Le mois de décembre qui s'annonce sera, marqué par le lancement de nombreuses opérations d'aide aux personnes aux besoins spécifiques et aux familles démunies. Pour ce faire, la Direction de l'action sociale (DAS) a, selon son premier responsable, arrêté un calendrier pour la conduite d'un nombre important d'opérations en direction de certaines franges de la population démunies et confrontées à diverses maladies et au dénuement. Selon le calendrier établi, le 3 décembre prochain, journée internationale des Handicapés, la DAS procédera à la distribution de 18 tricycles (électriques à 3 places) pour permettre aux handicapés moteurs, adultes, chefs de famille, de bénéficier d'une certaine indépendance pour leurs déplacements et en même temps, éventuellement, à 2 membres de leur famille. Chacun de ces 18 tricycles acquis a coûté 26 millions de centimes. Il sera procédé également à la distribution de 15 fauteuils roulants électriques coûtant 19 millions de centimes la pièce. Pour ce type de fauteuils la priorité sera accordée aux enfants scolarisés (à partir de la 5e année primaire), aux collégiens, lycéens et étudiants. 10 infirmes-moteurs cérébraux, handicaps très lourds, se verront attribuer des fauteuils spécifiques acquis au prix de 39 000 DA la pièce. 20 patients souffrant d'incapacité motrice légère bénéficieront chacun d'un fauteuil roulant ordinaire et 40 malvoyants, de lunettes adaptées et d'autres, atteints de cécité, de cannes. Les malentendants ne sont pas omis dans ce programme, indique le directeur de la DAS, M. Hamitouche Djamel, puisque 37 d'entre eux seront les destinataires d'appareils auditifs coûtant 6,5 millions de centimes. Tout comme ne sont pas oubliées les femmes handicapées motrices qui bénéficieront d'équipements de micro-entreprises qui leur permettront, à domicile, de s'adonner à des activités lucratives pour ne plus être à la charge de leurs familles. Le 3 décembre prochain, aura lieu la réouverture du Centre de l'assistance des enfants abandonnés, depuis leur naissance jusqu'à l'âge de 6 ans avant d'être réorientés vers d'autres centres spécialisés pour leur prise en charge dans le cas où ils ne seront pas pris en adoption, sur autorisation de la justice, par des familles d'accueil. A noter que ce centre d'une capacité d'accueil de 60 lits, était opérationnel jusqu'en 1995 et fermé, donc, depuis 23 ans. Sa réhabilitation a été financée pour 90% par des dons de bienfaiteurs et d'associations de bienfaisance, et ce, avec une enveloppe de quelque 350 millions de centimes. Par ailleurs, une opération de réhabilitation du Centre d'accueil des personnes âgées, abandonnées par leurs familles ou sans famille du tout, a débuté, supervisée par la DAS. Pour ce faire, un crédit de paiement (CP) d'un montant de 20 milliards de centimes a été accordé pour réaliser un ensemble de travaux intérieurs et extérieurs, la rénovation de la literie, des cuisines, du chauffage et d'espaces de repos et de détente pour les pensionnaires. Il se trouve que ce centre, qui fonctionne depuis une cinquantaine d'années, réalisé au début des années 1970, accueillait des personnes, parfois même de jeunes venant de plusieurs wilayas du pays. La wilaya de Aïn Defla possède un centre pour handicapés mentaux, situé sur le versant ouest du Zaccar, au lieudit Sidi-M'djahed, un lieu très isolé, une sorte de camp retranché, à haute altitude où l'hiver est rigoureux, installé sur les hauteurs de la commune de Ben Allal, dans la daïra de Miliana où vivent actuellement 48 personnes issues de tous les coins du pays, des personnes souffrant de troubles mentaux, abandonnées pour la plupart par leurs familles. Ce centre, on s'en souvient, a subi plus d'un raid durant la décennie 90 avec des dégradations. Pour le réhabiliter et améliorer le cadre de vie des pensionnaires, une enveloppe d'un montant de 500 millions de centimes a été prélevée sur le budget de la Wilaya. Il est à noter que déja en 2000, le wali de l'époque avait promis qu'il allait le fermer et le déplacer en l'installant au niveau du chef-lieu de wilaya, ce qui aurait permis aux citoyens de briser l'isolement de ces pensionnaires et leur accorder plus de solidarité, et ce souhait est d'ailleurs toujours d'actualité. Karim O.