Depuis vendredi dernier, premier jour des vacances scolaires d'hiver, des dizaines de milliers d'Algériens ont transité par les postes frontaliers d'Oum-Teboul et El-Ayoun dans la wilaya d'El-Tarf, selon une source proche des services de douane. Il n'y a qu'à y faire un tour pour constater cette affluence. De très grandes files attendent d'accomplir les formalités pour passer en Tunisie. «Une attente qui peut durer des heures du côté tunisien», nous déclare un Algérien, père de famille, qui s'interroge d'ailleurs sur la lenteur des services tunisiens. Notre interlocuteur nous dira, par ailleurs, que la majorité des voyageurs algériens se présentent pour accomplir les formalités des deux côtés de la frontière, en un bref aller et retour, sans même se rendre à Tabarka, ville côtière du nord-ouest de la Tunisie, située à quelques kilomètres de la frontière algéro-tunisienne. Ces familles ayant bénéficié de l'allocation touristique de l'année en cours, bousculées par le temps, ont préféré la période des vacances scolaires d'hiver, histoire de faire tamponner leurs passeports avant le 31 décembre prochain. C'est dire que ce phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur ces dernières années s'ajoute aux lenteurs administratives pour provoquer des chaînes gigantesques et des sempiternelles attentes. Ce rush s'explique, donc, par la volonté de justifier l'allocution touristique en apposant les tampons sur les passeports pour les uns et rattraper, un tant soit peu, des vacances bouleversées par les fêtes familiales de mariage et de réussite aux examens scolaires en période d'été. On a pu noter sur les lieux que certaines familles sont accompagnées d'enfants de bas âge et de personnes âgées, un «décor» désolant qui a tendance à s'accentuer avec la longue attente, notamment pour les allers-retours sur place, entre les deux postes frontaliers. Hormis certains désagréments liés à la lenteur des services tunisiens, aussi bien au niveau des postes d'Oum-Teboul et d'El Ayoun, les nombreux voyageurs algériens rencontrés sur place ont tenu à saluer les efforts consentis conjointement par les services de police et des douanes algériens. Noureddine Guergour
