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«Il faut décréter la fin de l'année scolaire»
Boualem Amoura, président du SNTE, au Soir d'Algérie :
Publié dans Le Soir d'Algérie le 04 - 05 - 2020


Entretien réalisé Karim Aimeur
Dans cet entretien, le secrétaire général du Syndicat national autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura, appelle les autorités à décréter la fin de l'année scolaire 2019/2020, expliquant qu'il est impossible de laisser les élèves reprendre le chemin de l'école dans ce contexte dangereux pour leur santé et celle de leurs parents.
Le Soir d'Algérie : L'école algérienne traverse une situation exceptionnelle à cause du coronavirus. Stoppée depuis le 12 mars, il n'y a aucune visibilité pour la reprise ou non de l'année scolaire. Pour votre part, vous estimez que la reprise des cours est impossible et affirmez que l'année scolaire est terminée. Pourquoi un tel constat ?
Boualem Amoura : Oui, nous le disons et nous l'assumons car, après le prolongement du confinement jusqu'au 14 mai (et il sera encore renouvelé), nous disons que l'année scolaire est terminée ! En temps normal, les compositions du troisième trimestre et le bac blanc se tiennent à partir du 8 mai et se terminent au plus tard le 18 mai, vu le climat chaud de l'Algérie. Nous disons également que l'Algérie n'a pas les moyens nécessaires et suffisants de reconduire dans les établissements 10 millions d'élèves et 800 000 fonctionnaires ! Je parle de mesures de prévention telles que les bavettes, le gel hydroalcoolique, des tests de dépistage à grande échelle, de moyens de distanciation entre les élèves ; nos classes sont surchargées, et aussi le problème du transport scolaire où des élèves sont entassés comme des sardines. Certains établissements scolaires manquent d'eau et de moyens financiers car leur budget de fonctionnement est réduit de 60% depuis janvier 2017. Faut-il également ouvrir les cantines scolaires ? Pour toutes ces raisons et pour d'autres ( certains parents d'élèves sont contaminés par le Covid-19 !) , nous déclarons malheureusement que l'année scolaire est terminée.
Le chef de l'Etat vient de déclarer qu'il n'y aura pas d'année blanche et que le bac aura lieu sans donner aucune autre précision. Quelle est votre réaction à ces déclarations ?
Nous sommes déçus car il n'a pas pris de décisions claires afin de rassurer les élèves et leurs parents. On attendait une décision solennelle vis-à-vis de l'avenir de l'année scolaire. On attendait qu'il déclare que l'année scolaire est terminée, car il avait annoncé au début de sa conférence que si les Algériens ne respectent pas les mesures barrières, il prendra des mesures plus strictes. J'y vois une contradiction. Politiquement, il n'a rien à perdre à décréter la fin de l'année scolaire. Bien au contraire, il aurait eu l'estime des élèves et de leurs parents en les délivrant de leur stress.
Que proposez-vous pour sauver l'année scolaire, sachant que les deux premiers trimestres se sont déroulés presque correctement ?
De prime abord, nous disons qu'il n'y a pas d'année blanche car comme vous l'affirmez, les deux premiers trimestres se sont déroulés normalement et l'avancement des programmes est à 75- 80%.
Donc, l'année est sauvée. Nous proposons ,pour passer d'un niveau à un autre, de prendre en considération la moyenne des deux premiers trimestres.
De la 2e année primaire jusqu'à la 2e année secondaire. Nous proposons de supprimer l'examen de 5e et de BEM et aussi de comptabiliser la moyenne des deux premiers trimestres pour passer au palier supérieur.
Pour les élèves qui ont eu une moyenne entre 4 et 4,50 au primaire et entre 9 et 9,99 au collège, ils subiront un rattrapage au mois de septembre. Pour l'examen de baccalauréat, le Satef propose de le reporter au mois de septembre, tout en assurant des révisions en classe et en présence des enseignants et de comptabiliser la moyenne des deux premiers trimestres à concurrence de 20 à 25%.
Cette moyenne sera additionnée aux notes obtenues au bac. À situation exceptionnelle, des solutions exceptionnelles.
Certains pays ont déjà décrété la fin de l'année scolaire. Qu'attendez-vous de la tutelle dans ce contexte exceptionnel ?
Nous attendons que notre tutelle fasse de même car, comme nous l'avons expliqué, il est impossible, dans les conditions actuelles, de reprendre le chemin de l'école et vous aurez constaté que la pandémie s'aggrave en Algérie. Il faut un courage politique pour le faire, c'est tout.
Pour vous, est donc exclue toute éventualité de reprise des cours ?
Au risque de me répéter, il est impossible de reprendre le chemin de l'école dans le contexte actuel et le gouvernement le sait très bien, et je pense que le ministre prendra bientôt la décision d'annoncer la fin de l'année scolaire 2019-2020. Nous ne pouvons pas laisser les élèves et leurs parents soumis à ce stress quotidien.
La psychose du Covid-19 plus le stress de l'avenir de l'année scolaire doivent interpeller les pouvoirs publics afin de les réconforter. C'est inhumain. Les élèves et les parents ne peuvent plus tenir. Ils appellent au secours.
K. A.


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