Cela se passe au chef-lieu de la wilaya de Souk-Ahras. A l��re d�une Alg�rie ind�pendante, les vide-sanitaires du b�timent de l�ex-garde mobile o� vivent quatre familles ont �t� inond�s par les eaux venant du rez-de-chauss�e de l�immeuble, si bien que les occupants ont �t� contraints de quitter ces logis d�infortune et d�en soustraire de justesse les effets rest�s intacts. Les agents de l�ADE et l�APC sont intervenus et ont ferm� les vannes. Fort heureusement aucune victime n�est � d�plorer mais de nombreux meubles et appareils �lectrom�nagers ont �t� d�t�rior�s. Le maire de Sou-Ahras, pr�sent sur les lieux, a engag� des pourparlers avec ces sinistr�s, pour les convaincre de quitter ces vide-sanitaires. Les quatre familles sont compos�es de onze personnes, en majorit� des enfants en bas �ge. Le lieu est insalubre et d�pourvu du minimum vital. Tout le monde dort, mange et fais ses besoins � cet h�tel de fortune. Le correspondant du Soir d�Alg�rie est revenu sur place vers 20 h. Tout le monde, femmes et enfants, �taient l� : ils y sont, ils y restent. �Nous avons des enfants et des b�b�s qui sont � la rue�, s��crie de loin une femme en pleurs et au bord de l�hyst�rie. Voil� les oubli�s de l�Alg�rie. En sus ces familles vivent sous la menace de l�effondrement du plafond qui s�ajoute au risque d��lectrocution pr�visible � cause des raccordements anarchiques au r�seau d��lectricit�, sans parler des maladies � transmission hydrique. Voil� le secret de cette situation lamentable dans laquelle vivent onze personnes depuis des ann�es au su et au vu de tous. Pourtant, ces humbles citoyens ne demandent qu�un toit d�cent pouvant les regrouper dans une Alg�rie ind�pendante.