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L'intimidation n'a pas payé
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 05 - 2019

Les mesures prises par la police pour tenter de casser la mobilisation du 14ème acte de protesta n'ont pu venir à bout de la détermination citoyenne qui s'est encore exprimée de manière formidable et très pacifique ce vendredi.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Tout avait pourtant été mis en place pour dissuader, intimider, faire peur à tous ces Algériens désireux de recouvrer leur dignité. Une scène qui s'est d'ailleurs produite hier aux abords des escaliers de la Grande-Poste pourrait résumer à elle seule la situation.
Un CRS visiblement excédé laisse échapper une phrase très révélatrice : «D'où tirent-ils toute cette énergie ?» interroge-t-il à voix haute ses collègues mobilisés en très grand nombre pour la circonstance. Il ignore visiblement que sa voix a porté. Une jeune fille lui répond : «De notre détermination, si vous ne l'avez pas encore compris, ce mouvement est parti pour ne plus s'arrêter.» La démonstration a eu lieu sur le terrain, un 19 ème jour de Ramadhan caniculaire.
Cette journée semblait avoir très mal démarré. Très tôt, dans la matinée, une intention manifeste d'empêcher le déroulement de la traditionnelle manifestation du vendredi se fait ressentir. Il est 9h passées. Des camions de la gendarmerie sont stationnés depuis un moment déjà à la sortie des Bananiers. Les éléments de la GN sont à l'intérieur des véhicules. Leur présence semble simplement dissuasive. Non loin de là, un barrage fixe de la police exécute des ordres reçus : il filtre les véhicules, retient les bus, ordonne aux chauffeurs de garer sur le côté et retire systématiquement les drapeaux que portent plusieurs passagers. Il faut attendre un long moment avant de pouvoir passer.
La Grande-Poste apparaît au bout de quelques kilomètres. Le lieu emblématique de la protesta est sous occupation policière. Quinze camions anti-émeutes ont été mis en place pour empêcher tout accès aux célèbres escaliers. Un long cordon de CRS protège les véhicules. Un important nombre de policiers patrouille à pied. Des groupes de citoyens, sans doute alertés par les messages alarmants qui circulent sur les réseaux sociaux, arrivent sur place. Ils sont systématiquement interpellés, les emblèmes, national et amazigh, confisqués. La police fait aussi la chasse à tous ceux ou celles qui tentent de prendre des photos ou filmer les scènes incroyables qui se déroulent à ce moment.
Les photographes et journalistes sont sous haute surveillance. La carte et les ordres de mission sont exigés. Au cours de la journée, la Chaîne 3 annoncera que plusieurs journalistes se sont vu confisquer leur matériel.
Dans un post sur Facebook, le RCD dénonce déjà l'interpellation de citoyens portant des affiches, d'élus et de députés. Au centre-ville, des témoins oculaires affirment que plusieurs personnes drapées des emblèmes nationaux ont été «embarquées» par des policiers qui patrouillaient à bord de véhicules. Pour ce parti, «Gaïd Salah exécute l'état de siège sur Alger annoncé dans son discours».
Les renforts de police ne cessent d'affluer vers le centre-ville. Vers 10h45, les femmes policières sont aussi très présentes, une première depuis le début des évènements. Une grande tension règne sur les lieux, mais la nervosité est davantage perceptible chez les forces de l'ordre. A 11h, Alger est littéralement quadrillée. Des éléments des services de sécurité ont également investi la station de Tafourah.
Les manifestants arrivés par bus sont cueillis à leur descente des véhicules. Toutes les pancartes sont confisquées. L'association RAJ dénonce à son tour «une descente policière sur Alger». Les patrouilles ne se limitent pas au centre-ville. Au Télémly, aux abords du palais du Gouvernement, à la descente d'El-Biar où la présence policière est également très présente, tout ce qui ressemble à un manifestant est approché et son drapeau ou pancarte arraché. Le plus gros de la pression se fait cependant ressentir à la Grande-Poste. Le vice-président de la LADDH dénonce à son tour «un coup de force qui s'installe». Dans un communiqué, le FFS dénonce aussi «la répression et les interpellations à Alger».
Facebook est saturé de messages relatant la situation et appelant les Algériens à sortir en grand nombre et plus tôt que prévu (l'horaire initial avait été prévu à 13h30). Les appels sont immédiatement pris en compte. Vers 11h des groupes affluent de toutes parts, drapeaux en main, pancartes et slogans au vitriol. La détermination se lit sur tous les visages. La foule va en grossissant jusqu'à recouvrir tous les axes traditionnels. Une déferlante humaine s'est déversée sur le centre-ville. La présence policière en devient presque invisible. «Silmya» et la mobilisation citoyenne ont mis en échec le scénario programmé.
A. C.


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