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Les angoisses fertiles
Ecrivains et épidémies
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 07 - 2020

Tant d'écrivains, de philosophes et de mystiques ont vanté les vertus de la solitude, de la frugalité et du retrait du monde. Ce confinement partiel ou complet que plusieurs pays ont connu depuis six mois est-il l'incarnation extrême d'un fantasme littéraire qui marquera les prochaines parutions ?
De Platon à Pessoa, en passant par Al-Maâri, Kafka, Schopenhauer et Nietzsche, des centaines d'auteurs ont fait du confinement sous différentes formes, l'expression ultime de la liberté, la quintessence de la création et le paradis du créateur.
Certains étaient les contemporains de grandes épidémies : Kafka, dont la santé déjà fragile, a succombé à la grippe espagnole qui a fait près de 50 millions de morts entre 1918 et 1920. Parmi eux figurent également le poète français Guillaume Apollinaire et le dramaturge et metteur en scène Edmond Rostand. D'autres, sans en être directement touchés, décriront avec génie les épidémies auxquelles ils ont assisté, à l'instar d'Albert Camus dans La peste décrivant Oran croulant sous cette maladie contagieuse en 1945. Dans un autre registre, de nombreux auteurs se sont imaginé des scénarios catastrophes, à l'instar d'Albert Londres, qui raconte dans Peste écarlate (1912) où dans un contexte post-apocalyptique se déroulant en 2073, l'un des rares survivants à une pandémie survenue en 2013 raconte celle-ci à ses petits-enfants.
Les exemples ne manquent pas, mais si les écrivains sont souvent séduits par ce genre de thématiques, ils le seraient tout autant par le confinement que les épidémies exigent.
Avec l'hécatombe mondiale du Covid-19 de nombreux auteurs ont, en effet mis à profit cette mesure sanitaire pour écrire leur «journal du confinement», notamment vers mars-avril derniers.
L'écrivaine franco-marocaine prix Goncourt, Leïla Slimani, était l'une des premières à publier ses chroniques dans la presse. Vivement critique pour «romantisation» d'une situation plus que pénible pour le plus grand nombre, notamment les travailleurs et les précaires, l'auteure de Chanson douce était certes confinée dans sa maison de campagne confortable et décrivait son quotidien et ses angoisses de jeune mère de famille aisée tout en avouant que sa condition est enviable et son mal-être incomparable à celui de la majorité, enfermée dans un espace réduit ou précarisé par la suspension de leurs boulots, etc.; mais la vague d'indignation qui a suivi son texte, loin de verser dans la critique littéraire, était révélatrice de l'esprit de l'époque.
Le dramaturge et metteur en scène franco-libanais, Wajdi Mouawad, s'est lui aussi prêté au jeu en publiant quotidiennement un enregistrement sonore de ses textes sur le site du théâtre La Colline qu'il dirige depuis 2016. Mais ces nombreux auteurs ont sans doute perçu l'intérêt littéraire d'un tel contexte et ont préféré suspendre ou diminuer leurs contributions sur le sujet afin, sans doute, de mettre leur confinement à profit pour la création d'œuvres complètes. Les critiques en France s'attendent en effet à une «épidémie littéraire» à la prochaine rentrée qui serait marquée d'une façon ou d'une autre par la pandémie du Covid-19.
Sarah. H


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