Après plusieurs mois de «bricolage», la sélection nationale féminine ayant été dirigée par de nombreux techniciens choisis parmi les membres de la DTN et des entraîneurs conventionnés par la FAF, et suite à l'échec (non annoncé) des tentatives d'enrôler la française Sonia Haziraj pour succéder à Radia Fertoul déchargée de ses missions de sélectionneuse de l'EN dames au lendemain de la CAN du Ghana (2018), la FAF a enfin trouvé un entraîneur pour nos féminines. Pas uniquement pour l'EN A qui vient juste de se voir écarter du chemin des JO par les Super Falcons du Nigeria (0-2 à Blida et 3-0 à Lagos) sous les ordres de Kamel Betina mais aussi pour toutes les catégories féminines. D'ailleurs, selon le communiqué de la FAF, hier, Taleb Madjid s'occupera d'abord de la préparation de l'EN U20 au tournoi Unaf prévu à Tanger du 1er au 8 octobre. En fait, M. Taleb est chargé de l'ensemble de la structure (département) du football féminin. Une forme de management qui a déjà été expérimentée lorsque Azzedine Chih collaborait avec la FAF. M. Madjid Taleb dont la teneur du contrat (durée et objectifs) n'a pas été révélée par l'instance fédérale qui doit confirmer sa désignation lors de la réunion du BF/FAF aujourd'hui à Ouargla est un technicien qui détient une licence A délivrée par l'UEFA, d'un diplôme de directeur technique à la Fédération de soccer du Québec (Canada), de celui d'entraîneur de football (Fédération française de football), d'un brevet d'Etat d'éducateur sportif 2e degré option football (FFF), d'une licence A délivrée par l'Association canadienne de soccer entraîneur de la haute performance, d'une maîtrise en sciences et techniques des activités physiques et sportives (Université Paris V, France) et d'un doctorat en sciences de la vie et de la santé (Université Paris V, France). Sur le CV mis en ligne par le site de la FAF, il n'est pas mentionné qu'il a un diplôme d'entraîneur spécifique au football féminin. Il a effectué son cursus universitaire durant les années 80 à l'ISTS sous la coupe de Rabah Saâdane et Evgueni Rogov. Madjid Taleb s'est installé au début des années 90 à Paris (France) où il a décroché un doctorat en sciences et techniques des activités d'entraîneur de football à Paris V. En marge de ses études universitaires, il a porté le maillot d'un certain nombre de clubs français de division d'honneur et a suivi des stages au centre de formation de la FFF à Clairefontaine. En 2004, il a bénéficié d'une formation d'entraîneur d'élite sous la direction de coachs de renom à l'instar de Gérard Houiller, Raymond Domenech et René Girard, et ce, au même titre que d'anciens champions du monde français (Laurent Blanc, Alain Boghossian etc. Durant sa carrière d'entraîneur, M. Taleb, originaire de l'ex-Mirabeau (Draâ Benkhadda) où il a été footballeur à l'ESDEM, a exercé au Canada (où il est installé comme directeur technique au Québec, directeur de l'Académie Elite, entraîneur, entraîneur du Pôle Espoir, formateur, responsable de la détection et du recrutement, entraîneur du Royal Military (sélections masculine et féminine) mais aussi comme DTS de l'Université de Laval. En Algérie, il a été notamment entraîneur du MC El-Eulma à deux reprises (2012 en Ligue 1 et en 2017 en Ligue 2) mais également adjoint d'Azzedine Aït Djoudi à la barre technique du MO Béjaïa (2018 en Ligue 2). Libre depuis quelques mois, Madjid Taleb s'engage avec la FAF pour un projet de longue haleine avec de grandes incertitudes liées notamment à la pratique du football féminin en Algérie. Un football féminin livré à toutes les formes de bradage faisant fuir les footballeuses tout autant que leurs parents. M. B.
