Le proc�s de l�affaire dite de la Great Smithy Works (GSW), soci�t� indienne de droit alg�rien, vers�e dans la r�cup�ration des d�chets ferreux et non ferreux du crassier d�ArcelorMittal El-Hadjar, est pr�vu le 6 juin prochain au tribunal criminel d�Annaba. Cette affaire, rendue publique en f�vrier 2009, fait suite � la d�nonciation, par le partenaire social d�ArcelorMittal, de graves pr�judices port�s � l��conomie nationale. Son premier responsable, aujourd�hui en fuite, ainsi qu�un de ses proches collaborateur, �galement indien, sont poursuivis pour transfert illicite de devises, cr�ation de soci�t� fictive et faux et usage de faux, entre autres. Le montant de ce transfert effectu� au d�triment de l�Alg�rie est �valu� � 500 millions de dollars, dont 75 millions transf�r�s par la Western Union sur le compte bancaire de la soci�t� �cran cr��e par le P-dg de la GSW et domicili�e � New Delhi (Inde). Plac�s sous mandat de d�p�t par le juge instructeur d�El Hadjar, les deux Indiens ont b�n�fici�, quelques mois apr�s, de la libert� provisoire. L�ancien DG indien d�ArcelorMittal jusqu�� 2007 est, lui aussi, mis en cause dans cette affaire pour avoir facilit� l�introduction de la GSW au sein du complexe sans aucune soumission pr�alable, en violation de la loi qui g�re les march�s. Le produit provenant du crassier d�ArcelorMittal est revendu � cette entreprise deux fois plus cher que celui propos� par des op�rateurs alg�riens activant dans le m�me cr�neau. Ce DG a �t� rappel� au si�ge du groupe du Luxembourg, et il n�est plus reparu. Cherche-t-on � le soustraire aux poursuites de la justice ? La question reste pos�e. Devant tant de m�faits au d�triment du Tr�sor public, les services des Imp�ts d�Annaba ont proc�d� � la saisie des biens de la soci�t� GSW, avant d�organiser une vente aux ench�res publiques de son mat�riel, afin d�amortir les arri�r�s des imp�ts et taxes non r�gl�s par cette soci�t�. Il y a �galement le non-paiement des salaires des travailleurs de la GSW qui r�clament aujourd�hui leur d�. Ces atteintes � l��conomie nationale n�auraient pu �tre commises s�il y avait un peu plus de rigueur et de contr�le de la part des responsables alg�riens, notamment ceux de la promotion des investissements, charg�s de veiller sur la conformit� et le s�rieux des entreprises �trang�res d�sirant s�installer dans le pays, estime-t-on.