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Journée particulière au tribunal d'Alger
Ouyahia, Sellal, plusieurs ministres et de hauts responsables devant le juge
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 06 - 2019

Nouvel épisode de l'opération spectaculaire de lutte contre la corruption. Deux anciens Premiers ministres, huit ministres, l'ex-wali d'Alger et des dizaines de hauts responsables ont défilé, hier, devant le juge d'instruction du tribunal de Sidi M'hamed à Alger. Ils sont tous cités dans l'affaire concernant Mahieddine Tahkout, propriétaire de la société Cima Motors.
Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Le traitement judiciaire de cette affaire risque de prendre du temps et les auditions des accusés et des témoins ont duré jusqu'à la soirée d'hier. Certains prévenus, parmi les fonctionnaires, ont été placés sous contrôle judiciaire et leurs passeports confisqués.
Après avoir comparu dans l'affaire du patron de l'ETRHB, Ali Haddad, Ahmed Ouyahia, ex-Premier ministre, marque son retour devant les tribunaux.
Dès les premières heures de la matinée, ce tribunal a été quadrillé par un dispositif de sécurité. Un barrage a été érigé à proximité de l'entrée afin d'empêcher les citoyens et même les journalistes de s'en approcher.
L'entrée principale était bien gardée par les gendarmes. Plusieurs citoyens se sont rassemblés dès 10 h du matin devant le tribunal.
Mais avant que le patron de Cima Motors n'arrive, surprise ! L'ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et l'ex-wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, ont fait leur apparition. Selon nos sources, en plus d'Ouyahia, Abdelmalek Sellal, ancien Premier ministre, huit ministres et une quarantaine de cadres du ministère de l'Industrie sont concernés par cette affaire. Des responsables de l'Onou (Office national des œuvres universitaires) et de l'Etusa (Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger) seraient aussi concernés.
Cette affaire est liée à une autre qui concerne l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi).
Aucune information n'a filtré sur le motif de la convocation d'Ahmed Ouyahia, diminué physiquement, pour savoir si c'est en tant que mis en cause ou témoin. Mais certaines sources avancent que les auditions concernent des dossiers relatifs aux avantages accordés à Tahkout dans le cadre du montage automobile et aux contrats avec l'Onou et l'Etusa où les entreprises de l'homme d'affaires activent. Pas moins de 115 cadres sont entendus à ce propos.
Selon nos sources, les anciens Premiers ministres et les ministres auditionnés dans le cadre de l'affaire Tahkout, qui ressemble à plusieurs égards à celle de Haddad, vu la qualité et l'identité des personnes convoquées, sont cités pour octroi de marchés avantageux aux sociétés que dirige Tahkout.
Ce dernier est arrivé avec des membres de sa famille peu après 15h au tribunal. Les autres cadres de l'Andi et du ministère de l'Industrie sont soupçonnés de malversation.
Peu d'informations officielles ont filtré hier. La télévision publique et l'agence de presse officielle n'ont donné aucun détail. Au moment de la rédaction de ce compte-rendu, aucun communiqué pour apporter des précisions et informer l'opinion publique n'a été fait.
Comme l'affaire Haddad, l'affaire Tahkout risque d'emporter de hauts responsables, alors que l'ancien ministre de l'Industrie, Abdeslam Bouchouareb, serait en fuite à l'étranger, son successeur, Youcef Yousfi, devait être entendu dans la soirée.
Ouyahia, Sellal, Zoukh et d'autres ministres ont déjà comparu devant le même tribunal dans l'affaire du patron de l'ETRHB. Ils sont poursuivis « pour des faits punis par la loi relatifs à la conclusion de marchés publics et de contrats contraires à la réglementation et aux lois en vigueur », avait expliqué un communiqué du procureur de la Cour suprême.
Leurs dossiers ont été renvoyés devant la Cour suprême car ils bénéficient du privilège de la juridiction.
Devant le tribunal où des citoyens se sont rassemblés hier sous les cris de « vous avez pillé le pays, espèce de voleurs », les discussions tournaient essentiellement sur l'indépendance de la justice et les affaires de corruption qui ont éclaté depuis le déclenchement du mouvement du 22 février contre le système politique.
« Nous souhaitons que la justice poursuive son travail. Il faut récupérer l'argent volé. Ils ont construit des prisons, ils doivent y séjourner », lance un homme qui observe, non sans colère, les services de sécurité qui ont bouclé le périmètre du tribunal.
« La justice doit les emprisonner et saisir les biens mal acquis », lui rétorque un autre, tout en espérant que « ces procès ne soient pas une pièce de théâtre ». Il croit, en effet, que la justice fonctionne toujours sur téléphone et qu'elle n'est pas encore indépendante.
K. A.


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