Le front de la justice et de développement, (FJD), a réuni hier la session ordinaire de son madjlis echoura, (conseil consultatif). Un seul point à l'ordre du jour, a déclaré Abdallah Djaballah: débattre de la prochaine élection présidentielle. Le parti qui rejette l'option d'un 5e mandat pour le président Bouteflika, a décidé de temporiser encore un peu avant de décider entre sa participation à la prochaine échéance présidentielle ou soutenir un autre candidat. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le FJD n'a pas encore pris sa décision par rapport à sa participation à la prochaine élection présidentielle. Le parti qui réuni la première session ordinaire de son madjlis echoura, au titre de l'année 2019, se dit, pourtant, concerné par cet échéancier. «Nous avons inscrit un seul point à l'ordre du jour : c'est de débattre et de décider de notre position à la prochaine élection». Un débat que le parti a décidé de mener à huis clos entre les membres du conseil consultatif. Le madjlis echoura doit débattre des élections présidentielles prochaines. Mais, le FJD dit vouloir temporiser avant d'annoncer sa participation ou son soutien à un autre candidat de l'opposition. Cependant, une chose est sûre, le FJD rejette l'option d'un cinquième mandat pour le président Bouteflika. Dans son discours d'ouverture Abdallah Djaballah estime qu'il est inadmissible qu'une personne inapte physiquement atteinte d'une maladie incurable puisse se présenter à la présidentielle. «En Algérie, malheureusement nous vivons dans un pays de l'insolite, présidé par une personne qui a perdu depuis cinq ans ses capacités physiques et ils appellent à un nouveau mandat pour une personne quasi décédée», a déclaré le président du FJD qui estime qu'il s'agit là d'un piétinement des lois de la république. La responsabilité, selon Djaballah, n'est pas un jeu. Selon lui, «si un parent est atteint d'une maladie physique ou mentale, ses enfants ont le droit de demander le transfert de la gestion des biens de ce parent, et c'est les enfants qui auront le droit de gérer les biens du parent malade, la loi est claire. Alors, imaginez la situation lorsqu'il s'agit de gérer les biens d'une nation et d'une population». Djaballah estime que l'on ne doit pas laisser la porte ouverte à n'importe qui pour venir annoncer sa participation à l'élection présidentielle. Pour prétendre au poste de président de la république, dit-il, il faut être à la hauteur et répondre à certains critères. «Avez-vous déjà vu, dans les pays développés, une personne prétendre au poste de président de la république alors qu'elle est atteinte d'une maladie incurable ? Pourquoi cela devrait arriver chez nous ? Et pourquoi les partis de l'alliance se précipitent vers ça ? Le front de la justice et de développement refuse et dénonce cette situation», a déclaré le président du FJD qui estime que s'il y avait en Algérie le respect des lois, le dossier de la participation ou non du président Bouteflika à l'élection d'avril prochain, serait fermé depuis longtemps. Par ailleurs, le FJD se dit prêt à soutenir et à collaborer avec toutes les initiatives et tendances politiques qui appellent au changement dans l'intérêt du pays. S. A.