Le programme de forage entamé sur le champ pétrolier de Menzel-Ledjmet Nord, en plein Sahara algérien, vient d'être achevé par la société pétrolière indonésienne Pertamina qui s'est attelé au forage de 12 puits pour donner corps à ce qui constitue son premier programme de développement à l'étranger. L'objectif déclaré lors de la signature du contrat avec la partie algérienne est de porter le niveau de production des champs de Menzel-Ledjmet Nord (MLN), qui est de l'ordre de 17 000 barils/jour, à environ 30 000 barils/jour dans des conditions optimales d'exploitation et de sécurité. La compagnie pétro-gazière indonésienne a procédé au forage de 12 puits, localisés sur le bloc 405 A, au centre du Sahara. Ainsi, l'Algérie enregistre l'achèvement d'un second projet majeur dans le secteur des hydrocarbures après que Sonatrach ait annoncé, début juin dernier, la réception provisoire du projet Touat, consistant en le forage de 18 puits producteurs de gaz, la construction d'une usine de traitement de gaz d'une capacité de traitement de 14,3 millions m3/jour, d'un réseau de collecte et d'expédition du gaz de vente, ainsi que des routes et d'une base de vie. Un projet pour lequel se sont associés la compagnie nationale Sonatrach et son partenaire Neptune Energy pour l'exploitation de cette usine de traitement de gaz. Le forage des 12 puits, dont l'achèvement a été annoncé par les Indonésiens de Pertamina, s'inscrit dans la phase 4 du programme de développement du champ pétrolier de Menzel-Ledjmet Nord, dans le Sahara central algérien. Cette phase de développement, annonçait Sonatrach lors de la signature du contrat il y a un peu plus de deux ans, prévoit l'amélioration de la récupération des réserves d'huile à travers la réalisation d'un programme de travaux qui comprend l'augmentation de la capacité d'injection de gaz, le forage de 20 nouveaux puits et des travaux de workover sur 15 puits, c'est-à-dire l'entretien, la réparation ou le rééquipement que l'on effectue au cours de l'exploitation d'un puits. La fin du forage des 12 puits s'est achevée avec, à la clé, une économie budgétaire d'une centaine de millions de dollars, Pertamina annonçant avoir réussi à réduire le coût du forage par puits jusqu'à 10 millions de dollars, alors que le coût préétabli établi de 14 millions de dollars le puits. Idem pour la durée des travaux qui s'est traduite par la réalisation d'un puits en 35 à 45 jours au lieu des 55 jours prévus. De nouvelles capacités de production qui, évidemment, sont les bienvenues pour l'Algérie dont le ministre de l'Energie, M. Abdelmadjid Attar, n'a eu de cesse d'évoquer l'amélioration du rapport coût/efficacité de l'exploration, l'amélioration du taux de récupération, l'introduction de nouvelles technologies dans l'exploitation des gisements même les plus anciens du pays. Une exigence surtout que la bataille de la production de pétrole risque de prendre de grandes proportions (malgré une offre plafonnée par l'accord Opep+) après la disparition de la pandémie, donc l'augmentation de la demande par une économie mondiale qui en aura besoin pour redémarrer, comme s'y attendent les analystes de la banque d'investissement Goldman Sachs , qui prévoient un baril de brut à plus de 60 dollars, le prix espéré par l'Algérie pour équilibrer ses comptes, durant le premier trimestre de l'année prochaine. Azedine Maktour