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La JSK, ciblée, «dénonce» et maintient le stage d'Akbou La LFP publie un communiqué invitant «les clubs à suspendre les stages et regroupements des athlètes»
Enième bras de fer entre les instances du football et le club kabyle. En stage depuis quelques jours à Akbou, la JS Kabylie s'est vu signifier l'interdiction de poursuivre son rassemblement par la LFP. Cette dernière a rappelé la mesure prononcée par les pouvoirs publics depuis le 16 mars dernier. Jeudi, soit 3 jours après l'entame du regroupement estival des Canaris dans la commune d'Akbou, la Ligue de football professionnelle a rendu public un communiqué dans lequel elle interpelle les clubs, en particulier la JS Kabylie, de suspendre les stages et regroupements des athlètes, soulignant que les mesures prises par les pouvoirs publics dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus (Covid-19) sont toujours en vigueur. «La LFP tient à rappeler à l'ensemble des clubs professionnels que les mesures prises par les pouvoirs publics, dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19, demeurent en vigueur. A cet égard, la LFP invite tous les clubs à respecter la mesure de la suspension de tous les stages et regroupements des athlètes des clubs et avertit que tout club contrevenant s'exposera à des sanctions», lit-on dans le texte publié sur le site officiel de la LFP. L'instance d'Abdelkrim Medaouar explique qu'elle «compte sur le sens des responsabilités de tout un chacun pour préserver la santé des acteurs du football et pour veiller au respect des règles édictées par les autorités sanitaires du pays». Une mise en garde qui n'a pas manqué de susciter l'indignation de la direction du club du Djurdjura, qui par le biais de son porte-parole Miloud Iboud, a répliqué sèchement au communiqué de la Ligue. M. Iboud fera d'abord remarquer la LFP n'avait pas le courage de citer la JSK comme étant la «cible» de ce communiqué. «Hormis notre équipe, toutes les autres n'ont pas encore repris. Cela aurait été plus correct de nous interpeller directement, sans gesticulations», commente le dirigeant kabyle qui fait que «la JSK possède en son médecin le Dr. Djadjoua, membre de la commission de veille antiCovid à Tizi-Ouzou, un garant du respect de ces mesures. L'hôtel a reçu l'autorisation de recevoir sa clientèle. Nous sommes les premiers et les seuls à occuper intégralement cet établissement hôtelier, en respectant toutes les étapes du protocole qui nous est imposé. Moi-même j'ai passé les tests de rigueur. Où est le problème, donc», s'étonne l'ancien capitaine de la JSK, Iboud qui citera les manquements observés ces derniers temps par certains, citant la cérémonie de remise du titre au CR Bélouizdad «ou aucune distanciation n'était respectée», affirme que la JSK «dérange». «Nous avons pris cette décision de reprendre en prenant toutes les précautions d'usage. Le stage se déroule dans de parfaites conditions. J'aurais souhaité que la commission médicale fédérale vienne assister à notre séjour et prendre l'exemple afin de permettre aux autres clubs de s'imprégner. Au lieu de nous sermonner et nous menacer par des sanctions, la LFP aurait mieux fait de s'inspirer de notre expérience», dira encore Iboud. Dans un autre registre, le président du club kabyle, Chérif Mellal s'est déplacé jeudi à Alger, au siège du MJS afin de rencontrer le ministre, en vain. Sa requête n'a pas eu d'écho en raison d'un «emploi du temps chargé» de Sid-Ali Khaldi. Ce qui n'empêchait pas de voir un des conseillers, ou un cadre du MJS à venir écouter le dirigeant de la JSK venu demander des explications sur les raisons qui pousseraient les pouvoirs publics à refuser à la JSK son droit de se préparer dans un cadre protégé par le protocole sanitaire validé par la commission scientifique du CNMS et la commission médicale de la FAF. M. B.
