Depuis deux jours, l'air est devenu irrespirable, le mercure grimpe ; ce sont des températures anormales, en cette période de l'année, ce qui explique ce départ massif des estivants vers le littoral. D'habitude, ce grand rush commence après les résultats du baccalauréat. Avec ces chaleurs inhabituelles, les risques d'incendie se multiplient, et les agents de la protection civile sont déjà en alerte sur plusieurs fronts, pour faire face aux feux de forêt et aux risques de noyade. Un autre phénomène est apparu ces dernières années, et qui reste toujours un danger pour les jeunes de la campagne, qui, ne pouvant s'offrir un séjour au bord de la mer, se rabattent sur les barrages, les retenues d'eau et des lacs pollués. Ces dernières années, il y a eu beaucoup de cas de décès. Les pouvoirs publics ont lancé la fameuse opération «Baignade pour tous» pour éviter ces drames, en lançant un large programme de piscines artificielles, (démontables en fin de saison estivale). Espérons que ce programme sera reconduit cette année, car les douze plages retenues pour la saison estivale sur le littoral tlemcénien restent insuffisantes pour une population qui compte plus d'un million d'habitants. Il n'y a pas que les êtres humains qui souffrent des effets de la canicule, des oiseaux meurent aussi de cet excès de chaleur et de soif, même les cigognes réputées pour leur résistance aux différents cycles climatiques abandonnent leurs nids exposés au soleil, pour chercher refuge au pied des arbres . Des citoyens alertés par le décès d'oiseaux déposent de grands bols d'eau sur les espaces verts pour sauver l'espèce animale, qui n'est pas épargnée par la canicule et pour cause, presque tous les points d'eau et sources se sont taris. M. Zenasni