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Entre conditions sanitaires, économiques et raison d'Etat
La reprise des championnats en Afrique différemment appréciée
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 07 - 2020

Reprendre les Championnats en pleine pandémie du Covid-19 aura été une véritable affaire d'Etat, en particulier dans les pays africains.
Dans plusieurs pays d'Europe, le football a repris du terrain. Et la plupart des Championnats majeurs ont, ou sont en train de boucler l'exercice 2019-2020. En Allemagne, en Espagne, en Italie et en Angleterre, la compétition a bel et bien repris au prix d'investissements en matière de prévention et de protection, le tout pour sauver les intérêts colossaux des grands clubs, mais aussi des entreprises qui financent le football. Sur le continent africain, la donne est différente, du fait de l'inégalité des moyens de ceux qui font du sport roi leur «fonds de commerce». Ce n'est pas non plus une simple affaire de sous qui conditionne le retour ou non sur les terrains. Des pays nantis financièrement n'ont pas eu le courage de se lancer dans une «bataille» aux conséquences insoupçonnables sur le plan sanitaire. D'autres ont fini par craquer sous la pression des puissants clubs et de leurs fans. Le tout dans un flou artistique bien entretenu par les instances du football, la CAF notamment. Cette dernière a certes versé quelques aides aux clubs et aux fédérations et a même reprogrammé nombre de ses épreuves, interclubs et celles des sélections. N'empêche que son intervention sur la scène footballistique durant cette crise sanitaire mondiale a été «simpliste», souvent complaisante. En effet, alors que la Fifa a fourni des orientations scientifiques et réglementaires sur le déroulement de la suite des compétitions, la CAF s'est murée en spectatrice, laissant les associations nationales qui lui sont affiliées désespérément «orphelines» quant au protocole à suivre. Or, contrairement à l'UEFA qui a les moyens de sa politique et qui a laissé le soin aux fédérations d'apprécier la situation afin de décider de quoi seront faites les épreuves domestiques, la Confédération africaine de football n'a nullement accompagné les 54 associations qui dépendent de sa compétence. Or, son intervention est d'importance, car c'est elle (la CAF, ndlr) qui préside techniquement et juridiquement à toutes les manifestations qui se tiennent sur le continent africain. Offrir l'opportunité aux fédérations nationales d'encadrer les clubs et les Championnats où ils évoluent n'aurait pas constitué une sinécure pour une instance africaine qui dit disposer de moyens humains et pédagogiques suffisants pour couvrir les besoins des ligues des 54 nations africaines. Il est à ce titre loisible de constater que contrairement à d'autres confédérations continentales, la CAF n'a que très peu échangé avec les associations nationales. C'est plutôt la Fifa qui s'est occupée de communiquer, à travers ses différents départements, avec les techniciens, arbitres, juristes, etc., de ses membres africains et autres. Et pour mieux comprendre le «souk» dans lequel baigne l'instance d'Ahmad Ahmad, rappelons la «libération» récente par les structures techniques de la Confédération des stages dédiés aux entraîneurs pour l'obtention des différentes licences (A, B), formation à l'arrêt depuis voilà trois ans. C'est-à-dire depuis l'avènement du dirigeant malgache à la présidence de la CAF.
La CAF somnole, les fédérations bricolent
Une situation qui a impacté les décisions de pratiquement toutes les fédérations africaines, notamment celles dont les pays sont les plus fortement touchés par la pandémie du Covid-19. C'est le cas de le dire pour l'Afrique du Sud et de l'Egypte, qui ont décidé de reprendre leurs Championnats domestiques en dépit de la situation sanitaire pas tout à fait maîtrisée. Les Sud-Africains ont préconisé une formule centralisée, la province du Gauteng (Pretoria et Johannesburg) ayant été retenue pour le déroulement de ce qui reste des compétitions locales. L'Egypte a, quant à elle, fixé la reprise de ses compétitions (Championnat et Coupe) le 6 août prochain, soit quelques jours après le retour des épreuves en Tunisie. Le Maroc renouera, lui, avec le football le 25 juillet prochain, alors que les autorités sanitaires du pays viennent juste de reconfiner quelques contrées, à l'exemple de Tanger. Comme on le constate, la majorité des pays du Nord de l'Afrique et l'une des plus riches nations africaines (Afrique du Sud) ont fait le choix de poursuivre la saison malgré quelques réserves de la part des autorités sanitaires. D'autres pays, moins fortunés et dont le système sanitaire n'est pas du tout reluisant, ont préféré reprendre le chemin des stades. Il s'agit du Mali, de la Zambie, de la Tanzanie, du Burundi, la Guinée, Niger, Cap-Vert, Ethiopie, Gambie, Guinée équatoriale, Liberia, Maurice et le Soudan du Sud, alors que d'autres pays hésitent encore à se prononcer. Par contre, le Nigeria, le Cameroun, le Togo, le Congo, l'Angola, le Burkina Faso, le Sénégal et le Gabon ont pris la décision de mettre un terme à l'exercice et de penser à la saison prochaine. Comme on le constate, une petite majorité se dégage et la reprise aura été un choix cornélien, difficile à prendre tellement les prévisions au sujet de «l'avenir» du Covid-19 ne sont pas maîtrisées. Il faut juste souligner que la pratique du football en Afrique est une seconde religion, même s'il faut, toutefois, préciser que tous les pays n'ont pas tous les mêmes moyens, encore moins d'un Championnat régulièrement organisé et qui regroupe un nombre conséquent de clubs. A titre d'illustration, plusieurs Championnats de l'Afrique de l'Ouest (Sénégal, Mali, Niger etc.) sont au mieux formés de 14 clubs au cours d'une saison marquée par le nombre important de forfaits. L'argent a souvent été un handicap pour le début de chaque saison et les clubs financièrement stables se comptent sur le bout des doigts d'une main. Il n'y a qu'à voir le «chemin de croix» choisi par certains représentants de certains pays africains lors de leur participation dans les épreuves placées sous l'égide de la CAF. Et c'est pourquoi le football africain demeure l'apanage des seuls pays du Nord, notamment dans les compétitions interclubs. Celles des nations obéissant à d'autres critères où l'élément exogène (footballeurs évoluant en Europe) est déterminant.
M. B.


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