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Réponse d'Outre-tombe de Pierre Rossi aux lilliputiens de l'Histoire des Arabes
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 23 - 12 - 2009


« وشهد شاهد من أهلها…. » – يوسف 27 / 12 –
« L'homme est ainsi fait que les fictions l'impressionnent
plus que la vérité » (Erasme)
Il y a comme çà, certaines coïncidences qui sont autant d'étranges clins d'œil qu'on ne s'explique pas toujours…Ainsi, ce matin, je m'interrogeais sur l'opportunité de publier une nouvelle et modeste contribution de citoyen pour dénoncer une fois de plus, ce qui m'a tout l'air d'une campagne préméditée, coordonnée et commanditée contre les arabes en général et l'arabité de l'Algérie en particulier, dans les colonnes d'une certaine presse connue pour son idéologie laïco-maçonnique et la virulence de ses attaques contre l'Islam et l'arabité ; des attaques aussi lâches que suspectes, prenant faussement prétexte de la crise algéro-égyptienne. C'est à ce moment-là donc, que je me suis brusquement souvenu que nous étions pile, la veille de l'anniversaire de la disparition, le 25 Décembre 2002, du grand historien Pierre Rossi en décidant sur l'heure, qu'au lieu d'appeler à la rescousse, certains historiens arabo-musulmans tels que les Tabari ou les Asfahani, les Ibn al-Athir ou autres Ibn Khaldoun,…etc…etc, pour apporter la contradiction à nos pitoyables lilliputiens de la pige ou de l'enveloppe, autoproclamés idéologues, sociologues et historiens tout à la fois, il était plus judicieux, d'en appeler au témoignage du grand historien que fut le regretté Pierre Rossi, homme d'une immense érudition et dont la rigueur scientifique et la probité morale n'ont jamais été contestées.
Laissons-lui donc la parole, juste à travers quelques extraits pertinents tirés de son œuvre maîtresse : « La Cité d'Isis – Histoire vraie des Arabes » paru en 1976 aux Nouvelles Editions Latines et édité également à Alger en 1991 chez les éditions ENAG.
Biographie de l'auteur::
Pierre Rossi (1920 – 2002) est né à Aullène (Corse), il prépare l'Ecole Normale supérieure au Lycée Louis le Grand. Agrégé de grammaire, chercheur, philosophe érudit, Professeur de Lettres Classiques, dans la tradition des grands universitaires, ce grand penseur et humaniste français fut l'un des observateurs les plus autorisés du monde arabe où il a longtemps vécu.
Ami affiché des Arabes et de l'Islam, et en particulier de l'Algérie et de la Palestine, Pierre Rossi a consacré sa longue vie, autant à la recherche et à la connaissance qu'à l'action militante pour les causes justes de par le monde. Une longue vie qui fut constamment ponctuée d'ouvrages passionnants, traitant pour la plupart d'entre eux, des grands problèmes géostratégiques et socio culturels du Proche et Moyen Orient et du nécessaire dialogue entre les Civilisations bien avant que certains charlatans d'aujourd'hui ne se saisissent de ce thème.
Comme tous les intellectuels authentiques de sa trempe, Pierre Rossi a su résister à la tentation du « politiquement correct », en condamnant à maintes reprises et sans équivoque, l'occupation des Territoires Palestiniens par l'armée israélienne, tout autant que la politique anti-arabe des Etats-Unis, du haut de sa Chair de Secrétaire Général de l'Organisation Européenne pour les Droits de l'Homme et pour les Libertés fondamentales.
