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Paris confinée, la France en phase 3
PANDEMIE DU CORONAVIRUS
Publié dans Le Soir d'Algérie le 18 - 03 - 2020

De Paris, Omar Haddadou
Des scènes dignes des archives des deux guerres. Une population épouvantée sous l'emprise des disettes et des communiqués les plus affolants. Le Covid-19 frappe violemment l'Hexagone et bat des records. Hôpitaux engorgés, rues désertées, rideaux de commerce baissés, établissements scolaires et universitaires fermés, marasme économique… séquences d'effroi, prévention et débat !
Drôle de guéguerre à coups de communiqués interposés entre l'exécutif et les élus sur le maintien ou le report du scrutin pour le 2e tour des municipales 2020, au moment où de nouvelles figures de proue de la politique française sont testées positives et la courbe ascendante des décès franchissant les 127 décès consignée. Un pic que les épidémiologistes et leurs études prédictives annoncent exponentiel (5 400 contaminés) dans les semaines à venir.
A Paris et sa proche banlieue, où je me suis rendu par mes propres moyens hier matin, quelques heures avant le discours péremptoire d'Emmanuel Macron actant l'ajournement, masque et gants enfilés, un scénario de no man's Land me sautait aux yeux. Tout ici révèle un foyer du coronavirus à grande échelle.
La vacuité ambiante rappelle même qu'on est bien peu de choses ! En progressant vers Saint-Michel, j'ai du mal à croire à ce repli humain cédant le terrain à un climat fantomatique, sépulcral et glauque qui enveloppe la ville Lumière sans crier gare. Cette croqueuse des plaisirs et des m'as-tu-vu à souhait, respire effroi et défiance. Et dire qu'avant la crise sanitaire, la place et ses terrasses fourmillaient de touristes guillerets. Ses restos et ses cafés s'animaient vivement, la panse repue, les yeux hébétés de joie, au passage des péniches nonchalantes que seul Caillebotte en connaît les secrets.
La gravité de la situation n'incite pas à accorder la moindre attention à la tour Eiffel. Les Invalides et les musées de la capitale se morfondent dans le spectre abyssal.
A Rosny, dans le 93, la ruée sur les produits restants dans une grande enseigne vire à la joute verbale et aux menaces entre femmes. Un filtrage à nombre limité est aussitôt adopté à l'entrée de l'établissement pour contenir la cohue. Un essaim de clients déchaînés accourt, sans masque ni écharpe, aux étals avec leurs chariots pour se ravitailler. Le vigile, un colosse , n'en a cure. Hormis les gants, rien sur son visage. Idem pour les caissières. Aucune distance n'est respectée. Nul responsable sur le terrain. Allez voir ! Le gain supplantant la rigueur, je regagne ma paisible commune, la tête dans les épaules où deux spectacles me renseignent sur l'inconscience et l'état d'esprit des responsables de foyer, face à l'injonction du chef de l'Etat. « Nous sommes en guerre sanitaire ! Restez chez vous ! Evitez les faux-sachant. Ne cédez pas à la panique. Aucun Français ne sera laissé sans ressources. Plus nous agirons vite, plus nous surmonterons la crise. Evitez les contacts inutiles… » Tu parles. C'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Le premier défi à me méduser ferme en arrivant dans ma localité est de voir ces jeunes couples (une dizaine) et leurs enfants se délasser sur les abords et la piste du stade communal, profitant d'une journée bien ensoleillée. Qui s'émeut du risque potentiel à vous laisser aphone ? Pas Madame le Maire sortante, en tous les cas. La seconde bravade s'articule autour du match qui s'y déroule entre deux équipes en tenues de club et qui se congratulent en s'enlaçant. Je n'en dis pas plus. Si ! Je pipe mot en nota bene. Une heure plus tard, en bas de mon immeuble, filles et garçons folâtraient à se tordre les boyaux au mépris du Covid-19 et ses capacités à tuer à toute biture et trois plus qu'une infection virale normale.
Il ne me reste que l'infime résolution de prendre acte qu'il y a péril en la demeure à l'heure où le premier magistrat annonce la saturation des hôpitaux français, la dissémination fulgurante du virus dont l'ampleur a pris de court le corps médical en première ligne. « Plus nous agirons vite, plus nous surmonterons la crise », affirme d'un ton grave le Président français, appelant l'armée à apporter son soutien et le gouvernement à légiférer par ordonnance sur la réforme des retraites afin de surseoir à cette échéance cruciale.
L'épreuve d'une pandémie exacerbée allant grandissant, des mesures fortes, comme la fermeture de l'espace Schengen et les frontières européennes impactant la vie quotidienne des citoyens, ont été prises avec fermeté. Le confinement national ne fait que commencer et le scénario-catastrophe à l'italienne n'est pas à exclure. La France en confinement général paraît désormais au plus urgent et craint l'indiscipline des réfractaires agissant comme fils conducteurs de la transmission sur son territoire.
Une chose est certaine, elle n'irait pas jusqu'à singer la Pologne, ratifiant une loi qui inflige 8 ans de prison pour tout citoyen transgressant les recommandations des autorités sur le coronavirus. Quelle serait alors la peine encourue pour le vol d'un gel hydroalcoolique ?
O. H.


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