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Les petits business solidaires
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 06 - 2018

Notre correspondant local nous rapportait dans l'édition d'hier que deux individus ont été arrêtés par la police judiciaire de la Sûreté de wilaya de Saïda. Tout est dans le titre de l'article, particulièrement inspiré, où il était question de malfaiteurs qui se faisaient passer pour des... bienfaiteurs ! Les faits : de géniaux escrocs ont trouvé dans ce mois sacré une... sacrée aubaine pour leur larcin en se présentant chez un commerçant comme de généreux «bénévoles» chargés de récolter des denrées alimentaires qui serviront à la confection des «couffins du Ramadhan». Pour que les choses se déroulent dans les règles, ils ont aussi présenté des documents falsifiés d'une association caritative de la région et remis un chèque de 260 millions de centimes contre 450 paniers à provisions. L'histoire aurait pu passer pour un fait d'escroquerie ordinaire comme il s'en passe tous les jours et partout ailleurs. Mais en l'occurrence, ce n'est pas si banal que ça. On en retiendra d'abord la misère morale des voleurs sans panache qui n'ont pas hésité à se servir de la détresse des laissés sur le carreau pour se remplir les poches. Mais les choses étant au point où elles sont, cela relève de la candeur que de croire qu'il y a encore des limites morales à la rapine. Ensuite, on aura également remarqué qu'il y a quelque part, dans le Sud-Ouest, un commerçant qui a accepté un chèque. Dans un pays où on vous prendra à coup sûr pour un dingue ou un extraterrestre si vous proposez ce mode de paiement pourtant au seuil de la désuétude sous d'autres pans du ciel, il est difficile de n'y voir que de la naïveté. Et enfin, le plus important, c'est-à-dire le plus grave. Parce qu'il faut quand même se rappeler que l'escroquerie, dans les mêmes conditions, avec les mêmes prétextes et à la même période, ce ne sont certainement pas les deux petites fripouilles de Saïda qui l'ont inventée, si cela peut faire quelque chose à leur décharge. Les détournements de couffins du Ramadhan par les maires, les «élus», les fonctionnaires et les membres d'associations de bienfaisance, on en entend parler depuis que «l'horreur solidaire» a été inventée. Il y a eu même des condamnations pour ça, même si chez nous, il faut toujours se demander combien de cas sont tus sur un cas parvenu sur la place publique. S'y ajoutent l'escroquerie sur la quantité et la qualité de la marchandise, la surfacturation avec renvoi d'ascenseur, la sélection rétribuée des fournisseurs, les listes factices et les «faux nécessiteux». Dans un pays où ce sont souvent, pour ne pas dire toujours, dans les institutions publiques que s'élaborent les plans de la rapine, il est difficile de s'étonner que cela inspire, au point de susciter des vocations chez l'Algérien ordinaire. Dans le cas précis, c'est tellement décrié, c'est d'une telle ampleur et d'une telle flagrance qu'on en est arrivé à se demander si le couffin du Ramadhan a d'autres finalités que celle d'offrir un autre coffre-fort à l'escroquerie.
S. L

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