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Ça s'accélère !
GAID SALAH ESTIME NECESSAIRE DE CONVOQUER LE CORPS ELECTORAL LE 15 SEPTEMBRE
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 09 - 2019

C'est donc officiel : l'armée veut tenir l'élection présidentielle à la mi-décembre prochain. Une décision, désormais, exprimée en des termes clairs par le premier responsable de l'institution, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, hier lundi à partir de Ouargla, en 4e Région militaire où il s'est rendu pour ses traditionnelles visites de travail.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - «J'avais abordé lors de ma précédente intervention la priorité d'entamer sérieusement la préparation de l'élection présidentielle dans les quelques semaines à venir, et je confirme aujourd'hui, et partant de nos missions et prérogatives, ainsi que de notre respect de la Constitution et des lois de la République , que nous considérons qu'il est opportun de convoquer le corps électoral le 15 du mois de septembre courant, et que les élections puissent se tenir dans les délais fixés par la loi, des délais raisonnables et acceptables qui répondent à une revendication populaire instante». C'est en ces termes en effet, que le chef d'état-major de l'ANP a entamé son discours d'hier lundi, déroulant, de fait, le calendrier retenu par le pouvoir pour cette présidentielle.
La suite est régie mécaniquement par l'article 136 du code électoral qui stipule, en fait que «Le corps électoral est convoqué par décret présidentiel, 90 jours avant la date du scrutin, sous réserve des dispositions de l'article 102 de la Constitution». Concrètement, la convocation officielle du corps électoral drainera le processus avec, déjà, un premier test sérieux et décisif : le dépôt des dossiers des potentiels candidats. L'article 140 du même code électoral fixe un délai de quarante-cinq jours maximum , à compter de la date de la publication du décret portant convocation du corps électoral, pour ce faire. A savoir, en l'occurrence, vers début novembre prochain.
Une véritable course contre la montre, dans les conditions exceptionnelles que l'on sait et avec cette hantise du précédent que constitue la présidentielle du 4 juillet, annulée faute de candidats ! Un détail que le haut commandement de l'armée a certainement pris en considération avant de prendre une décision aussi lourde.
Comme l'atteste cette affirmation de Gaïd Salah , qui lancera cette mise en garde à peine voilée du reste : l'institution militaire est déterminée à aller vers l'élection présidentielle et à les organiser dans les temps impartis, qu'on le veuille ou non, quels que soient les difficultés et les sacrifices». Aussi, et contrairement à la précédente élection devant se tenir le 4 juillet dernier, cette fois, le pouvoir mise énormément sur le travail qu'effectue le panel de Karim Younès. Gaïd Salah dira d'ailleurs à ce propos : «Je salue encore une fois les efforts fournis par l'Instance nationale de la médiation et du dialogue, et je valorise les résultats encourageants qu'elle a obtenus en si peu de temps, sur la voie du dialogue sérieux constructif et objectif. Je n'omettrais pas de renouveler mon appel pour aller de l'avant pour rapprocher les points de vue, unifier les visions et trouver des mécanismes à même de concrétiser l'approche instante, qui consiste en l'accélération de l'organisation de l'élection présidentielle, notamment en installant rapidement une instance nationale indépendante, pour la préparation, l'organisation et la surveillance de l'élection, qui supervisera toutes les étapes du processus électoral, ce qui requiert également la révision de quelques articles de la loi électorale pour s'adapter aux exigences de la situation actuelle, et non pas une révision profonde qui toucherait tous les articles, tel que revendiqué par certains, ce qui prendrait beaucoup de temps».
«Nous ferons face avec rigueur à toutes les manœuvres visant à faire perdurer la crise»
Rendant encore une fois hommage à la justice, appelant au passage à la poursuite, sans relâche, de la campagne contre la corruption, Gaïd Salah accusera, une nouvelle fois, «la bande», de mener un véritable travail de sape. En vue notamment d'entraver le processus de sortie de crise. «(…) La bande qui n'a pas hésité à conspirer secrètement et en public (…) en s'appuyant sur ses acolytes disséminés dans les structures des différentes institutions , lesquels ont eu pour mission d'entraver l'action du gouvernement et des institutions de l'Etat et créer une situation d'impasse et d'effervescence sur le front social, dans l'espoir de faire aboutir leurs visées et objectifs malveillants d'obstruer le processus de dialogue national et de pérenniser la crise, au moyen de propagande et d'idées sournoises qu'ils diffusent en permanence sur la scène politique et médiatique, sous prétexte de la liberté d'expression garantie par la Constitution, mais ils ont omis, de manière volontaire, que cette liberté ne doit en aucun cas outrepasser ses limites et l'éthique d'usage, en descendant vers des niveaux aussi bas que l'insulte, la diffamation et les accusations infondées, des pratiques qui ne sont tolérées ni par la loi, ni par l'éthique, ni par les us». Aussi, «l'une de ces idées que la bande s'est attelée à répandre, et qui sont reprises par des pseudo-analyses que ce soit intentionnellement ou par naïveté, la question de l'appel lancé par certains partis politiques pour dialoguer, voire négocier directement avec l'institution militaire, en s'inspirant des expériences de certains pays de la région dans la gestion des crises».
Le chef d'état-major de l'ANP fait allusion, ici, au Soudan. Il rejette fermement cette approche et ces propositions, les qualifiant d'une autre «tentative vaine qui vise à entraîner l'armée dans le bourbier de la politique, en dépit du fait qu'ils sont pleinement conscients de notre position constante à ce sujet».
Il rappellera ainsi que l'armée n'a, à aucun moment, dévié de sa feuille de route, exclusivement constitutionnelle. Pour la seconde fois de suite, Gaïd Salah affirmera, par ailleurs, que l'institution détient des informations graves sur certaines parties, et, plus exactement cette fois, sur «certains partis politiques». Il dira ainsi : «Nous ne sommes pas contre la liberté d'expression et la divergence des opinions constructives, mais nous sommes contre la politique d'exclusion et de marginalisation. Comme nous affirmons qu'au sein de l'ANP, nous ne tolérerons aucune tentative d'entrave au travail des institutions de l'Etat et partant de nos missions et prérogatives constitutionnelles, nous ferons face avec rigueur à ces manœuvres qui visent à faire perdurer la crise, à obstruer le processus de développement de la patrie et à s'inscrire contre la volonté du peuple(… ). Nous sommes en possession d'informations sûres que nous dévoilerons au moment opportun, sur la conspiration de certains partis contre la patrie et le peuple. Ces partis rejetés par le peuple n'ont d'autres soucis que la critique et le dénigrement (…) et auxquels nous demandons à cette occasion de craindre Le Tout Puissant, de se soucier de leur peuple et de leur patrie, d'avoir un peu de dignité et d'honneur, de respecter la déontologie politique et de cesser de mettre des obstacles sur le chemin des hommes loyaux qui apportent des initiatives pour faire sortir le pays de la crise». De quels partis s'agit-il ? Les jours à venir nous réserveront certainement bien des surprises.
K. A.


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