Dernier parmi les derniers des Justes, — c'est-à-dire des « Clercs », au sens où l'entendait Julien Benda – Pierre Rossi restera l'un des témoins les plus autorisés et les plus crédibles, de l'Histoire des Civilisations de l'Orient. En tant que tel, il était tout naturel qu'il fut l'ennemi déclaré et averti des falsifications patiemment inoculées tel un poison, par les dogmes d'un Orientalisme inculte, caricatural et asservi à la politique coloniale ou néo coloniale. N'est-ce pas lui qui eut un jour cette réflexion à faire pâlir de honte, plus d'un homme politique de ce coté-ci comme de l'autre, des deux rives de la Méditerranée ?:
« La morale est en fin de compte plus politique qu'une politique sans morale »
Préface de l'auteur
Une vision bornée de l'histoire, nous a imposé d'en localiser les sources non loin de chez nous, dans l'aride péninsule hellénique et sur les misérables rives du Tibre. Les Européens réduisent volontiers les origines de leur culture, aux cantons athénien et romain. C'est là une appréciation erronée; elle nous a été inspirée par des partis pris confessionnels et politiques. Il n'est guère douteux en effet que les historiens de l'Eglise catholique romaine, seuls maîtres durant plus de mille ans, des archives de l'antiquité, en ont orienté l'interprétation pour la plus grande gloire de l'Occident Européen.
C'est pourtant sous la lumière torrentielle de l'Asie, mater gentium, et du ciel nilotique que s'est accomplie toute l'histoire de l'Orient et de l'Occident. L'Egypte et la Babylonie ont rassemblé les puissants effluves dont est née la grande civilisation arabe qui, depuis l'aube des temps, a étendu son savoir vivre à l'ensemble des terres comprises entre l'Inde et le Tage, le Nil bleu et la Baltique. Athènes et Rome n'en furent que des reflets. En rendant à l'Asie et aux espaces arabes leur juste place, en précisant honnêtement leur rôle dans l'élaboration d'une culture qui est la nôtre, nous souhaitons rétablir, par delà les seuils athénien et romain, les liens de parenté qui ont uni l'Europe à un ensemble de dimensions singulièrement plus vastes, où se lisent mieux les lignes de son avenir. L'Europe n'est ni le centre du monde, ni le miroir du souverain Bien. Fille de l'Orient afro-asiatique, elle ne représente dans cet océan d'espace et de temps, qu'une région où s'exercent des forces dont la puissance l'entraîne. Tout comme elles entraînaient autrefois les Césars.
Mais les préjugés demeurent ; mais un enseignement doctrinaire fausse nos jugements ; mais les images dont nous sommes hantés ont pris la place de l'évidence. Nous croyons que les cours d'histoire que nous suivons dans nos écoles sont identiques à ceux que professent Le Caire, Téhéran, Caboul ou Calcutta. Ce n'est pas vrai. Sur cette illusion, nous n'en avons pas moins établi nos prétentions à régenter les nations non occidentales. Quand nous aurons appris à peser l'exact poids des mondes qui nous entourent, nous découvrirons peut-être, outre la vraie fraternité, tout à la fois, nos horizons et nos limites. Prestige du verbe, orgueil de soi, volonté de surélévation : lorsque nous avons prononcé le mot Occident, nous avons tout dit. Comme si l'Occident était autre chose que la pente déclinante de l'Orient….
Quant à l'univers arabe (et il s'agit bien d'un univers), nous en avons ramené les frontières à deux ou trois arpents du désert infécond où flotteraient quelques résidus de mythes. Nous l'avons rabaissé, caricaturé, presque entièrement enterré. Or, le voici qui remonte à la réalité de la vie. Il est temps de nous apercevoir que si l'Occident est plaisant, riche, beau, encore ordonné, il le doit aux grands empires arabes qui ont créé les conditions d'un tel bonheur. Nous sommes semblables à ce conquérant d'Omar Al Khayyam qui puisait sa pourpre au sang d'un empereur enseveli. – (Paris Mai 1976)
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« Une seule langue écrite et parlée a fini par s'y imposer et par recouvrir ce grand ensemble : l'araméen et son annexe occidentale : le grec, étroitement apparentés l'un à l'autre. Or, l'araméen a évolué naturellement et sans heurt en langue arabe, cette dernière se trouvant désormais l'héritière des passés égyptien, cananéen, hittite et babylonien. Telle est l'exacte mesure de la culture arabe, mère et inspiratrice de l'hellénisme qu'elle a façonné dans son esprit et dans ses lois. Arabe et Grec se conjuguent pour donner ce que nous appelons la civilisation qui n'est, comme on le voit, pas plus orientale qu'occidentale, pas plus sémite qu'aryenne, mais une et indivisible en toutes ses parties, qu'elles soient spirituelles ou matérielles. » (Ibid page 18)
