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KIOSQUE ARABE
Conduite en �tat de pi�t�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 26 - 07 - 2010


Par Ahmed Halli
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Comment le dire, sans le dire, tout en le disant ? Le quotidien Al-Doustour a r�solu le probl�me dans son �dition d'hier en reprenant ce titre du Guardian britannique : �Moubarak a paru bl�me et d�charn�, lors du discours prononc� � l'occasion du 58e anniversaire de la R�volution de Juillet 1952.
Dans le corps du texte, il est question du visage �maci� et terreux, et du corps amaigri de celui qui dirige l'�gypte depuis pr�s de trente ans, en citant bien s�r, et encore, le Guardian. Il y a de quoi �tre tr�s prudent, en effet, s'agissant des probl�mes de sant� du �Ra�s�. Pour avoir oubli�, un instant, sur quelle plan�te il vivait, le r�dacteur en chef d' Al-Doustour avait �t� embastill� durant quelques jours, l'ann�e derni�re pour avoir parl� de la maladie de Moubarak. Magnanime, ce dernier l'avait graci�, et Ibrahim A�ssa, ravalant son orgueil, avait d� faire amende honorable et c�l�brer l'esprit de pardon du pr�sident. On appelle cela la force de l'exemple, et la presse �gyptienne s'est repli�e dans son cocon, dans l'attente de l'apparition lib�ratrice. Faute d'informations officielles sur la sant� du pr�sident, Al-Doustour, et ses confr�res s'�taient rabattus la veille sur la note de protestation adress�e par l'�gypte � Isra�l. Cette note, transmise par Amr Suleiman, interlocuteur habituel des Isra�liens, d�non�ait les sp�culations de la presse isra�lienne, concernant la sant� de Moubarak. Al-Doustour s'�tait enhardi � accompagner l'information de ce sous-titre : �Le r�gime craint que les �gyptiens n'ajoutent foi aux �crits de la presse isra�lienne, plus cr�dible que son homologue �gyptienne. � Et d'enfoncer encore le clou : �Le syndicat de la presse isra�lienne refuse d'observer la discr�tion sur la maladie de Moubarak.� Tout ceci, en point d'orgue � une campagne, suscitant d'�tranges r�miniscences sur un pr�sident qui serait � l'article de la mort. Comme il n'y a pas de fum�e sans feu, la plupart des m�dias du monde se sont aussi lanc�s dans les sp�culations et ont d�clar� ouverte la succession du �Ra�s�. M�me nos journaux, pourtant aguerris � ce genre d'information, se sont laiss� prendre, oubliant de r�cents d�boires. Nous connaissons pourtant bien, pour l'avoir exp�riment�e, la force cach�e des moribonds et les ressources insoup�onn�es que peut dissimuler un agonisant. Alors, ne nous inqui�tons pas trop pour la succession de Moubarak et consorts, ceux qui tirent les ficelles y ont d�j� pourvu, il leur reste juste � planifier les prochaines plaies d'�gypte. Et celle qui ne saurait tarder, c'est le vieux et lancinant conflit musulmans-coptes, raviv� sans cesse par des querelles de voisinage qui tournent parfois � la tuerie. Quand les deux camps ne se battent pas pour l'int�grit� de leurs minarets et de leurs clochers, quoique de ce c�t�-l�, ils se battent pour l'honneur. Les coptes sont actuellement en �bullition, parce que la femme d'un de leurs pr�tres aurait �t� enlev�e, � l'instigation du mouvement des Fr�res musulmans. Faux ! R�pondent les accus�s, ainsi que la police, la jeune femme aurait quitt� le domicile conjugal � la suite de querelles incessantes avec son �poux qui la battait. En d�cembre 2004, Wafa Constantine, �pouse de pr�tre elle aussi, avait quitt� son mari pour suivre un s�ducteur musulman, qui l'avait convertie � l'Islam, ou qui l'avait forc�e � se convertir. Finalement, les autorit�s �taient intervenues, Wafa avait regagn� la