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La déchéance d'une ville
Sétif
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 05 - 2019

On ne gère pas une ville comme Sétif comme n'importe quelle commune perdue dans l'Algérie profonde. La gestion d'une grande ville, de surcroît un important carrefour économique, doit répondre aux normes d'une gouvernance moderne où la donne démographique, les infrastructures de base, les questions d'assainissement, d'urbanisation ou encore de sécurité, sont préalablement pensées, minutieusement étudiées, avant d'être mises en œuvre.
La commune de Sétif dispose d'un budget colossal, qui fait rougir certaines communes du pays, devant lui permettre de disposer de moyens de sa politique contrairement à bien des villes. Mais, Sétif fait pourtant figure d'une cité abandonnée, où les services publics ne se font remarquer que lors des festivités ou commémorations.
Sétif, réputée jadis comme ville propre, voire la plus propre d'Algérie, étouffe ces derniers temps. À l'inextricable question de plusieurs problèmes, s'ajoutent ceux de la saleté et des ordures qui jonchent avenues, quartiers, rues et ruelles, l'état déplorable des routes et la défaillance de l'éclairage public. Bon nombre de quartiers de la ville croulent sous les ordures où l'insalubrité fait, désormais, partie du décor. Sétif qui constitue la vitrine de la capitale des Hauts-Plateaux, enregistre aussi ces derniers temps, une situation inhabituelle qui renseigne sur ce laisser-aller.
Aujourd'hui, Sétif n'est plus que l'ombre d'elle-même. Sétif ne fait plus rêver. La ville d'Aïn Fouara est descendue de son piédestal pour devenir la ville la plus sale, la plus indisciplinée, la plus désordonnée, la plus anarchique, la plus insalubre de tout le pays, dans l'indifférence totale de ses habitants, et de ceux qui ont en charge sa gestion, les autorités, toutes les autorités.
La perle de l'Est est devenue la perle des ordures et c'est peu dire ! Force est de constater que depuis l'installation de la nouvelle équipe municipale, la situation de l'hygiène publique ne cesse de se dégrader à vue d'œil. Les ordures s'amoncellent et toutes sortes de détritus jonchent le sol dans les rues et ruelles de la ville. Tous les quartiers de la ville sont devenus sales, à telle enseigne que les odeurs qui se dégagent de ces amoncellements sont insoutenables, nauséabondes.
Sétif, prétendument qualifiée dans les années 1980 et 1990 de : «ville la plus propre d'Algérie», continue toujours à surprendre par son aspect délaissé. Force est de constater que la situation ne s'est pas améliorée. Indiscutablement, la saleté s'étend dans tout le centre ville, aux abords de la gare routière, dans les grandes artères et places, dans tous les coins un peu discrets, aux abords des poubelles, aux carrefours... Pis encore, même les parcs et les espaces verts croulent sous les immondices, au quotidien les habitants doivent vivre avec elles. Le maire et ses adjoints ne semblent pas avoir pris conscience du phénomène. Par endroits, on se demande, en effet si les services des éboueurs et du nettoyage existent, ou s'ils sont en grève illimitée…
Eh! Oui! La capitale des Hauts-Plateaux est devenue sale. Tout le monde le sait, le voit et le sent. Les rues et ruelles des quartiers populaires sont jonchées de déchets ménagers. Les alentours des marchés Abacha-Amar, celui des 1 014 logements ou encore le marché hebdomadaire des «broutilles» sis à la cité Laïd-Dahoui, sont de plus en plus impraticables. Les chaussées sont envahies par des étalagistes qui n'ont que leurs intérêts en considération et qui laissent leurs déchets et détritus sur les voies à l'heure de la fermeture. Les eaux de ruissellement stagnent sur des routes défoncées par des travaux exécutés par l'Algérienne des eaux. La voirie, naguère reluisante et qui était l'une des caractéristiques de Sétif, disparaît chaque jour un peu plus par plaques entières, laissant place à des crevasses enlaidissant ce qui caractérisait le plus la ville de Sétif : Les routes bitumées et propres !
La situation est «préoccupante», a diagnostiqué un ancien sétifien. La nouvelle assemblée communale a échoué sur tous les plans. Elle n'applique que la politique du «rafistolage». Un autre sétifien a jugé que la situation avait «empiré» dans une ville jugée jadis, coquette.
Il fut un temps où les routes de Sétif étaient lavées avec de l'eau parfumée. Ça c'était avant. Aujourd'hui, ce sont les odeurs nauséabondes qui accueillent les visiteurs. Lors de sa première réunion avec l'exécutif de sa wilaya il y a quelques jours, le nouveau wali de Sétif s'est dit sidéré par l'état de décrépitude d'une ville comme Sétif. «Je ne reconnais plus la belle ville de Sétif, celle où on venait spécialement pour se reposer et profiter de son air sain et de la propreté de ses rues et avenues. Sétif était aussi réputée par son impressionnant éclairage public. Une ville lumière. Mais aujourd'hui, Sétif est devenue l'ombre d'elle-même», a-t-il affirmé. Devant cet état de délabrement, il a sommé le président de l'APC de Sétif et les services de la Direction de l'environnement de prendre toutes les mesures nécessaires pour y remédier dans les plus brefs délais afin que Sétif redore son blason de ville propre et celui d'une cité où il fait bon de vivre.
Imed Sellami


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