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La rue disqualifie la présidentielle
9e VENDREDI DE CONTESTATION
Publié dans Le Soir d'Algérie le 20 - 04 - 2019

Une pression très forte s'exerce depuis deux semaines pour l'annulation de l' élection présidentielle compromettant ainsi la dernière véritable carte politique jouée par les dirigeants actuels.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Il ne se passe plus, en effet, un jour sans que des appels au rejet du processus électoral devant aboutir à l'élection d'un nouveau chef d'Etat le 4 juillet prochain soient enregistrés. Depuis que l'annonce en a été faite, la rue gronde à cet effet tous les vendredis. De très nombreux slogans rejetant cette option sont exprimés dont quelques-uns souvent très durs et entendus d'un bout à l'autre du territoire national. Hier encore, dans les rues d'Alger, on pouvait lire sur des affiches : «On ne fait pas du neuf avec du vieux, pas d'élections avec cette bande.» En substance, le même message a été transmis mardi dernier par les étudiants sortis en force maintenir la pression pour le départ de tous les symboles du système. Sur une chaîne de télévision privée, l'un d'eux résumait tout l'esprit de la revendication : «Aller à un scrutin avec les mêmes hommes équivaudrait à annuler notre révolution et tout ce que nous avons fait depuis le 22 février dernier.» Ce sentiment est très largement partagé, y compris par ceux-là mêmes censés appuyer techniquement la démarche puisque les magistrats et les maires ont annoncé à leur tour leur intention de ne pas «gérer» les élections du 4 juillet prochain.
Jeudi, le Club des magistrats a tenu à expliquer les raisons de cette démarche. Selon son porte-parole (interrogé par TSA), les magistrats refusent de travailler sur la base du code électoral actuel car «le rôle du juge est purement statistique, il ne peut ni visiter ni surveiller les centres de vote, il ne fait que valider les résultats qui lui sont présentés». «Ce n'est une opposition ni à l'armée ni à son commandement», a tenu à préciser ce dernier. Cette position fait-elle l'unanimité chez les magistrats ? Il est à rappeler que, durant les rassemblements organisés par ces derniers, il a été annoncé à l'opinion publique que le boycott était un soutien au mouvement populaire. Dans les deux cas, le fait essentiel demeure le même, puisque le scrutin est rejeté. Avec le refus de nombreux maires de superviser l'opération, la décision des magistrats constitue un élément fondamental dans le blocage du processus et les dirigeants actuels l'ont compris.
Dans un communiqué publié cette semaine, le Club des magistrats a fait savoir que des pressions se sont exercées sur leurs confrères de Oued Souf et Annaba. Ces pressions n'ont pas eu raison de la détermination affichée puisque le corps concerné a refusé ce mardi d'entamer la révision du corps électoral. Cette déclaration a été faite mardi, à quelques heures de l'annonce de la démission du président du Conseil constitutionnel et son remplacement par Kamel Fenniche. L'homme n'est finalement pas aussi inconnu qu'on le croyait. Des victimes du Printemps berbère l'ont désigné comme étant le procureur (à Béjaïa) qui les avait condamnés. Sur la toile, les Algériens se sont enflammés et remplacé le nom de Belaïz par celui de Fenniche sur la liste des personnes appelées à «dégager».
Des spécialistes en droit constitutionnel sont, en outre, intervenus le jour de sa nomination expliquant que la démission de Belaïz à l'heure où la révision du corps électoral débutait n'est pas un élément de blocage réel, contrairement à la nomination de son remplaçant. Ces derniers affirment que sa désignation est illégale au regard de l'article 183 de la Constitution qui stipule que le président du Conseil constitutionnel et son vice-président font partie des quatre personnes devant être nommées par le président de la République et doivent être les représentants du pouvoir exécutif et non du pouvoir constitutionnel.
Le problème fondamental mis en avant par ces mêmes constitutionnalistes est cependant davantage politique. Il est directement lié la crise de confiance, au rejet par les Algériens des figures qui veulent organiser ce scrutin ce qui rend leur tenue pratiquement impossible aujourd'hui.
Cette situation semble d'ailleurs liée à la déclaration du chef d'état-major. Après avoir déclaré que les slogans des manifestants étaient irréalisables, ce dernier a changé de ton en affirmant que «toutes les perspectives possibles restent ouvertes afin de surpasser les difficultés et trouver une solution à la crise dans les meilleurs délais». Va-t-on vers l'annulation des élections du 4 juillet ?
A. C.


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