maison de son mari et r�int�gr� la foi de ses p�res. Ce qui n'a pas �t� sans mal puisque la personne qui abjure l'Islam, m�me apr�s de br�ves embrassades, est th�oriquement d�clar�e apostate et condamn�e � mort. Quid des �pouses de musulmans qui quittent leurs seigneurs et ma�tres pour suivre un copte, dans la passion et la perdition ? C'est la question que ne manquent pas de se poser les commentateurs �gyptiens. On aura remarqu�, en tout cas, combien la femme tient une place importante, de part et d'autre. Si la conduite des femmes coptes donne �pisodiquement des soucis � leur communaut�, celle des Saoudiennes est, je dirais, �troitement surveill�e. Il s'agit, vous l'avez compris, de la conduite de voiture automobile, qui va �tre autoris�e, mais avec beaucoup de restrictions. Notre cons�ur Hadda Hazem, du quotidien Al-Fadjr, ne croit pas attenter � la s�curit� int�rieure de l'Arabie saoudite, en publiant tel quel un document du Majliss Choura local, visant � encadrer et � limiter la pr�sence des femmes au volant. Parmi ces recommandations soumises au gouvernement, comme conditions pr�alables � l'obtention du permis de conduire, nous avons celles-ci :
� la conductrice ne doit pas avoir moins de trente ans ;
� elle doit avoir l'accord de l'autorit� parentale (une femme est mineure � vie dans ces r�gimes dits de vertu) ;
- le permis doit �tre d�livr� par une auto-�cole pour femmes ;
- elle ne doit pas conduire sans un tuteur en dehors des centres urbains ;
- la conduite est autoris�e seulement de 7h du matin � 8h du soir, du samedi au mercredi, le jeudi et le vendredi, l'horaire est de 12h-20 h ;
- pour �viter le coup classique de la panne, les conductrices doivent �tre munies de t�l�phones pour les appels urgents et cotiser � des centres de d�pannage exclusivement f�minins. Suivent enfin d'autres recommandations pour la prise en charge des conductrices, il est question notamment d'un organisme sp�cialis� dans la circulation automobile f�minine, plac� sous autorit� religieuse. C'est la conduite en �tat permanent de pi�t� ! Il est aussi question, bien s�r, de la r�pression des infractions commises par les conductrices. Il ne s'agit pas du respect des panneaux de circulation, mais du respect de la rigueur morale en vigueur. La conductrice ne doit pas se maquiller, ou porter des v�tements impudiques, elle ne doit pas porter atteinte aux bonnes m�urs, sous peine de sanctions. Outre les sens interdits, les Saoudiennes devront aussi tenir compte des interdictions de doubler les conducteurs m�les (atteinte aux bonnes m�urs), ainsi que les stationnements prohib�s, en couple ou en double file. Le retrait de permis est quasi automatique, et il peut �tre temporaire ou d�finitif. Un b�mol � cette s�rie de difficult�s sur la voie �troite de la libert� pour les Saoudiennes, elles pourront d�sormais �ter leur niqab, ou leur burka, dans les pays o� ils sont interdits. C'est le cheikh saoudien A'idh Al-Karni qui vient de d�livrer une fatwa � cet effet, autorisant les femmes voyageant en France � d�couvrir leur visage. Il affirme que l'Islam a la facult� de s'adapter en tous lieux et en tout temps, et que le fait de montrer son visage en pays �tranger ne diminue en rien la foi d'une musulmane. Comme on le voit, le cheikh saoudien �autorise� les femmes portant le niqab � l'�ter dans des circonstances exceptionnelles, comme le fait de voyager ou de vivre en France. Il accr�dite du m�me coup l'id�e que le port du niqab est une prescription de l'Islam, c'est du moins ainsi qu'en ont d�cid� les th�ologiens du wahhabisme. Et ce que le wahhabisme veut�


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