La situation sécuritaire continue à être rythmée par l'incessante vague de redditions de terroristes qui a cours depuis plus d'une année maintenant, provoquant une véritable saignée dans les rangs des groupes s'étant formés au sud du pays dans la lignée des troubles que subissent nos voisins au Sahel et au Sud-Est. Des troubles ayant induit la mise en place, par l'état-major de l'ANP, d'un exceptionnel plan de sécurisation des frontières tel que l'illustre la mobilisation d'un personnel militaire que l'ambassadeur d'Italie en Algérie, selon ce qui a été rapporté par des titres de la presse nationale, a tout récemment évalué, lors d'une rencontre tenue à Rome, à pas moins de 80 000 hommes. Un chiffre qui n'a été ni infirmé ni confirmé par une quelconque autorité algérienne, mais rejoint dans une certaine proportion ce que la presse nationale avance comme chiffres quant aux effectifs impliqués dans la protection de nos frontières depuis un peu plus de trois ans maintenant. Comme l'Algérie, tel que le stipule sa Constitution, s'interdit de s'impliquer militairement dans des conflits secouant des pays tiers, et malgré les maintes tentatives de puissances étrangères de l'y entraîner, la France et les Etats-Unis pour ne pas les nommer, les autorités du pays focalisent leur stratégie sur le plan interne en mettant en place, donc, un dispositif aux frontières tel que les mouvements des groupes terroristes dans le Grand-Sud du pays et au-delà des limites territoriales, comme le rappelait d'ailleurs il y a quelques jours et rapporté par Le Soir d'Algérie dans l'édition de jeudi, le vice-ministre de la Défense Gaïd Salah lorsque, tout en axant son discours sur les forces navales et la protection du littoral algérien, il rappelait que la sécurisation de nos frontières est au centre de toutes les préoccupations de l'armée algérienne. Une stratégie qui n'en finit pas de porter ses fruits, notamment dans la lutte contre les groupes disséminés dans le Grand-Sud d'où, pas plus tard que jeudi, un communiqué du MDN faisait état de la reddition, mercredi, à Tamanrasset, d'un autre terroriste répondant au nom de Radjaâ Hafed Ben Cheikh, alias Youcef, recherché depuis six ans. A l'instar de la grande majorité de ceux qui l'ont précédé dans l'acte de reddition, il était également en possession d'un pistolet mitrailleur de type kalachnikov. Dans ce même communiqué diffusé jeudi, le MDN a annoncé que, grâce à l'exploitation de renseignements, un détachement de l'Armée nationale populaire a récupéré, lors d'une patrouille de recherche et de fouille aux frontières sud du pays à In Guezzam, une mitrailleuse lourde de calibre 12,7 mm, un lance-roquettes de type RPG-7, une roquette et une charge propulsive, un canon pour la mitrailleuse lourde 12,7 mm, une importante quantité de munitions de différents calibres et d'autres objets. C'est en fait la 7e reddition de terroristes enregistrée entre samedi dernier et mercredi. En effet, 24 heures avant que cette dernière capitulation vienne allonger l'impressionnante liste de terroristes s'étant rendus, trois membres des groupes activant au sud du pays se sont constitués prisonniers, toujours sur le territoire de la 6e RM, à Tamanrasset. Selon un des canaux d'information du MDN, il s'agit de M'hamdi Boubakr, connu sous le nom d'Abou Ahmed, qui a rallié les groupes terroristes en 2010, Ben Arouba Ennasser alias Abou Moussa, qui a rejoint les groupes terroristes en 2014, et Ghedir Echikh connu sous le pseudonyme de Abou Omar, qui a rallié les groupes terroristes en 2016. Les trois compères étaient armés de deux pistolets mitrailleurs kalachnikov, un fusil à lunettes et de chargeurs garnis de munitions. Trois autres terroristes venaient ainsi emboîter le pas à Ghedir Mohamed-Tarek, recherché depuis 2014, Messous Miloud, qui a rallié les groupes de la région en 2015, la même année que Gharbi Belkacem, alias Abou Zahraâ, leur troisième acolyte s'étant rendu samedi dernier alors qu'ils étaient armés de trois pistolets mitrailleurs kalachnikov et neuf chargeurs garnis. Selon le décompte du ministère de la Défense nationale, du 1er juin à hier, ce sont 15 terroristes qui n'ont pas eu d'autre choix que de se constituer prisonniers rien que dans la région de Tamanrasset, eu égard au considérable rétrécissement de leurs capacités de mouvement induit par le déploiement de l'ANP depuis que les troubles ont éclaté au Sahel et la tournure prise par la chute de Kadhafi en Libye. M. Azedine