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« En arabe parlait le prêtre de Baal, en arabe, le dévôt d'Isis ou Moïse l'Egyptien, en arabe bien entendu le Christ quand il s'entretenait avec Caïphe ou avec le Peuple de Palestine; en arabe le Prophète Mohammed. La droite ligne de notre culture n'a point dévié. C'est en effet un jeu d'enfant pour un philologue de retrouver à la racine des langue égyptienne, cananéenne, anatolienne ou assyro-babylonienne les éléments essentiels de la langue arabe. » (Ibid page 25)
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« C'est aussi à partir de la Renaissance que, pour expliquer tout de même, l'extrême raffinement artistique, industriel et scientifique de la période des Califes, ont fait des Arabes, les traducteurs et les adaptateurs des Grecs. La légende a la vie dure et il se trouve aujourd'hui encore chez les Arabes eux-mêmes, des gens pour s'en prévaloir, dans la défense et l'illustration des thèses arabisantes. Sous la plume d'un auteur bien intentionné nous lisons : “Si Avicenne n'avait pas traduit Aristote, Saint Thomas d'Aquin n'aurait peut-être pas existé”. » (Ibid page 29)
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« Saint Augustin qui s'exprimait lui-même en araméen, sa langue natale, nous apprend qu'interrogés sur eux-mêmes, les paysans de son diocèse dHippone – Annaba – se déclaraient originaires de Palestine, de race cananéenne: “interrogati rustici nostri quid sint punici respondent canani”. » (Ibid page 243)
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« Le Prophète Mohammed et les Califes ont donc rendu l'Orient à lui-même, rendu l'Orient à la divinité unique d'une façon si probante que toutes les religions et les métaphysiques orientales s'y reconnaissent et s'y confondent. Ils ont également restauré la langue araméenne, puisque le Coran a porté à la perfection sonore, sémantique et syntaxique, l'antique parler du peuple nilo-mésopotamien.
La langue arabe est en effet la première langue organisée de l'humanité méditerranéenne, précédant celle d'Homère et lui donnant ses lois. Depuis l'appel du Prophète, qui l'a réveillée à une vie moderne, elle est remontée du fond des âges, dont elle a ramené les résonnances monumentales pour s'imposer à des centaines de millions d'hommes »(Ibid page 244)
- Fin de l'énumération des extraits.
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Conclusion :
Bien entendu il eût été fastidieux de citer tous les passages importants parce qu'ils le sont tous, de bout en bout dans ce livre magistral. Un livre dont les vérités historiques sont hors d'atteinte, c'est-à-dire complètement à l'opposé, des fantasmes d'un Arezki Aït Larbi que des élucubrations suspectes d'un Kamel Daoud avec sa « décolonisation horizontale » – est-ce parce que j'avais parlé de « Géométrie politique » ? Pour le reste, je ne m'abaisserai pas à m'appesantir, ni sur la grossièreté, ni sur le tragique analphabétisme de ces pauvres êtres anonymes qui confondent commentaires et injures gratuites.
Dieu merci le grand réconfort qui m'habite et qui est une certitude mesurable : c'est qu'en organisant dans notre pays, un recensement des plus généreux, portant sur le poids sociologique de ces laïco-maçonniques, négateurs de nos Valeurs spirituelles et culturelles, qui semble actuellement être entrée en « transes commandées », on arriverait dans le meilleur des cas à 10.000. Mettons 50.000. Mettons 100.000 ! Que pèsent-ils dans la société algérienne authentique et fraternelle, qui fait face à d'autres problèmes du dur quotidien ; une société algérienne qui rejette les politicards et les mystificateurs, qu'ils soient dans le pouvoir ou qu'ils fassent semblant d'être dans l'opposition à ce pouvoir. Un pouvoir que pour ma part, je n'ai jamais cessé de dénoncer comme un pouvoir illégitime et corrompu. Un pouvoir dont d'ailleurs je soupçonne certains milieux d'être derrière cette polémique, dans toutes ses ramifications….


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