Lors de son périple effectué récemment dans les communes de Messelmoune, de Aghbal, et de Gouraya, le wali de Tipasa, M. Bouchemma, vient d'annoncer que l'évaluation prévisionnelle des projets s'inscrit dorénavant dans le cadre de la rationalisation des deniers publics au même titre que la bonne maturation des projets afin de lutter contre toutes formes de gaspillage de l'argent public dans les études pour les petits aménagements. C'est dans la commune de Messelmoune, une importante agglomération communale née de l'exode rural dans le cadre de l'afflux et du déracinement des milliers de fellahs et des centaines de douars ruraux provenant des montagnes enclavées et boisées perchées sur les contreforts des massifs montagneux de Bou Maâd, de Sidi Semiane, qu'une attention particuliere a été donnée à cette région, qui, rappelons-le, est sise au sud-ouest de la wilaya de Tipasa au sein d'une contrée forestiere dense et boisée. La daïra de Gouraya se trouve au centre des sites montagneux de Bou Maâd et se situe dans les proximités immédiates des forêts de Ghardous, des forêts des Affaïne et de l'immense zone forestière des Béni Habibas. Il s'agit d'une région frontalière avec les wilayas de Aïn Defla et Chlef, et qui est réputée, avec la daïra de Damous, pour être la plus isolée et la plus enclavée centre-ouest de l'Algérie. C'est à la lumière de ces particularités que le wali de Tipasa, M. Mohamed Bouchemma, a décidé d'inspecter le chantier des 510 logements (LPL). Malheureusement, ce projet, implanté dans un site accidenté, accuse beaucoup de retards. C'est à ce titre que le responsable de l'exécutif vient de sermonner l'entreprise de réalisation et l'OPGI afin d'accélérer la cadence des travaux, de renforcer le chantier en moyens humains et matériels pour livrer ce projet y compris les VRD à fin mars 2019. La cellule de communication de la wilaya de Tipasa a révélé, à ce titre, que ce programme a été notifié à la daïra pour sa distribution aux bénéficiaires avec toutes les commodités. «C'est l'une des rares communes de la wilaya qui peut se targuer de satisfaire toutes les demandes de logement au nombre de 800 formulées par les postulants hormis ceux qui n'en remplissent pas les conditions», nous a-t-on révélé. Dans le même ordre d'idées, le wali, qui s'est montré intransigeant, a réfuté toutes les excuses avancées par l'entreprise chargée de la réalisation d'un terrain de sport de proximité pour justifier une réévaluation du projet. A la lumière de ces incohérences, le chef de l'exécutif précisera ses orientations à l'adresse des entreprises : «Vous devez achever sans délai cet ouvrage avec l'enveloppe qui vous a été allouée initialement faute de quoi il sera procédé à la réalisation du marché à vos torts exclusifs.» Dans le cadre de ce périple, à Gouraya précisément, camp de jeunes de Gouraya, inscrit en 2011 peine à être réalisé avec un taux d'avancement de 55% malgré une autorisation de programme de près de 132 millions de dinars, allouée à ce projet et qui, malheureusement, accuse des glissements de délai de livraison du fait du déplacement d'une ligne électrique de moyenne tension qui a duré 15 mois. Une autre menace a été lancée par le wali qui a ordonné aux responsables locaux de résilier le marché si l'entreprise ne respecte pas les délais contractuels et de n'engager dorénavant la procédure de passation de marché que lorsque le terrain est libre de toute contrainte. S'agissant du programme de logements des 300 LSP, le responsable de l'exécutif a insisté sur l'accélération de la cadence des travaux des VRD en respectant le planning des délais. La ville de Gouraya vient, par ailleurs, de bénéficier d'une enveloppe budgétaire de 38 milliards de centimes allouée pour la réhabilitation et l'amélioration urbaine des vieux quartiers, notamment la rénovation des réseaux d'AEP et l'assainissement, la réfection de l'éclairage public, le toilettage des placettes et du front de mer ainsi que la remise en état des tronçons routiers dégradés, précise le communiqué de la wilaya de Tipasa. Houari Larbi
