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Covid-19 oblige
Heureux événements sans fête
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 08 - 2020

Mariages, fiançailles, baptêmes, circoncisions... Habituellement, ces événements sont fêtés en grande pompe, en présence de la famille, des amis et des proches.
Les salles des fêtes sont réservées plusieurs mois à l'avance, vu la forte demande, notamment dans la capitale. Mais, cette année, un scénario imprévisible s'est imposé aux Algériens. Un invité indésirable s'est incrusté dans l'équation sans crier gare. Il s'appelle coronavirus et ne fait pas dans la dentelle. Le Covid-19 a débarqué, semant sur son chemin peur, interrogations, maladie et mort. Résultats des courses : les célébrations ont été reportées sine die.
Au début, tout le monde pensait que ce satané virus allait rentrer chez lui, après deux ou trois mois de présence active mais voilà, les choses ont pris une autre tournure. Les candidats au mariage ont rongé leur frein. Ils voulaient la grosse bamboula avec les danses, les repas gargantuesques, les cadeaux et les photos pour immortaliser cette inoubliable journée. Après de longues semaines de report, las d'attendre la fin de la pandémie, certains couples ont finalement décidé de sauter le pas et de célébrer leurs épousailles sans la traditionnelle grande fête. Ceux qui ont eu la joie de devenir parents ont également zappé le «sabâa» de la naissance de leur bébé. Cette année, pas de cortège, pas de zorna, ni d'immenses tablées pour célébrer les heureux événements. 2020 restera longtemps dans les mémoires.
Ni cortège, ni klaxons
Les candidats au mariage de 2020 n'ont pas eu de chance. Ceux qui devaient faire la «fiesta» entre mars et août, ont vite déchanté. D'abord incrédules quant à la persistance de cette pandémie inédite, ils ont remanié les dates de leur mariage en se disant que le virus allait disparaître. Mais après deux à trois mois d'attente, ils se sont résignés et ont dû s'adapter à cette étrange situation. Romaïssa et Ahmed devaient convoler au mois de mai dernier, mais le coronavirus a chamboulé tous leurs plans. «Je suis l'aîné de mes parents, raconte Ahmed. Ma mère voulait marquer mon mariage d'une pierre blanche. Les préparatifs ont commencé plusieurs mois plus tôt : salle des fêtes, traiteur, photographe, disc-jockey.... Lorsque la pandémie s'est annoncée en Algérie à la mi-mars, on s'est dit qu'en mai, tout serait déjà derrière nous. Nous pensions faire une grande fête et inviter tous nos proches. À mesure que les semaines passaient, nous avons compris, au vu de la propagation des contaminations, que la situation n'allait pas s'améliorer du jour au lendemain. Plusieurs membres de ma famille ont été contaminés par le virus et deux personnes sont décédées. Début juillet, nous avons opté pour le plan B : aucune cérémonie de mariage. J'ai été chercher mon épouse en compagnie de mon père, avec ma voiture, sans klaxons ni tralala. Ma mère nous attendait sur le seuil de la maison. Elle a poussé un long youyou pour marquer l'événement. Nous nous sommes promis de faire une fête dès que cela sera possible. Cette année a un goût étrange. Cette situation nous dépasse tous !»
Voir le verre à moitié plein
À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Avec la pandémie de coronavirus et l'interdiction des regroupements pour éviter les contaminations, de nombreux projets de fêtes sont tombés à l'eau. «J'avais prévu de donner une petite fête à la maison pour la naissance de mon petit-fils en mars dernier mais j'ai dû tout annuler», nous dit Djamila, 59 ans. D'autres couples qui devaient convoler à grands frais prennent les choses du bon côté, en y voyant un signe de la providence. Soraya, 28 ans, ne souhaitait pas de fête pour son mariage «Je n'ai pas réussi à convaincre mes parents que je ne voulais pas de tralala avec ‘'tasdira'', salle des fêtes, tenues, gâteaux, orchestre.... Les économies de plusieurs années allaient être englouties d'un seul coup. Même ma belle-famille insistait pour reporter le mariage à 2021. À leurs yeux, un mariage sans grande fête n'a aucun sens. Avec mon mari, nous avons insisté pour célébrer notre mariage dans la plus grande simplicité. Mes parents ont invité quelques proches à un couscous et nous sommes rentrés chez nous, très contents de ce coup de pouce du ciel qui nous a épargné, à mon mari et moi, des dépenses et de la fatigue. Ces économies nous serviront à meubler notre appartement et à nous offrir un voyage en amoureux, dès que la pandémie sera vaincue.»
Les annulations s'enchaînent dans de nombreuses familles pour cause de coronavirus. « Mes fiançailles devaient être célébrées cet été et mon mariage en octobre prochain », raconte Camélia (30 ans). «Mais compte tenu de la situation sanitaire actuelle, mes fiançailles ont été annulées. Nous allons nous marier sans donner de fête pour le moment mais ce n'est que partie remise. Nous offrirons un repas à nos proches aussitôt que les choses reviendront à la normale. En attendant, mon prétendant et moi sommes pressés de commencer notre vie à deux.»
L'été 2020, habituellement propice aux réjouissances de tous genres, a un goût étrange. Les youyous, les grandes tablées et les pistes de danse saturées de monde semblent relever d'un passé qui n'existe plus. Mariages, fiançailles, baptêmes, anniversaires et célébration de réussites scolaires devront encore attendre de meilleurs jours avant de pointer le bout du nez de nouveau.
Soraya Naili


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