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Islamisme, al-kassas et unité nationale !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 10 - 2020

Les islamistes font feu de tout bois. Les voilà qui demandent la loi du talion ( al-kassas) à propos du meurtre de la jeune Chaïma, eux qui n'ont jamais dénoncé les assassinats de dizaines de milliers de civils, sans compter ces milliers de femmes dont plusieurs ont été violées avant d'être égorgées, quand elles n'étaient pas considérées comme «ghanima» (butin de guerre) ou forcées à épouser un «combattant de Dieu» au nom du «zaouadj el-moutâa» ! Et qui n'ont jamais exigé qu'on applique aux tueurs islamistes et à leurs commanditaires «al-kassas» ! Bien au contraire, envers ces criminels, ils ont prôné la réconciliation... au nom de l'Islam !
Et ce sont ces gens, à qui des télés privées tendent complaisamment le micro, qui font mine de s'émouvoir du sort de la jeune Chaïma pour exiger l'application de la loi religieuse ! Pourquoi pas, à partir du moment où certains démocrates les avaient déresponsabilisé de leurs crimes avant même la promulgation de la loi sur la réconciliation nationale en leur disant : « Mais puisqu'on vous dit que vous n'êtes pas responsables de la décennie noire..! » Au point que, durant le Hirak – je n'invente rien — on a vu des banderoles imputant les tueries de la décennie noire aux militaires !
Adossée à cette montée islamo-conservatrice, c'est la question de « tamazight », que l'on pensait déjà réglée par la Constitution amendée de 2016, qui constituerait une menace contre la langue arabe et l'unité nationale par ces mêmes gens pour qui l'idée de « Nation » (Watan) est synonyme d'occidentalisation, lui préférant la notion d'« Oumma » comme horizon spatial géopolitique et religieux !
C'est d'ailleurs au nom de cette vision spatiale politico-religieuse, par définition antinationale, qu'étaient interdits – «la yadjouze», disait-on alors» — l'emblème national et Kassaman dans les marches et meetings organisés par l'ex-FIS durant les années 1989-91. On ne voyait pas l'ombre de l'emblème national lors des marches et rassemblements de l'ex-FIS – la marche de mai 1990, le meeting du 5 juillet 1990 au stade olympique, les plus âgés s'en souviennent – quand, en plein discours de Abassi Madani, le ciel d'Alger s'est éclairé d'inscriptions – Allahou Akbar était-il écrit — faisant croire à un miracle divin. Et les sympathisants de l'ex-FIS y ont cru, d'autant que les responsables de ce parti s'étaient bien gardés de révéler que ces inscriptions avaient été réalisées au rayon laser !
Même constat durant la grève insurrectionnelle de mai-juin 1991 organisée par l'ex-FIS, lors des défilés quotidiens de ses militants et sympathisants et lors de l'occupation des principales places d'Alger... Idem lors de son dernier meeting électoral du 23 décembre 1991 du stade du 5-Juillet, à trois jours du premier tour des élections législatives. Quant à son bras armé, l'AIS, qui a diffusé plein de vidéos sur ses exploits guerriers, quelqu'un a-t-il vu ces djihadistes poser avec l'emblème national ou entonner Kassaman ?
Alors trêve d'hypocrise, que ces gens et leurs relais au sein de l'administration cessent de nous parler de menaces contre l'unité nationale, notion étrangère à l'idéologie islamiste et à l'islamisme en général dont ils se revendiquent.
Reste que c'est dans ce climat de démagogie et de diversion islamo-conservatrice, pendant que le pouvoir semble plus préoccupé par l'activisme de jeunes hirakistes, que les Algériens sont appelés à se rendre aux urnes le 1er novembre pour valider la révision de la Constitution à laquelle s'opposent des islamistes au nom de la défense de... l'Islam et de l'unité nationale !
Leur appel a-t-il des chances d'être entendu tant il sent la manœuvre politicienne et la diversion à plein nez ? À l'opposé, rien ne permet de penser que ceux qui ont boycotté l'élection présidentielle du 12 décembre 2019 et qui revendiquaient la fin du système – ils étaient plus de 60% ce qui n'est pas rien – se rendront massivement aux urnes le 1er novembre prochain. D'autant que les condamnations de nombreux activistes du Hirak, dont l'un à dix ans pour « incitation à l'athéisme » alors que la liberté de conscience est garantie par la Constitution, ont sans doute échaudé de nombreux Algériens. À quoi s'ajoute ce retour, dans cette campagne référendaire, des partis de l'ex-Alliance présidentielle, qui donne une impression de «déjà-vu», comme si le Hirak n'avait jamais existé.
H. Z.


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