Dans un contexte de double crise sanitaire et économique, les syndicats des filiales du groupe Sonatrach, principal moteur de l'économie nationale, affiliés à l'UGTA, se disent attachés au dialogue avec la société, dans le but de préserver les postes d'emploi ainsi que la pérennité des entreprises du groupe. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Réunis le 9 juin au siège de la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, gaz et chimie (FNTPGC) à Alger, les secrétaires généraux des syndicats d'entreprises, filiales du groupe Sonatrach implantées à Hassi Messaoud (Sonatrach - ENSP - Enafor - ENTP - Enageo), se sont dit ouverts « à tout dialogue avec le groupe Sonatrach dans l'intérêt général et dans le but de maintenir les équilibres financiers » et ce, « afin de préserver les postes d'emploi ainsi que la pérennité des entreprises du groupe ». Dans un communiqué de la FNTPGC au lendemain de cette réunion, ces syndicats ont affirmé qu'ils étaient « conscients » de la situation économique et financière très critique que traverse le pays, à l'instar des pays exportateurs de pétrole, liée à la chute des prix du baril de pétrole sur le marché mondial. Ils ont appelé les responsables au niveau du ministère de tutelle et les instances syndicales pour intervenir auprès des dirigeants du groupe Sonatrach pour « l'octroi d'un plan de charge en mesure d'assurer la préservation des postes de travail ». Les syndicats des filiales du groupe proposent, dans ce contexte, la création d'une cellule de veille économique au niveau des instances syndicales, afin de répondre avec efficacité et dans un délai court, à tout choc en mesure de secouer la production pétrolière. Et de demander aux managers du groupe Sonatrach de concrétiser leur engagement envers les filiales et intervenir auprès des hautes instances du pays pour « l'étude d'une éventuelle réduction ou annulation des charges fiscales, excessivement élevées ». Par ailleurs, les participants à la réunion ont affirmé que la préservation de la stabilité et le climat social demeureront « une ligne rouge à ne pas franchir et veiller à leur sauvegarde ». Saluant les orientations du SG de l'UGTA en la matière, ils ont exprimé leur attachement au dialogue avec le groupe, affirmant qu'ils restent « une muraille solide contre les intentions malsaines qui se cachent et s'expriment à travers les réseaux sociaux, pour semer l'incertitude et l'inquiétude dans les rangs des travailleurs dans le but de nuire au climat social avec des attaques acharnées sans fondement contre les managers du groupe Sonatrach et les représentants de ses travailleurs ». Assurant qu'ils ne « toléreront jamais le fait de voir des malsains porter atteinte au pôle industriel de Hassi Messaoud, base incontournable de l'économie nationale, surtout en cette période », ils assurent quant à leur disponibilité à rester à l'écoute des préoccupations de l'ensemble du collectif des travailleurs du secteur à travers le territoire national en matière de santé, de gestion des carrières et des problèmes socio-professionnels ainsi que la défense des intérêts matériels et moraux conformément à la législation et les lois algériennes, ainsi qu'aux accords internationaux de l'Organisation internationale du travail (OIT). K. A.
