Huit civils ont été tués et 30 autres blessés dans le bombardement samedi d'un camp de déplacés au Yémen, a annoncé hier une responsable de l'ONU, sans désigner les auteurs de l'attaque. Le camp est situé dans le secteur de Haradh de la province de Hajjah (nord-ouest du Yémen), a indiqué, dans un communiqué publié à Sanaa, Mme Lise Grande, coordinatrice de l'ONU pour l'aide humanitaire au Yémen, qualifiant l'attaque de «choquante». Le camp lui-même se trouve dans une zone sous contrôle des forces progouvernementales, mais les éléments du mouvement armé des Houthis maintiennent une présence dans cette région. Mme Grande a souligné que «toute attaque contre un site civil est inadmissible et constitue une violation flagrante du droit humanitaire international». «Les parties au conflit sont tenues de faire tout leur possible pour protéger les civils», a-t-elle ajouté. Au cours des deux derniers mois, des dizaines de civils ont été tués dans la province de Hajjah et des centaines de familles ont été déplacées, a encore indiqué la responsable de l'ONU. Le camp attaqué samedi est situé près d'une zone où six enfants et deux femmes ont été tués dans une autre attaque le 11 janvier, a-t-elle rappelé. Selon elle, plus d'un million de personnes dans la province souffrent d'insécurité alimentaire. En décembre, plus de 1,13 million de personnes ont reçu une aide alimentaire d'urgence et les organismes d'aide visent à atteindre 230 000 personnes de plus en janvier. Pour 2018, l'ONU et ses partenaires ont demandé 2,96 milliards de dollars pour un plan d'action humanitaire au profit de millions de personnes dans le besoin dans tout le pays. A ce jour, 2,57 milliards de dollars, soit 87% des besoins, ont été reçus.