Une aile du MSP veut réintégrer le gouvernement. Une cuisse est d'accord. Reste à convaincre... ... les restes ! La sentence est tombée de la bouche de mon H'mimed adoré : «Les émeutes ne peuvent jamais régler les problèmes sociaux !» Ben oui ! Et en mode Dupont-Dupond, je dirais même plus : «Les émeutes ne peuvent jamais régler les problème sociaux. Le Club-des-Pins non plus ! » Forcément ! Si un pneu qui brûle ne fournira pas plus de postes de travail à Ouargla ou ailleurs, la «bunkerisation» des dirigeants de ce pays dans une bulle côtière ne va pas faire miraculeusement grimper la courbe de l'embauche ! C'est d'ailleurs un défi à la loi physique de l'espace-temps que cette fantasmagorique cohabitation. D'un côté, le bunker. De l'autre, la piétaille. Et les habitants du premier ne soupçonnent la présence du «Ghachi» que lorsque les vents apportent un peu trop près l'odeur de la gomme brûlée. Par temps calme, sans brise aucune, les deux mondes se doutent bien que l'autre est là, à quelques encablures seulement, mais il sait aussi et surtout que la FRONTIERE est là ! Vachement là. Et comme dirait aâmi Salah, le seul vulcanisateur de mon p'tit patelin, «un régime qui vit tout le temps dans une bulle, ça ne manque pas d'air ! ». Comment porter un jugement sur la colère lorsqu'on vit dans une bulle ? Dans un caisson de dépressurisation permanente ? La colère du Club s'écrit-elle de la même manière que les colères émeutières ? Avec un C et deux E ? Il paraît que non ! L'air marin aurait opéré par oxydation une mutation de la colère du Club. Elle serait devenue sourde ! Une colère sourde ? Mon Dieu que c'est frustrant ! Très honnêtement, en bon Méditerranéen, je préfère les colères qui ont encore l'usage de la parole, parlantes et même gueulantes. Une colère sourde me donnerait l'impression que je crie ma race, mais dans un sac pour vomi d'Air Algérie ! Incidemment, j'ai aussi appris qu'au Club, il existe une autre sorte de colère, cousine proche de la sourde. La colère froide ! C'est bien, par temps de canicule. Une colère froide doit pouvoir calmer les esprits. En même temps, c'est ridicule ! Depuis quand les colères servent-elles à calmer les esprits ? Awah ! A tout prendre, et même si, comme le dit mon H'mimed adoré, ça ne règle rien, je préfère la colère brut de décoffrage. Y a rien de mieux que l'authenticité. Celle que dégage un pneu qui crame. Et s'il n'y a plus de pneus à brûler ? Eh bien, on brûlera la planche ! Celle qui met tellement en colère le FMI ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.