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Romans
Publié dans L'Expression le 30 - 03 - 2009

La production littéraire nationale commence à être assez significative dans un pays où peu de gens lisent pour des raisons historiques: d´abord à cause d´un analphabétisme qui a sévi des siècles durant sous les diverses occupations étrangères, puis à cause de l´irruption progressive de l´image et du son dans les foyers. Il ne faut pas oublier les années de dictature du parti unique qui ont lourdement pesé sur le rythme d´impression et sur la qualité des oeuvres produites: la censure avait découragé les meilleures volontés et incité les plus obstinés à révéler leur talent sur les bords de la Seine. Depuis l´ouverture du régime et la naissance de maisons d´édition privées, on assiste heureusement à une floraison d´ouvrages divers allant de la nouvelle jusqu´à l´essai en passant par le roman de fiction, d´amour ou d´aventures sans oublier les recueils de poèmes, de chroniques ou tout simplement de blagues. Si l´on note une profusion de récits faits de souvenirs retraçant le parcours de militants, de résistants, des années de combat et de prison et qui offrent les diverses facettes du prisme du temps sur la guerre de Libération, il y a, à côté, des romans consacrés soit à la prise de conscience nationale, soit à la condition des femmes soumises à une société patriarcale. Il y a bien des oeuvres, soit réalistes, soit porteuses d´un symbolisme primaire qui confine à une lecture au premier degré, qui effleurent le sujet de l´intégrisme ou essaient de donner une lecture de la perception de la guerre de Libération chez ceux qui ne l´ont pas vécue, mais on note l´absence d´une peinture complète de la société algérienne telle qu´elle s´est révélée durant les quatre décennies post-Indépendance. Si des écrivains du genre de Kafka ou de Gabriel Garcia Marquez trouveront ici un terreau fertile pour leur inspiration en vertu du climat, de la complexité des rapports sociaux, du règne de l´obscurantisme qui va de pair avec la corruption et l´hypocrisie (il ne faut pas s´étonner qu´un pays qui a donné naissance au spécialiste de l´absurde, Albert Camus, des siècles après avoir été honoré par un autre fabuliste, Apulée de Madaure, auteur de l´Ane d´or ou la Métamorphose, ne produise pas d´autres écrivains qui décriront dans un style délirant, les contradictions poignantes d´un système...), il faut déplorer, hélas, l´absence de stakhanovistes de la plume qui produiraient de grandes fresques sociales, soit faites à la manière de Balzac par des portraits de divers types de personnages spécifiques à la société algérienne: «La cousine Fatma», «Le cousin Ali», «L´imam du village», «Le père Boubegra», «Les illusions perdues», «L´Algérienne de 30 ans» une série de «Ténébreuses affaires», des «Rastignac» au nom bien de chez nous, enfin des archétypes de cette «Comédie humaine» qui confine à la force, vu le caractère exubérant de nos concitoyens. Il serait plus judicieux qu´à côté d´un Balzac qui décrit les lentes transformations d´une société, il y ait un Zola qui rende compte des bouleversements de cette société: une saga qui relaterait les péripéties d´une grande famille comme Les Rougon- Macquart qui, partis du landerneau géographique et politique, vont se hisser à un niveau de fortune appréciable. L´idéal serait enfin l´existence d´un «Voltaire» qui, à travers un roman picaresque, décrirait les tribulations des nombreux «Candide» algériens partis en mission en Afghanistan et revenus pleins d´usages et déraison semer la mort et la désolation dans leur pays d´origine.
Ou alors, l´odyssée des nombreux harraga s´échouant sur les rochers de l´Eldorado.
Ou tout simplement les biographies romancées des «Candide» devenus candidats.


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