De Tunis, Mohamed Kettou Depuis l'apparition du virus de corona, la Tunisie n'a connu que deux cas suspects. Ces deux cas annoncés la semaine dernière, le premier à Sfax (capitale du Sud) et le deuxième à Sousse (Centre), ont été déclarés négatifs par les autorités. Celles-ci, pour éviter une éventuelle propagation, se déplacent elles-mêmes chez les patients annoncés pour leur prodiguer le traitement et les conseils nécessaires. Aucun déplacement n'est toléré avant la fin de la période d'incubation. Toutes les mesures ont été prises au niveau de tous les points d'accès au pays (aéroports, ports et frontières terrestres avec l'Algérie et la Libye). Les équipes médicales installées sur les lieux s'acquittent de leur tâche avec la vigueur nécessaire. Tous les visiteurs sont sévèrement contrôlés. Les cas annoncés étaient, finalement, des cas de grippe saisonnière, selon le ministère de la Santé qui a diligenté une campagne de sensibilisation destinée à un public pas toujours très vigilant à ce sujet. Les gens continuent à observer leurs habitudes de se serrer la main ou de s'embrasser. En ce qui concerne les moyens de prévention, les citoyens qui cherchent à s'en équiper se plaignent du manque de masques de protection. Pour les rassurer, la pharmacie centrale et les officines se sont jointes à la campagne de sensibilisation. La pharmacie centrale assure qu'elle dispose d'un stock à écouler en cas de nécessité, alors que les officines répondent «niet» à tout acheteur. Cependant, le pic de la demande enregistré au cours des deux dernières semaines n'est plus d'actualité. Ce pic a été enregistré suite à l'annonce du cas déclaré en Algérie et à l'enregistrement de cas en France et surtout en Italie. D'où l'augmentation des prix des fameux masques qui ont été multiplié par 3 ou 4. Pour se justifier, les pharmaciens affirment qu'ils constituent le dernier maillon de la chaîne, alors que la pharmacie centrale dit agir pour réguler le marché uniquement, l'importation étant confiée au secteur privé. Aujourd'hui la situation est calme. La panique est évitée même si, de temps à autre, les autorités annoncent avoir détecté des cas qui s'avèrent toujours négatifs jusque-là. M. K.