pas être suspectes. Une fois le choc des chiffres et des noms passé, on reprend les vieux réflexes de prudence pour essayer de voir clair et de décrypter ce condensé inhabituel de révélations sur des crimes économiques et surtout de son traitement par le chef de l'Etat. Car en dernier ressort cette affaire porte de graves accusations contre le président qui accepterait comme une fatalité une situation de corruption vertigineuse qui sape les fondements de la république et le moral du peuple. Ce n'est pas Ghoul qui serait visé en premier lieu par ce scandale du siècle, mais bel et bien le clan de Bouteflika. Et on ne sait pas si la source, qui voulait visiblement dédouaner le président de ces dilapidations à grande échelle, a été manipulée ou elle-même serait la manipulatrice. De même, on ne sait pas si le journaliste a agi délibérément en toute connaissance de cause ou il ne serait pas conscient de son acte et du risque qu'il encoure. Les chapelles de l'un et de l'autre étant inconnue il serait hasardeux de se prononcer avec assurance.
On ne sait donc pas, a priori, à qui profitent ces informations soufflées dans le creux de l'oreille du journaliste par ce « masdar » (source) anonyme dont la bienveillance ou l'honnêteté restent à prouver.
Par contre si on restitue cette affaire dans un contexte plus général et si on analyse, de près, la succession des nouvelles qui parviennent des coulisses du Pouvoir, ces dernières semaines, on peut dire que quelque chose est en train de se produire au sommet de l'Etat. Une agitation sourde qui ne présage rien de bon pour la démocratie ni pour la stabilité du pays. Cinq mois seulement se sont passés depuis le scrutin présidentiel et pourtant beaucoup d'eau est passée sous les ponts. S'agit-il d'un cataclysme politique ou bien s'agit-il d'un d'une politique ordinaire ? Depuis la nouvelle sur les prétentions présidentielles de Saïd Bouteflika et son parti en gestation, en passant par l'affaire de Tibhirine où Bouteflika est resté muet, le conflit plus ou moins ouvert entre Tounsi prié de démissionné et Zerhouni (qui a perdu la face), la vaine tentative du président de secouer le cocotier de l'Armée pour récupérer les « 25 % de président » qu'il lui manque... en passant par l'affaire de Sersou du général Belkheir, des révélations sur des hommes de Bouteflika comme Barakat, Ould Abbas et dernièrement le tonneau des Danaïdes, Amar Ghoul et les ministères budgétivores. Arrivé à un âge où le président ne risque rien, il joue peut-être son va-tout au profit de son frère. Il y a peut-être un mécanisme de bouleversement qui s'enclenche lentement dans la sphère du Pouvoir et risque de s'accélérer dans les semaines ou les mois prochains.


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