Pour le 12e mardi de mobilisation contre le système, le ramadhan n'a visiblement pas impacté la mobilisation des étudiants qui, même si leur nombre n'était pas aussi important que les fois précédentes, se sont fortement mobilisés pour exiger un changement radical. Le coup d'envoi de la marche des étudiants a été donné à 11h depuis l'université centrale (Mentouri) où le cortège est descendu au centre-ville pour rejoindre un groupe d'étudiants qui s'est formé devant le centre culturel Mohamed Laid-el-Khalifa malgré le froid et la pluie qui s'abattait sur la ville. Ensemble, les deux groupes qui ont fusionné ont commencé à sillonner la ville de Cirta en passant par le boulevard Abane-Ramdane et à réclamer à tue-tête le départ des symboles du régime et à leur tête Bensalah, Bedoui et Gaïd Salah. Les protestataires scandaient des slogans hostiles à ceux qu'ils qualifient de «voleurs de la volonté populaire». «Système dégage», «Makache intekhabat y a issabat (pas d'élections, bandes !)», «Djazaïr hora dimokratia (Algérie libre et démocratique)» sans oublier le fameux «Yetnahaw gaâ», ou encore «nebniw bladna men jdid» qui sont toujours d'actualité au même titre que les banderoles sur lesquelles on pouvait lire «On veut une justice transitionnelle et non pas une justice vindicative et sélective». Il est à préciser que la grève n'est plus généralisée à travers les trois Universités de Constantine, plusieurs facultés ont repris les cours notamment ceux de médecine, d‘architecture et au niveau de l'Ecole nationale supérieure ENS. Un suivi mitigé à travers les autres départements de l'Université Mentouri mais la mobilisation est toujours de mise selon les étudiants. Les assemblées générales continuent à être organisées pour débattre de la situation du pays à travers les derniers rebondissements sur la scène politique avec des débats élargis aux enseignants. Ilhem Tir