Au moins cinq cas de rougeole ont été enregistrés au niveau de la wilaya de Tipasa. Il s'agit de personnes exerçant au niveau de l'hôpital de Koléa. Il ne s'agit, selon le ministère de la Santé, que de «cas sporadiques» et non pas d'épidémie. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Cinq personnes exerçant au niveau des urgences de l'hôpital de Koléa ont présenté des symptômes de rougeole. Le laboratoire de référence de l'Institut Pasteur a confirmé un cas pour le moment, affirme le conseiller à la communication auprès du ministre de la Santé. Pas d'épidémie pour autant. Il s'agit de cas sporadiques qui sont enregistrés de manière régulière mais qui imposent des mesures particulières afin d'éviter toute contagion à grande échelle. Aussitôt ce cas avéré, les mesures prophylactiques ont été prises. Le service dans lequel exercent ces personnes a fait l'objet de désinfection. Le personnel médical atteint de rougeole a été isolée alors qu'un large dépistage a été opéré dans son entourage. Slim Belkacem explique qu'actuellement, les cas de rougeole sont en déclin mais cela n'empêche pas la survenue de cas sporadiques qui n'ont rien à voir avec la situation épidémiologique enregistrée il y a quelques semaines dans la wilaya d'El-Oued. Le conseiller à la communication rappelle, une fois de plus, que la vaccination reste la seule parade contre la propagation de la rougeole. La vaccination des enfants est primordiale dans le respect du calendrier vaccinal. Les adultes ne sont pas en reste. Ceux n'étant pas certains d'avoir été vaccinés lorsqu'ils étaient enfants peuvent toujours le faire par précaution. L'épidémie de rougeole avait touché du 1er janvier au 30 avril dernier 103 958 personnes à travers 13 wilayas selon les statistiques du ministère de la Santé. Quatorze personnes ont trouvé la mort dans 4 wilayas. Au mois d'octobre 2017, les premiers cas avaient été enregistrés dans la wilaya de Tiaret avec 300 personnes contaminées avant de se propager dans les wilayas du Sud et du Nord, notamment celles d'El-Oued et de Tébessa. Les spécialistes avaient expliqué ce pic par la réticence des parents à faire vacciner leurs enfants. D'autres expliquaient cela par la nature même de la composante humaine des populations touchées qui est en cause. Il s'agit, en effet, de populations nomades aux déplacements fréquents et qui ne sont pas forcément sensibilisées à la nécessité de se faire vacciner. Cette rupture dans la chaîne de prévention a engendré une épidémie sans précédent. Des adultes et des enfants ont présenté des signes souvent aggravés de rougeole. Une large campagne de vaccination avait été lancée dans les régions concernées afin de circonscrire l'épidémie. N. I.