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De la javel pour décrasser le cerveau de Trump
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 04 - 2020


Par Maâmar Farah
On a vu, presque en direct, la gestion hasardeuse de la pandémie de coronavirus par de nombreux gouvernements occidentaux. Dès qu'une catastrophe de grosse taille se pose sur leurs territoires, on remarque que la promptitude et l'efficacité affichées dans les discours s'évaporent subitement au contact de la réalité. Nous l'avons déjà dit à propos des inondations d'Atlanta (chronique du 8 septembre 2005) où tout ce que nous avons observé nous rappelait le triste sort des sociétés du tiers-monde, et encore pas toutes !
Cette fois-ci, c'est la valse-hésitation, le retard par-ci, le débat byzantin par-là qui ont marqué les premières ripostes de ces pouvoirs impressionnants quand ils... parlent !
La parlote, bien enveloppée, fait partie des moyens que s'offrent les classes politiques pour noyer les problèmes et mystifier les opinions. En fait, la communication prend le dessus sur une véritable et solide gouvernance. Le verbe douceâtre et théâtral remplace l'acte réel. Le spectacle est roi ! Nous n'avons plus affaire à des hommes politiques mais à des comédiens aguerris aux techniques du message porteur. Les élections se gagnent sur une vidéo, un discours, un slogan !
L'une des dérives de la démocratie occidentale vient de cette tendance à privilégier le décor, la forme, au détriment du fond. Comme les programmes politiques des partis du pouvoir se ressemblent de plus en plus, réduits tous à un vil assujettissement aux forces oligarchiques et marqués par un virage prononcé vers la droite néolibérale, les leaders n'ont plus besoin de briller par leurs différences, puisqu'elles n'existent plus ! Ce qui va jouer est donc forcément l'image. Les experts accompagnant les candidats dans leur quête du pouvoir ne sont plus recrutés chez les politologues, économistes et sociologues mais auprès des agences de publicité où de brillants communicateurs peuvent faire la différence ! Leur rôle sera de tenter
l'impossible : faire triompher son canasson dans une course jouée sur les plateaux de télévision. L'électeur ne vote plus pour un projet politique mais pour n'importe quoi, parfois des promesses en l'air, d'autres fois en se laissant corrompre par ce qu'il y a de plus répugnant chez l'homme : l'avidité, le racisme, la haine de l'autre, la misogynie, etc. Comme les sociétés sont de plus en plus illettrées (et pas analphabètes) et matraquées, à longueur de programmes idiots, par les télés dominantes, aucune vigilance ne sera de mise pour éviter le piège tendu par ces amuseurs de foule !
Prenez l'exemple des Etats-Unis, pays de la technologie et de la science : on a du mal à imaginer que les sites de Silicon Valley, celui de Cap Canaveral, Oxford et le Massachusetts Institut of Technology sont dans le même territoire national dirigé tout à fait en haut par un dadais du nom de Trump, archi-milliardaire sorti tout droit d'un feuilleton de série B étalant à l'infini ses épisodes aux abrutissantes sucreries ! Trump n'a été finalement bon qu'au cours de sa campagne et des premiers mois de son règne, où il a fait montre d'une indépendance réelle par rapport au Deep State — l'Etat profond — en se prononçant d'une manière nouvelle sur le désengagement militaire des Etats-Unis et en proposant un protectionnisme qui laisse de côté les prétentions mondialistes de ses prédécesseurs. Autrement, il a fait semblant de redémarrer le moteur bloqué de l'Oncle Sam jusqu'au jour où le virus s'abattit sur la mégalopole new-yorkaise comme un essaim de criquets dévastateur. À partir de là, il perd les pédales.
Ignorant tout du mouvement planétaire du coronavirus et de sa ronde autour de la planète, Trump pensait que son pays était à l'abri de la pandémie. Il intervenait pour ironiser sur le «virus chinois» ! Et quand le drame a débuté, le gars et tout son tapage folklorique se sont trouvés étourdis par le K.O. d'un tout petit germe qui est en train de décimer certaines agglomérations américaines.
On pensait que l'administration américaine avait les moyens de présenter un plan crédible pour faire face à la catastrophe. Bien qu'échaudés par le précédent d'Atlanta, nous nous laissions aller aux ripostes musclées et homériques des héros d'Hollywood affrontant les pires dangers. Ce n'était que du cinéma !
Et la farce aurait pu en rester là ! Mais voilà que Trump, au lieu de se taire et de laisser parler les scientifiques, comme ont fait beaucoup de pouvoirs(*), s'ingénie à philosopher sur la catastrophe en sortant des inepties qui couleraient un sous-préfet ! Et la meilleure de toutes est la sortie de jeudi dernier quand il proposa d'injecter de la javel dans les poumons et même une mystérieuse lumière venue d'on ne sait où ! Résultat des courses : de nombreux Etats signalent une recrudescence des cas d'injection de désinfectants parmi leurs populations. Bravo le guide !
Ce n'est pas rigolo ! Nous avons affaire à l'Amérique et pas aux îles Salomon (pas le français Jerôme, un autre artiste celui-là !) Quelles que soient nos différences idéologiques avec cette Amérique, nous ne pouvons ignorer que c'est le pays de la conquête de la Lune, des plus grandes inventions du siècle, de tout ce que nous utilisons aujourd'hui pour communiquer, travailler, apprendre, nous divertir, etc. C'est le pays de Facebook, Google, Youtube et tant d'autres facettes des TIC ! C'est le pays du cinéma qui a berné notre enfance, c'est le phare de la musique et de la création artistique, c'est la nation des grands esprits et des créateurs célèbres ! Comment, et par quel miracle, cette grande nation se retrouve aux mains de ce gars à l'intelligence volant au raz du gazon charnu de la Maison Blanche ?
Et dire qu'il va se représenter pour un autre mandat, face à un candidat presque du même acabit et qui n'est pas loin d'Alzheimer... C'est parti pour un autre cycle de fadaise et d'incompétence. C'est cela la démocratie en 2020, un système totalement dévoyé et pourri par le dollar.
M. F.
(*) Tout n'a pas été parfait chez nous, mais le gouvernement s'en sort plutôt bien au cours de cette pandémie. Et vous savez pourquoi ? Parce qu'il n'a pas joué au sauveur qui exhibe quotidiennement ses muscles. Il a légué une partie de son pouvoir aux scientifiques qui ont admirablement géré la situation. La science, en gagnant sur la politique, a montré sa rigueur et son efficacité. Voilà la différence entre un pouvoir discret mais efficace et ces stars télé, hissées aux postes de commandement de certaines grandes puissances, qui ne veulent rien céder de leurs prérogatives.


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